Situation du territoire
et enjeux

Situation de l’agriculture dans la région Dinantaise

Productions végétales et animales

Voir aussi notre publication spécifique sur le sujet !

La région Dinantaise (territoire considéré : Anhée, Yvoir, Onhaye, Dinant, Hastière, Houyet) compte un peu plus de 20.000 hectares de terres utilisées pour les activités agricoles. Ces terres comptent 41 % de prairies permanentes, 32 % de cultures de céréales, 14 % de cultures fourragères, 11 % de cultures industrielles et 0,3 % de cultures de fruits et légumes. Parmi les élevages présents sur le territoire, ceux de bovins allaitants (destinés à la viande) et de poulets de chair sont très développés, suivis par les élevages de vaches laitières, de porcs et de poules pondeuses. On dispose de peu d’informations sur les élevages de chèvres et de moutons. 261 fermes sont recensées sur le territoire dont 43 sont en mode de production biologique.

Auto-approvisionnement alimentaire

Voir aussi notre publication spécifique sur le sujet !

Comme un peu partout en Wallonie, les productions agricoles de la région dinantaise quittent le plus souvent le territoire pour être transformées par l’industrie agro-alimentaire. Peu de collaborations existent entre producteurs et petits transformateurs locaux pour une valorisation des produits alimentaires sur le territoire. Par rapport au reste de la Wallonie, il y a actuellement peu d’initiatives de circuit-court : peu de producteurs en vente directe, peu de marchés, peu de coopératives de vente (type Paysans-Artisans – qui est présent sur Anhée et Yvoir – ou Cocoricoop…), etc.

D’un point de vue théorique, les cultures et élevages de la région dinantaise sont suffisants pour nourrir la population à l’exception notable des fruits et légumes : seuls 66 hectares y sont consacrés par les professionnels, auxquels on peut ajouter les surfaces (malheureusement inconnues) de potagers des particuliers. La région dinantaise dépend dont fortement des importations de fruits et légumes issus de Flandre, d’autres régions d’Europe voire du monde.

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Quid des productions biologiques ?

La région dinantaise compte 43 producteurs biologiques sur son territoire. Ils ont été contactés au début du projet pour récolter des informations sur leurs activités agricoles et sur leurs ambitions de développement de filières locales. Le constat est le même que pour le reste de l’agriculture : peu de producteurs proposent des produits finis aux consommateurs car ils fournissent des matières premières (céréales, veaux…) aux industries agro-alimentaires qui se chargent de les transformer.

Et si on recréait des activités de transformation des produits biologiques sur notre territoire pour une valorisation locale et pour nourrir les consommateurs avec des produits de notre terroir ?

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Pauvreté et inégalités alimentaires

En Belgique, on compte que 5 % de la population a recours à l’aide alimentaire. Une personne sur 20 n’a donc pas les moyens de se procurer de la nourriture, pourtant essentielle à sa survie. L’aide alimentaire repose sur des fonds européens, permettant l’achat de produits (souvent peu périssables et pas chers) à disposer dans les colis alimentaires, et sur des dons alimentaires, le plus souvent des invendus de grandes surfaces. Si elle a la qualité de parer à une situation d’urgence, l’aide alimentaire présente cependant des lacunes : la qualité de l’alimentation n’est pas toujours au rendez-vous (fraicheur, diversité…), elle est souvent perçue comme dévalorisante (« les poubelles des riches ») et discriminante (demande de justifier de sa situation, etc.).

Pourtant, l’alimentation joue un rôle capital dans nos vies, tant pour son influence sur notre santé que pour son rôle social, culturel, etc. Chacun devrait avoir le droit de disposer d’une alimentation bio et locale, quels que soient ses difficultés économiques ou sociales. Les produits bio et locaux sont souvent perçus comme inaccessibles pour les personnes en situation difficile, que ce soit du point de vue économique ou physique (mobilité).

Et si on développait des alternatives pour une société plus juste, pour une alimentation favorisant le bien-être et l’intégration de tous ? Ensemble, relevons le défi !

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Que pouvons-nous faire ?

Voici quelques actions qui sont proposées dans le cadre du Réseau RADiS

  • Encourager le passage vers une agriculture biologique plus respectueuse de l’Homme et de la Terre
  • Encourager l’installation de producteurs biologiques, plus particulièrement pour la production de fruits et légumes bio
  • Ré-installer des outils de transformation sur le territoire
  • Stimuler la collaboration entre les producteurs et entre producteurs, transformateurs, commerçants, restaurateurs…
  • Aider les cantines scolaires à passer vers le bio et local
  • Développer des alternatives pour une alimentation bio et locale pour tous !

 

Relevons ces défis ensemble ! Vous aussi, rejoignez le Réseau RADiS !