[Maraichage] Le rêve d’Anne : Le potager des liens

[Maraichage] Le rêve d’Anne : Le potager des liens

Le Réseau Alimentaire Dinant Solidaire (RADiS), initiative portée par Nature & Progrès et la Fondation Cyrys, souhaite favoriser la transition de la région dinantaise vers une alimentation bio et locale. Pour remédier au manque de production de légumes sur le territoire, les animatrices du Réseau on mis en place une démarche pro-active pour soutenir les installations. Découvrez le projet d’Anne, citoyenne du territoire, inspiré du Potager de la Hulle à Profondeville, qui combine maraichage et solidarité. On a envie d’y croire ! Et vous ?

 

Le Potager des liens

En ces temps difficiles, où le climat nous interpelle par ses extrêmes, où la guerre fait rage en Ukraine, où la crise économique touche autant les ménages que les petits entrepreneurs et artisans, où nous nous remettons à peine d’une pandémie qui en appellera sans doute d’autres… Nous avons besoin d’imaginer et de construire ensemble un avenir différent, et de reprendre le contrôle sur cet avenir. Seuls, nous nous sentons parfois démunis. Ensemble, nous pouvons échanger, partager, construire, agir ! C’est en partant de ce constat et de l’envie d’aller de l’avant qu’Anne a imaginé un projet : le Potager des Liens.

Créer du lien, c’est l’axe central de son rêve. Créer un embryon de tiers-lieu dans lequel s’incarne la volonté d’une communauté de citoyens d’aller vers un monde meilleur. Le lieu ? Une terre idéalement gérée par un pouvoir ou un opérateur public et mise à disposition du projet. Il est plus que symboliquement important que cette terre soit commune pour sortir de la responsabilité individuelle. Une parcelle d’un demi à un hectare permettant de tisser des liens avec les autres et avec la terre, de façonner ensemble un écosystème riche de biodiversité et de partage. Un projet tourné vers l’autonomie alimentaire locale, base d’un futur plus résilient. Un projet qui nous réapprendrait à redevenir terrien, pilier d’un demain plus heureux. Anne, emmène-nous dans ton rêve !

Venez, venez, entrez dans le potager ! Attention, c’est fort, c’est un concentré de magie de la vie terrestre. Vous les voyez ces légumes ? Des petits, des gros, des qui rampent, des qui grimpent, des verts, des mauves, des rouges,… Et ici, juste à côté, une mare, apaisante pour le cœur et l’esprit, animée par les balais des libellules, le coassement des grenouilles et les cancanements joyeux des canards coureurs indiens. Des haies mélangeant les essences indigènes, servant d’abri et de garde-manger aux insectes, oiseaux et petits mammifères. On entend déjà d’ici les pépiements, gazouillis et stridulations de ses habitants ! Dans le verger hautes-tiges, des fleurs bourdonnantes d’abeilles au printemps, un bar convivial proposant tisanes, jus de fruits et de légumes en été, et des fruits en automne, récoltés par les habitants du quartier qui partageront ensuite un atelier sur la conservation. Et dans le jardin des simples, un assortiment de plantes médicinales, aromatiques et sauvages, véritable vitrine de la biodiversité et de l’usage potentiel des plantes dans la vie de tous les jours. Un endroit dédié à la nature, où l’on se sent bien.

Anne aimerait continuer ses activités dans le maraichage. Mais pas n’importe comment. La priorité, c’est le respect de la terre, en favorisant un travail superficiel et en nourrissant le sol. Les pesticides sont bannis, et ce, sans grand regret vu leur inutilité dans un écosystème diversifié, riche d’auxiliaires naturels tels que les coccinelles, les petites guêpes, les carabes, les mésanges, les hérissons, etc. Les cultures seraient destinées à alimenter les cantines scolaires via les potages développés par le Réseau RADiS, mais aussi à la confection de paniers à destination du voisinage. Maraichère… mais pas seule ! Le Potager des Liens se veut être un endroit de partage accueillant des stagiaires en formation, des personnes en réinsertion socio-professionnelle, des citoyens volontaires… Idéalement, deux maraichers et un travailleur social seraient dédiés à la gestion du lieu et aux cultures.

Les ateliers du savoir-faire proposeraient des échanges favorisant l’autonomie de chacun : faire ses conserves et ses tisanes, cultiver son potager, connaitre et utiliser les plantes sauvages, accueillir et préserver la biodiversité… Des savoirs que l’on n’apprend (malheureusement !) plus à l’école et qui sont les clés de la résilience.

Quand on imagine le projet d’Anne, on se sent… Admiratif, revigoré, enthousiaste, serein pour l’avenir ! Oui, ce rêve, il faut le réaliser. Quels sont donc les ingrédients manquants ? D’abord, le lieu. Outre la rencontre des pouvoirs publics locaux de la région dinantaise, un projet de cartographie au service de la transition alimentaire, initié par le Bureau Economique Provincial (BEP) en collaboration avec Terre-en-Vue, pourrait apporter des solutions. Ensuite, le financement. Un tel projet nécessite beaucoup de temps et d’énergie pour être pensé et créé de manière participative avec les citoyens, structures sociales et autres acteurs du territoire. L’aménagement du site devrait également être soutenu, par des aides publiques ou privées. Un dossier a été introduit au futur GAL Haute-Meuse pour inclure le projet dans ses activités. Nous croisons les doigts !

(Illustrations empruntées à Renai Cense)

 

Le potager de la Hulle à Profondeville, source d’inspiration

Le CPAS de Profondeville a mis en place le Potager de la Hulle en 2006. A cette époque, c’est la confection de paniers de légumes à destination des citoyens qui était visée, avec une réduction de prix pour les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale. Devant le faible succès de l’initiative malgré des tarifs dérisoires, les activités ont été ré-orientées en 2014 vers un autre objectif : fournir les cantines scolaires communales. Le terrain cultivé (20 ares), un verger et une parcelle où sont élevés des animaux, sont mis à disposition par la commune.

Aujourd’hui, le Potager de la Hulle dispose d’un agrément en économie sociale. Il est intégré au service d’insertion socio-professionnelle du CPAS et poursuit trois objectifs : la culture de légumes à destination des écoles, l’éducation grâce à des ateliers didactiques (notamment pour les élèves) et la réinsertion grâce à l’emploi, en continu, d’un ou de deux ouvriers sous statut Article 60. L’équipe du Potager de la Hulle est constituée d’un maraicher-éducateur et d’un maraicher-animateur.

Les 85.000 euros annuels nécessaires (dont 80.000 euros de salaires et 5.000 euros de matériel) sont financés par le CPAS en prenant en compte la plus-value de la fourniture des légumes. Ces derniers vont en priorité aux quatre écoles communales et alimentent les colis alimentaires du CPAS et de Saint Vincent de Paul. Cette fourniture n’est pas chiffrée, les légumes n’étant pas vendus pour réduire la charge administrative. Le CPAS répond aussi régulièrement à des appels à projets.

 

Des initiatives à soutenir !

Concilier maraichage et lien social, c’est un idéal que Nature & Progrès et la Fondation Cyrys souhaitent défendre et développer en région dinantaise. Les besoins sont présents ! A peine quelques pourcents des besoins en légumes du territoire sont couverts par les producteurs locaux. Par ailleurs, la fourniture en potage des écoles par le Réseau RADiS prend son envol, avec une multiplication par cinq des volumes à produire dès le mois de septembre prochain, et donc, cinq fois plus de légumes bio locaux nécessaires pour les préparer. Un magnifique défi pour notre Réseau, et une opportunité pour le développement du maraichage ! Dans le cadre du Réseau RADiS, Sandra, notre chargée de mission « alimentation solidaire », engage une démarche auprès des communes pour leur présenter le modèle du maraichage d’insertion et proposer un accompagnement à la mise en œuvre. Sylvie, notre chargée de mission « maraichage », se tient aussi à disposition pour une aide aux aspects « production ».


 

Le Jardin d’Essence propose une parcelle pour maraichage bio à Dréhance

Le Jardin d’Essence propose une parcelle pour maraichage bio à Dréhance

Le Jardin d’Essence est une micro-ferme pédagogique de 2,5 ha située à Dréhance, sur les hauteurs de Dinant.

Nous avons racheté en 2021 une grande prairie, avec une partie boisée, et un verger. Notre projet est de tendre vers l’auto-suffisance alimentaire pour notre famille, et de créer un lieu riche en biodiversité, où chacun peut venir apprendre et s’inspirer des techniques de permaculture pour la transition écologique et solidaire. Nous avons planté des petits fruits, préparé quelques planches de culture et installé un troupeau de moutons roux ardennais en 2022. En 2023, nous allons construire (creuser) un réseau de drains et de mares pour mieux gérer la rétention d’eau sur le terrain, construire une grande bergerie, re-semer les prairies pour augmenter la diversité de nourriture pour les animaux, et semer des zones de nature libre fleurie autour du terrain. Trois ruches vont venir s’installer à la fin du printemps et nous allons finir de monter la serre de 24m² afin de pouvoir faire les semis à l’abri. A l’automne, nous allons planter des arbres dans les prairies et des haies fourragères pour gérer le vent sur le terrain et nourrir les animaux. Virginie, qui a créé le Jardin d’Essence, est herboriste. Le Jardin d’Essence a donc actuellement sa production commerciale principalement orientée vers les plantes aromatiques, pour les tisanes et les teintures. La procédure de certification Bio est en cours pour l’ensemble du terrain. Nous travaillons avec l’asbl « Les artisans du futur » pour transmettre nos compétences artisanales à des jeunes de 16 à 21 ans. Nous organisons régulièrement des formations, ateliers et chantiers participatifs sur la ferme.

Nous souhaitons accueillir un(e) maraicher(ère) sur le terrain avec nous, pour produire des légumes bio, mais aussi et surtout, pour produire et commercialiser des graines adaptées à notre terroir et notre climat. Nous disposons déjà d’une collection de graines bio, qui seront mises à disposition du (de la) maraicher(ère), comme point de départ. Il y a déjà des planches de culture qui sont cultivables dès le printemps, et nous devrons réfléchir ensemble aux emplacements pour implanter d’autres planches de culture. Le terrain est en zone agricole, donc il n’est pas possible d’y construire une habitation, mais il serait possible de placer un habitat léger sur la ferme (à confirmer avec la commune).

Nous sommes à votre disposition pour de plus amples informations, n’hésitez pas à nous contacter par email: lejardindessence@gmail.com


 

Une terre pour du maraichage chez Tanguy (Lisogne-Dinant)

Une terre pour du maraichage chez Tanguy (Lisogne-Dinant)

Mise à disposition d’un bel endroit situé dans un village entre Spontin et Dinant pour des personnes désireuses de lancer un maraichage bio en permaculture. Environ 1 ha plein sud et protégé. Tout est à faire. Nous participerons également à cette création. Logement en habitat léger possible (terrain constructible) ou à disposition en traditionnel. Candidats sérieux, motivés et passionnés par ce genre d’entreprise. Décidés à retrousser leurs manches et à vivre en harmonie avec l’environnement existant.

Tenté par cette aventure ?

Plus d’info : Tanguy van Outryve – 0484/19.15.20.

Le projet de Barbara, Mathilde, Chloé et Cyril

Le projet de Barbara, Mathilde, Chloé et Cyril

 

Nous sommes un collectif de quatre personnes qui allons fonder une ferme collective diversifiée (fromage de brebis, maraîchage, élevage de moutons, porcs, volailles) et nous recherchons actuellement un lieu d’au moins 25 hectares qui pourrait accueillir ce projet.

Vous en découvrirez davantage sur nous et notre projet dans le dossier de présentation.

Si vous avez une piste pour nous, n’hésitez pas à nous contacter. Un grand merci d’avance et vivent les radis !

Contact : Barbara Garbarczyk – barbaragarbarczyk@hotmail.fr – 0486 07 84 24

 

 

 

Installer un projet chez Jean-Marc (Yvoir)

Installer un projet chez Jean-Marc (Yvoir)

Je dispose d’un terrain dans le village d’Evrehailles (Yvoir) qui peut accueillir des activités en lien avec l’alimentation (jardinage, maraichage, sensibilisation…).

Permettez-moi ici de vous décrire en quelques mots mon lieu :

  • Terrain relativement plat d’une superficie d’environ 80 a.
  • (ancienne prairie de mes chevaux)
  • Exposition idéale, entre vallons et donc protégé des vents.
  • Terre alluvionnaire, terre noire sur plus d’1 m de profondeur.
  • Entouré de bois et de campagne.
  • Accessible à pied ou en tracteur – quad, chemin d’accès stabilisé
  • Eau via un petit ruisseau
  • Possibilité d’eau de pluie et d’électricité
  • Production électrique par PV et système de valorisation totale de l’eau de pluie
  • Locaux disponibles (ancien boxes à chevaux) en construction traditionnelle pour atelier, salle de formation/rencontre

Possibilité de vous rendre compte sur place moyennant prise de rdv en journée les mercredi ou jeudi ou week-end après 15H (j’offre des soins en piscine avant)

Lieu : « le Dragon Bienveillant » – Contact : jean-Marc, gsm 0474311277 fixe 082615059 mail : henry.jeanmarc.elec@gmail.com

Nombreux outils sur place, matériel disponible pour irrigation, électricité, bois…

 

Résolu : Le projet agricole de Julien

Résolu : Le projet agricole de Julien

 

JULIEN A TROUVE UN LIEU POUR L’INSTALLATION DE SON PROJET !

Ancien éleveur de moutons laitiers avec transformation fromagère, je souhaiterais me réinstaller sur ou développer (créer) une « petite » exploitation agricole BIO, paysanne, le plus autonome possible, économiquement rentable et inscrite dans les valeurs de son temps (le maintien du tissus social et la sauvegarde de l’environnement). Je ne veux pas dans un premier temps m’y installer à temps plein. Je souhaite garder mon emploi de fonctionnaire au SPW dans un premier temps. Je n’ai pas de ferme-type. Un projet s’adapte aux conditions et aux possibilités pédoclimatiques et environnementales des lieux et sols. Mais mon coeur bat pour une ferme d’élevage(polyculture/élevage) mettant en valeur les circuits courts et/ou coopératif. J’ai toujours pris soin de mes bêtes et de la technicité (et de la patience) que l’élevage nécessite.

Contacter Julien : julien.daubresse@yahoo.fr

Installation de projets agricoles bio : maraichage, ovins, volailles (Dinant)

Installation de projets agricoles bio : maraichage, ovins, volailles (Dinant)

Nouveau projet agricole collectif, situé dans la région de Dinant, recherche des maraîcher.e.s et éleveurs.ses ovins et volailles pour s’associer au projet.

Les 40 ha de terres et 1.000 m² de locaux permettront d’héberger de multiples projets paysans et artisanaux, respectueux du vivant.

Possibilité de logement sur place, possibilité de revenus supplémentaires via agrotourisme.

L’engagement bio et le respect de la charte Nature & Progrès sont un minimum.

Localisation de la ferme et des terres : Rue de Waulx à Anseremme (Dinant)

Si vous avez déjà une première expérience ou formation professionnelle et que vous êtes hyper motivé.e à l’idée de développer la ceinture alimentaire dinantaise, ou simplement pour plus d’informations, contactez Rodrigue par email: rodrigue@waulx.be