Je mange bio & local en région dinantaise : édition 2023

Je mange bio & local en région dinantaise : édition 2023

Voici la seconde édition de notre répertoire des lieux de vente de produits bio & locaux en région dinantaise.

Vous y retrouverez tous les producteurs bio de nos six communes (20) ainsi que les épiceries de produits locaux qui proposent leurs produits (7).

De nombreuses informations y sont disponibles, notamment en ce qui concerne les modalités de vente.

Bienvenue chez eux pour vous ravitailler en excellents produits de terroir, bons pour la santé et pour l’environnement !

A l’épicerie des Massennes, l’alimentation durable et solidaire est à l’honneur

A l’épicerie des Massennes, l’alimentation durable et solidaire est à l’honneur

Passionnée par l’alimentation locale et durable, Laurence Votquenne a ouvert, il y a quelques années, l’épicerie des Massennes dans le village d’Awagne (Dinant). Laurence a à coeur de découvrir les producteurs de sa région, elle est curieuse de découvrir leurs pratiques et y sélectionne les meilleurs produits.

Vous y retrouverez régulièrement une très belle gamme de produits du Réseau RADiS : les légumes d’Amarantes.bio, les cerises d’Au pré des saveurs, les farines de la Ferme de Grange et du Réseau RADiS, les pâtes, œufs, fraises et légumes du Verger de la Molignée, les huiles, vinaigrettes et farine de noix de la Ferme de la Cour, les biscuits de la Biscuiterie Destrée, les bières de la Brasserie Caracole, les vins du Domaine de Bioul ainsi que de nombreux autres produits locaux.

Une bonne nouvelle en ce printemps 2023 : afin de donner accès à un public le plus large possible, l’épicerie des Massennes a répondu à l’appel de la Wallonie « Manger Demain » qui a débuté début mai. Deux solutions seront proposées : les carnets de Fidéli-bons avec une remise de 2 euros ou 5 euros suivant le montant d’achat de produits frais, locaux et bio et une caisse de solidarité au profit d’un restaurant social ou d’une épicerie sociale.

Toutes les infos sur www.e-massennes.be

Petit message de Laurence avec les informations pratiques !

Comment obtenir votre carnet gratuit ?

Venir faire ses courses aux Massennes au moins 2x/mois. Remplir le coupon « coordonnées » de votre carnet (nom, adresse, code postal). Votre épicière se charge de renvoyer ce coupon à la Wallonie ainsi que chaque bon utilisé comme preuves afin d’obtenir le remboursement de la réduction que je déduirai directement sur vos tickets. Vous ne vous occupez donc d’aucun aspect administratif. Celles et ceux qui se sont inscrit.e.s par mail sont prioritaires car le nombre de carnet est limité. Le carnet est valable 8 mois à dater du premier bon déduit. Il y a 15 bons par carnet et 1 carnet par ménage ou par personne vivant seule. Les bons ne sont pas valables pour les commandes livrées.

Comment choisir le carnet ?

1) Soit  » Je viens deux fois par mois dépenser au minimum 25 € et je gagne 5 € à chaque fois » = carnet « 75 euros » (j’ai gagné 75 euros !)
2) Soit  » Je viens deux fois par mois dépenser au minimum 10 € et je gagne 2 € à chaque fois » = carnet « 30 euros » (j’ai gagné 30 euros !)

Pourquoi l’épicerie des Massennes participe à cette action ?

Depuis l’an passé, avec la crise énergétique, plusieurs personnes fidèles ne font plus leurs courses aux Massennes. Par cette action, je souhaite leur permettre de bénéficier à nouveau d’une alimentation délicieuse et pleine de nutriments. Il y a évidemment celles et ceux qui sont là chaque semaine et qui m’encouragent à continuer à y croire. Par cette action, je souhaite les remercier de tout cœur. Et puis il y a les nouvelles « recrues »… Vous avez des voisines/voisins qui aiment cuisiner et à qui cela ferait vraiment plaisir de découvrir l’épicerie ? Parrainez-les et recevez non pas 1 mais 2 carnets de bons. Une fois les premières courses réalisées par les nouveaux membres, recevez « un bon pour un verre » à la terrasse des Massennes.

Pourquoi la Wallonie a-t-elle choisi les Massennes ?

L’épicerie des Massennes a été sélectionnée sur base de son modèle d’approvisionnement fondé sur 4 valeurs : l’environnement, le social, l’ancrage territorial et la transition alimentaire. Le soutien de la Wallonie est conditionné par 4 critères cumulatifs : point de vente proposant une majorité d’aliments frais, dont la majorité est issue d’un circuit court, dont la majorité est certifiée bio et proposée en vrac. L’épicerie des Massennes est une alternative au modèle dominant : il est possible de réaliser toutes les courses essentielles (légumes, fruits, crèmerie, boucherie, poissonnerie, épicerie en vrac….) Il n’est pas donc demandé aux citoyennes et citoyens de se déplacer dans différents endroits pour se procurer une alimentation locale de qualité. Ce projet consacre une part importante à la sensibilisation de manger/cuisiner local et bio avec la création de recettes réalisées exclusivement à partir des produits de l’épicerie.


 

[Céréales] Atelier pains briochés (19/4)

[Céréales] Atelier pains briochés (19/4)

Avis aux amateurs : nous organisons un atelier de panification en duo « enfant-adulte » sur le thème de la « brioche », l’occasion de mettre la main à la pâte, d’en apprendre un peu plus sur le monde des céréales, le tout dans une ambiance conviviale !

Cet atelier aura lieu l’après-midi du mercredi 19 avril prochain et sera coanimé par Laurie Derhet (« Autour du Pain ») et Caroline (« Réseau RADiS »).

Au menu : préparation de brioches réalisées à partir de farines bio 100 % locales issues des producteurs du Réseau RADiS.

Récapitulatif des informations pratiques :

  • Date : mercredi 19 avril 2023
  • Horaire : 13h30-17h
  • Lieu : ancienne gare d’Hastière (Avenue Guy Stinglhamber 6, 5540 Hastière)
  • Public cible : 1 binôme composé d’un adulte et d’un enfant âgé entre 7 et 12 ans
  • PAF : 10€/binôme, à payer sur place en cash (merci d’apporter le compte juste). Ce prix comprend tous les ingrédients, ainsi que les boissons chaudes et froides pour la demi-journée
  • Inscriptions : atelier limité à 5×2 personnes, merci de vous inscrire auprès de Caroline (caroline.dehon@natpro.be) dès que possible. Inscription validée à la réception d’une confirmation par e-mail de ma part. Indiquez les noms et prénoms de votre binôme, + âge de l’enfant.
  • Matériel à prévoir : 1 tablier/pers, 1 récipient (type saladier)/binôme, 1 essuie vaisselle/pers, de quoi noter, et si vous avez : 1 balance de cuisine + 1 pinceau de pâtisserie/binôme
  • Pour info : vous aurez la possibilité d’acheter de la farine sur place, les montants sont reversés aux agriculteurs (paiement en cash uniquement).

Pour toute information complémentaire sur le contenu de la journée, n’hésitez pas à prendre contact avec Laurie (0499/378879).

Au plaisir de vous retrouver !


 

Six bonnes adresses pour se procurer des fruits et légumes bio locaux

Six bonnes adresses pour se procurer des fruits et légumes bio locaux

Où trouver de bons fruits et légumes frais, cultivés en bio, en région dinantaise ?

Le Réseau RADiS a rassemblé pour vous six bonnes adresses pour un approvisionnement en direct chez les producteurs.

 

 

Abonnements à des paniers de légumes bio

Deux maraichers en dernière année de conversion bio proposent des abonnements à des paniers de légumes.

Les abonnements sont payables anticipativement, mais n’hésitez pas à les contacter pour conclure d’un arrangement si nécessaire. Attention, il ne reste que quelques abonnements disponibles chez les maraichers. Ne tardez pas à les contacter pour réserver vos paniers !

Les Jardins du Frech-Try

Chez Julien et Jean Baivy, à Awagne (Dinant), des paniers hebdomadaires seront confectionnés dès mi-mai avec les bons légumes du maraichage. L’abonnement revient à 550 euros pour deux personnes pour un approvisionnement jusque mi-décembre environ.

Rue des Bayets 1, 5501 Awagne (Dinant)

lesjardinsdufrechtry@gmail.com

Facebook :  « Les Jardins du Frech-Try »

Amarantes.bio

Philippe Gilbert, à Lisogne (Dinant), propose des souscriptions sur le principe de l’agriculture soutenue par la communauté (CSA). Les mangeurs bénéficient des récoltes pour un montant d’un euro par jour par adulte, et ce, pendant toute l’année.

Rue du Forbo 1B, 5501 Lisogne (Dinant)

info@amarantes.bio

Facebook « Amarantes.bio »

www.amarantes.bio

Vente au détail

Voici également des adresses de producteurs proposant des fruits et légumes au détail en saison.

Les délices du Jardin

Florence et Philippe Lambert, à Mesnil-Saint-Blaise (Houyet), vous proposeront des légumes d’été ainsi que des pommes de terre et des oeufs. En saison, leur petit magasin est ouvert le mercredi et le samedi, mais vous pouvez aussi prendre rendez-vous par téléphone.

Rue des Ecoles 8, 5560 Mesnil Saint Blaise (Houyet)

phillambert@hotmail.com – 0479 72 23 69

Facebook : « Les délices du jardin »

Le verger de la Molignée

A Anhée, Grégoire de Changy cultive des fraises, des melons, et une diversité de légumes qu’il propose aux consommateurs à la bonne saison. Il produit aussi des oeufs, du jus de pommes-poires, et des pâtes aux oeufs. Un distributeur est accessible à la ferme.

Rue de la Molignée 39, 5537 Anhée

gdechangy@hotmail.com

Facebook : « Le Verger de la Molignée »

Elevage bio de Frumont

A Onhaye, la famille De Groote propose de la viande bovine, ovine et de volailles bio, mais également, en saison, des tomates et des fraises. Une épicerie à la ferme permet de se procurer leurs produits ainsi qu’un assortiment de produits régionaux.

Rue de Frumont 19, 5520 Onhaye

Facebook : @Elevagebiodefrumont

www.elevagebiodefrumont.be

Au Pré des Saveurs

A Thynes (Dinant), la famille Piette propose, en saison, les fruits de son verger : pommes, poires et cerises. La saison est courte, ne ratez pas le moment de la cueillette ! Des jus sont aussi confectionnés avec les fruits. La ferme propose aussi des farines, des pommes de terre et des colis de viande porcine. Les commandes se font par email.

Chemin de Lisogne 34, 5501 Thynes (Dinant)

clothildepiette@gmail.com

Facebook : « Au Pré des Saveurs »

Aussi dans vos épiceries de proximité

Vous retrouverez aussi régulièrement les fruits et légumes bio locaux à l’épicerie des Massennes (Awagne, Dinant – https://www.e-massennes.be/), aux Trois Comptoirs du Rocher (Dinant) et aux Trois Petits Poids (Yvoir).


 

[Epicerie mobile] A votre contenance, une expérience d’épicerie mobile rurale

[Epicerie mobile] A votre contenance, une expérience d’épicerie mobile rurale

Ce vendredi 10 mars, j’ai rencontré Sonia Vannier, initiatrice de l’épicerie mobile « A votre contenance » qui a sillonné les villages de la région de Vresse-sur-Semois pendant plusieurs mois, mi-2022. Le projet de Sonia, c’était de proposer des produits locaux en vrac aux habitants de sa région, pour soutenir les producteurs artisans dont elle appréciait déjà les produits, et qu’elle voulait mettre en valeur. Elle souhaitait mettre en avant la qualité, la saisonnalité, une autre manière de consommer. Elle s’est lancée grâce à un système de couveuse d’entreprise en mai 2022.

Le véhicule et les équipements

Sonia a racheté un camion d’occasion, d’un commerçant ambulant de textiles. Il présentait l’avantage d’être de grande dimension (7 m de long) avec un auvent coulissant (5 m supplémentaires). Le véhicule lui a coûté 20.000 euros, et son aménagement, 8.000 euros. La mise en place du véhicule prend environ 30 minutes. L’auvent est parfois capricieux à ouvrir, notamment quand le terrain n’est pas plat, ce qui est courant en région Ardennaise. Le camion est bien adapté à une vente sur les marchés, mais peu pour l’itinérance (vente de porte à porte). Sonia restait 3 heures sur les emplacements dans les villages, auxquels il faut ajouter 1 heure de montage-démontage. Le véhicule devait être branché à l’électricité pour refroidir les frigos, ce qui était généralement possible dans les églises, parfois moyennant un dédommagement. L’inertie des frigos maintenait le froid pendant les 15-20 minutes de déplacements entre lieux de vente. Lors des épisodes de canicule, le matériel a beaucoup souffert, notamment les frigos d’occasion. A son domicile, Sonia dispose de deux chambres froides et de deux frigos pour le stockage des produits.

 La gamme

Sonia proposait un peu de tout dans son épicerie mobile : des fruits, des légumes, des laitages, des salaisons (mais elle attendait d’avoir bien développé son commerce pour prendre des charcuteries), du pain uniquement sur commande, des tartinades, des produits secs, mais aussi des produits d’entretien et cosmétiques, et des croquettes pour chien. Elle choisissait rigoureusement les artisans avec qui elle travaillait, et gardait le cap du zéro emballage. Le sucre était remplacé par du sirop de betterave, et elle n’avait pas de sel ni de café (elle souhaitait trouver de la chicorée). Les produits d’appel étaient le fromage, les saucisses sèches, les gaufres/brioches mais surtout le pain, sur lequel elle prenait peu de marge et qu’elle proposait uniquement sur commande pour réduire les invendus. Les clients complétaient les récoltes de leur potager avec les légumes de l’épicerie. Parfois, des produits habituellement derrière et placés à l’avant étaient considérés comme des nouveautés et beaucoup mieux vendus, ce qui montre l’importance de bien faire connaitre sa gamme et de la faire varier (ou en tout cas en donner l’impression). Sonia recommande de disposer d’une liste des produits, qui lui était souvent réclamée par des personnes âgées. Les invendus étaient gardés pour son ménage.

 La logistique

Sonia avait à cœur d’aller chercher ses produits chez les producteurs, et ne passait pas par des grossistes. Elle y allait le plus possible avant, pendant et après ses tournées, mais ça lui prenait beaucoup de temps. Elle travaillait 72 h par semaine.

Les lieux et moments de vente

L’épicerie mobile sillonnait les villages et se rendait sur des marchés. Il faut toujours demander une autorisation à la commune pour valider les emplacements de vente. La météo influençait beaucoup l’affluence.

La rentabilité

L’épicerie mobile de Sonia approchait dès son démarrage les chiffres de rentrées permettant sa rentabilité (12.000 euros de chiffres d’affaire à atteindre). Les rentrées du mois d’août étaient beaucoup plus faibles, la canicule ayant présenté une difficulté supplémentaire. L’automne s’annonçait sans doute plus prometteur avec les retours de vacances, d’après les échos qu’elle a reçus. L’activité a cependant été abandonnée en septembre, pour d’autres raisons. D’après Sonia, la présence sur quelques gros marchés (minimum 3) permet de rentabiliser la présence dans les villages. Attention, dans son plan financier, l’amortissement du véhicule n’était pas pris en compte (système de couveuse d’entreprise peu compatible avec les outils mobiles).

Au niveau de la marge, Sonia travaillait avec les prix recommandés par les producteurs, soit à un prix de vente généralement autour de 1,4 (34 % de marge) pour les produits alimentaires (1,1 pour le pain) et parfois supérieurs à 1,6 pour les produits d’entretien (vendus en moindres quantités). Les magasins franchisés travaillent en général avec une marge de 20 à 30 %. Le panier moyen était très variable. Une cliente qui venait chercher ses légumes pour la semaine en avait en général pour une cinquantaine d’euros.

Les causes de l’arrêt

Sonia a arrêté son activité d’épicerie mobile car le projet ne prenait pas la tournure qu’elle souhaitait. Elle ne se sentait pas utile et efficace, car les clients n’étaient pas dans la mouvance qu’elle espérait. « J’étais l’attraction des villages ». Les personnes âgées restaient cantonnées dans leurs habitudes (supermarché) et trouvaient ses produits trop chers. Il est possible que l’arrivée tardive des supermarchés dans les zones rurales ait été associée à la modernité, d’où l’attachement des habitants à ce mode de vente. La démarche zéro déchets n’était pas comprise. Certains clients venaient avec des emballages plastiques jetables et voulaient lui en laisser « pour l’aider, pour les clients suivants ». Sur les douze emplacements réguliers de Sonia, seuls deux étaient assez dynamiques, elle y était connue et reconnue par les clients. Bien plus attachée à ses valeurs qu’à son activité économique, Sonia a été démotivée par ce manque d’engouement. Elle pense qu’avec une gamme « classique » de supermarché, le commerce aurait pu fonctionner et être rentable, mais ce n’est pas ce qu’elle voulait faire.

La lourdeur de l’activité a également affecté sa motivation, car la logistique était très lourde à gérer.

Aujourd’hui, Sonia travaille plus directement avec les producteurs, en jouant le rôle de « couteau suisse ». Elle aide à la production (par exemple, elle a travaillé dans l’atelier de boulangerie du Moulin de Vencimont pour un remplacement), elle fait des livraisons et du démarchage, notamment de petites surfaces en franchise. Elle se sent vraiment utile dans ces fonctions, et voit le résultat auprès des producteurs dont elle aide à renforcer les activités. Ici aussi, certains gérants de commerce sont peu sensibles aux valeurs qu’elle promotionne, mais elle parvient à s’adapter et à enrichir son argumentation : fraicheur > qualité (manuel, pâtes aux « vrais » œufs…) > local > zéro-déchets. Le sans emballage est évidemment compliqué avec les grandes surfaces.

Et si c’était à refaire ?

Sonia ne s’est pas séparée de son camion, son « gros loulou ». Et si c’était à refaire ? Ces derniers mois lui ont permis de prendre du recul, et son nouveau travail, de porter un autre regard sur son expérience avec l’épicerie mobile. Peut-être était-elle trop « extrême » dans les valeurs qu’elle proposait, qui nécessitaient trop de changements chez les clients. Si c’était à refaire, elle irait plus progressivement. Elle observe dans ses discussions avec les gérants de grandes surfaces qu’il faut pouvoir argumenter (peut-être partait-elle trop vite du principe que les gens comprendraient et suivraient ses idées), faire tester, progresser. Elle ré-étudierait aussi les lieux et moments de vente, et se concentrerait sur ce qui fonctionne.

A retenir…

Il faut bien penser le véhicule avant de se lancer. Pour faire du porte-à-porte, comme les Marchés d’Elo à Paliseul (commerce ambulant arrêté), il faut un véhicule adapté (sans auvent, plus maniable).

Bien se rendre compte de la lourdeur de la logistique et de l’activité (72 h / semaine) : le gérant doit être motivé et avoir les reins solides.

Être conscient de la réalité des consommateurs, souvent peu intéressés par les produits bio et locaux, qui seront plutôt à la recherche des produits auxquels ils sont habitués, dans leurs budgets habituels, quand ils le souhaitent (soir, w-e), sans système de commande, avec emballages…

Plus d’informations et photos sur la page facebook : https://www.facebook.com/avotrecontenance/ 


 

L’irradiation des aliments, la « fausse fraicheur » des produits industriels

L’irradiation des aliments, la « fausse fraicheur » des produits industriels

C’est quoi ?

L’irradiation ou l’ionisation des aliments est un procédé couramment utilisé par l’industrie agro-alimentaire pour la conservation et la stérilisation des aliments. Le procédé consiste à bombarder des denrées alimentaires de rayonnements : des électrons, des rayons gamma ou des rayons X.

Pourquoi ?

L’avantage avancé par l’industrie est que ce traitement « désinfecte » les aliments en éliminant des germes responsables de pourrissement et de maladies comme les Salmonella spp., Campylobacter spp., Listeria spp., Staphylococcus aureus, Escherichia coli… des œufs, de la viande et des abats de volailles, des cuisses de grenouilles, des crevettes… Pour les produits végétaux, le traitement touche aussi les bactéries, champignons et virus, les œufs et insectes vivants. Il retarde la germination et la maturation des aliments, ce qui facilite le transport de longue durée de denrées alimentaires « périssables » comme les fruits et légumes. Une aubaine pour la mondialisation des échanges commerciaux ! Mais est-ce réellement au profit des consommateurs ?

Les inconvénients ?

L’ionisation des produits alimentaires dégrade d’autres nutriments. 80 % de la vitamine A des œufs sont perdus, ainsi 48 % des béta-carotènes du jus d’orange[1]. Vitamines, antioxydants, enzymes et acides gras seraient touchés, ce qui rend donc les aliments carencés nutritivement. Cette observation est inquiétante étant donné les déséquilibres alimentaires déjà bien présents dans la population, se traduisant par des phénomènes d’obésité, de diabète, de maladies neurodégénératives, etc. L’irradiation fait apparaitre des sous-produits nocifs pour la santé : radicaux libres, benzène, toluène et cyclobutanones. On leur reconnait des propriétés cytotoxiques (toxicité pour les cellules) et génotoxiques (mutagènes), suspectées d’être à l’origine de maladies cardiovasculaires et de cancers. Des atteintes neurologiques ont d’ailleurs été constatées chez des chats nourris avec des croquettes ionisées.

Sommes-nous concernés ?

La Belgique est un des états membres qui autorise le plus de types de produits irradiés en Europe. Une vingtaine de produits alimentaires très courants[2] sont concernés : fruits, légumes, pommes de terre, épices, céréales, poissons, œufs et viande de volailles… Ces aliments proviennent surtout des importations. Cependant, notre pays se distingue aussi par les volumes de produits irradiés sur son territoire. En 2018-2019, une station, Sterigenics Belgium s.a., réalise 80 % des irradiations européennes[3]. Des normes prévoient (normalement) des niveaux d’irradiation jugés « sans risques pour la santé du consommateur ». C’est comme pour les pesticides : malgré leur toxicité pour la santé et l’environnement, on en autorise quand même « un peu ». Notons cependant que les contrôles3 mettent en évidence 2 % de non-conformités, soit des produits qui ont subi une irradiation plus importante que les normes fixées.

Comment s’en prémunir ?

Les produits irradiés doivent normalement être étiquetés avec la mention « « irradié » ou « traité par rayonnements ionisants ». Il semble cependant que cet étiquetage ne soit pas toujours visible, notamment pour les produits frais disposés sur les étals des grandes surfaces. On retrouve aussi ces produits dans les matières premières de plats préparés : dans ce cas, l’information est tout simplement perdue ! En agriculture biologique, l’ionisation est interdite. Choisir des produits bio permet donc de s’en prémunir à 100 % pour les produits simples, et à minimum 95 % pour les produits transformés (5 % des ingrédients pourraient être non-bio, donc potentiellement irradiés).

La fausse fraicheur de l’industrie, un mensonge pour le consommateur !

L’industrie alimentaire vend donc au consommateur non averti des produits en apparence frais comme des fruits et légumes. Mais s’ils semblent avoir été récoltés la veille, ces produits trainent en réalité dans des caisses de transport depuis des semaines, parfois des mois. Certains ont perdu une grande partie de leurs nutriments, et sont parfois enrichis en composés nocifs. Malgré leur apparence naturelle, ces produits sont stérilisés, exempts de toute flore microbiologique. Les « microbes » ne sont pas uniquement des pathogènes : la majorité contribuent à l’équilibre de notre flore intestinale et à notre bonne santé !

Moralité ?

Voici encore une bonne raison de nous tourner vers nos producteurs bio en circuits courts. Vous aurez la garantie d’une fraicheur véritable, de produits sains, nutritifs et savoureux. Une origine locale garantie (demandez à voir ses cultures et ses animaux, vous en serez enrichis !), une production artisanale, un visage sur notre alimentation.

 

[1] Van der Spek V. 2009. Nutrition et bien-être mental. Editions De Boeck.

[2] https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:2009:283:0005:0005:FR:PDF

[3] RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL sur les denrées et ingrédients alimentaires traités par ionisation pour les années 2018-2019 – https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52021DC0079&from=EN

[Céréales] Des services citoyens créateurs de liens : rencontre autour de la farine

[Céréales] Des services citoyens créateurs de liens : rencontre autour de la farine

Ce mardi 8 mars c’est plus de 280 sacs de farine de froment et d’épeautre du Réseau RADiS qui ont été ensachés grâce à l’aide précieuse des membres de deux associations : l’AMO Passages de Namur et la section « Second Souffle » de l’ASBL Souffle un peu.

Passages, service d’Actions en Milieu Ouvert (AMO) est membre du Réseau Solidarcité qui a pour mission de développer et de soutenir la mise en œuvre d’un programme d’année citoyenne sur toute la Belgique. L’année citoyenne rassemble des jeunes de 16 à 25 ans qui s’engagent à travers différentes activités de volontariat sous forme de service à la collectivité et/ou d’activités de rencontre. C’est dans ce cadre que l’AMO a pris contact avec Nature & Progrès et ainsi avec le Réseau RADiS.

La section Second souffle est un centre d’activités citoyennes situé à Baronville qui met sur pied différentes actions de soutien aux associations qui en ressentent le besoin. Ces actions sont mises en œuvre par les bénéficiaires de l’ASBL, à savoir des personnes porteuses de handicaps mentaux, physiques et/ou sensoriels légers à modérés.

Deux publics bien différents mais avec un même objectif de se rendre utiles pour des projets citoyens, ça nous a semblé évident de les faire travailler ensemble pour mieux se rencontrer.

   

C’est sous la neige que sont arrivés, bien courageusement, les 15 membres de ces deux associations pour aider les producteurs du Réseau RADiS a réensacher de nombreux paquets de farines de 25 kg en petits sacs de 1 kg et de 2.5 kg.

Nos deux animatrices, Caroline et Sandra, ont accueilli, comme il se doit, les deux groupes de volontaires. Ensuite, la journée a débuté par quelques explications sur le Réseau RADiS et les deux filières bio qu’il développe et soutient. Il nous semblait également indispensable de donner quelques informations sur l’origine de nos farines. D’où viennent les céréales, comment elles ont été produites puis transformées en farines.

Il était ensuite temps d’entamer le travail !

Ecrire la date de consommation conseillée, coller les étiquettes sur les sachets, remplir soigneusement les sacs de farine de froment ou d’épeautre dans les sachets de 1 et 2.5kg, fermer les sacs de farine, mettre les farines dans les bons bacs… constituaient les différentes étapes de cet ensachage. La réalisation de certaines tâches demandait des compétences spécifiques : écriture, précision, lecture, dextérité, … Une belle complémentarité s’est alors installée entre les participants, et tout naturellement, les deux groupes se sont mélangés. Au bout de quelques minutes, chacun était à l’aise et le travail s’est enchaîné jusqu’à midi.

Après une pause bien méritée pour chacun des volontaires, Stany, producteur bio et meunier de la Ferme de Grange*, nous a fait visiter son moulin à meule de pierre (type « Astrié » pour les connaisseurs). Il a pris le temps d’expliquer les étapes depuis la moisson des céréales jusqu’à la fabrication de la farine. Une belle découverte pour chacun qui permettait de compléter les informations transmises par Caroline et Sandra en matinée.

La journée s’est achevée par le chargement des 283 sacs de farine et leur livraison dans 3 épiceries du territoire (Le Comptoir de Jeanne (Rue Grande, Dinant), les 3 Comptoirs du rocher (Froidvau, Dinant) et l’épicerie des Massennes (Awagne)) ainsi que chez nos producteurs.

Travail accompli, sourire aux lèvres visibles, c’est un double objectif qui a été rempli au cours de cette journée : le réensachage, bien sûr, mais aussi la création de liens entre ces groupes de volontaires ainsi que notre projet. De cette rencontre, il pourrait bien naître d’autres collaborations entre ces institutions, entre elles, et notre Réseau RADiS.

 

* C’est par le moulin de la Ferme de Grange que l’épeautre de notre producteur Frédéric (Ferme Au pré des saveurs) a été transformé en farine.


 

[Epicerie mobile] Ignace, produits bio, sillonne les marchés

[Epicerie mobile] Ignace, produits bio, sillonne les marchés

Ce lundi 6 mars 2023, j’ai rencontré Ignace Sepulchre, gérant de « Ignace produits bio », commerce ambulant de produits bio desservant les marchés matinaux de Bruxelles, Auderghem, Waremme et Verviers. Il ouvre également son commerce mobile dans son village à Barsy (Havelange) le vendredi soir. Une occasion de découvrir son activité et de bénéficier de 25 ans d’expérience dans la vente de produits bio et locaux.

Les équipements

Ignace et son épouse ont commencé à faire les marchés avec une remorque de vente attachée à une camionnette. Ils ont ensuite choisi un petit camion, et plus récemment, ils ont investi dans un plus grand camion de vente. Tout le nécessaire pour la découpe est présent dans le camion, ainsi que les balances, un évier pour se laver les mains, le paiement mobile, etc. Lors des déplacements, les frigos bénéficient de l’inertie thermique. Sinon, ils sont raccordés à l’électricité sur le marché et au domicile. Dans son garage, Ignace dispose d’une chambre froide pour la conservation des produits frais, et de quelques étagères pour le stock d’autres produits.

Concernant notre idée d’épicerie mobile, Ignace nous conseille de bien réfléchir au type de véhicule, car le commerce ambulant de village en village nécessite un équipement particulier, pratique, ne nécessitant pas de passer du temps à la mise en place des produits à chaque arrêt. Des modèles bien adaptés existent notamment en France où ce genre de commerce ambulant est encore fréquent. Une bonne adresse de vendeur spécialisé est Etalmobil (https://www.vehicule-magasin.com/). Ils proposent du neuf et de l’occasion.

La gamme

Leur spécialité est sans conteste les fromages. Leur étal comprend une très belle diversité de fromages bio wallons, mais également quelques incontournables provenant de pays voisins comme le Comté ou la Fêta qui leur est livrée en tonneaux. Vache, chèvre, brebis, les amateurs de laitages sont servis, et ils peuvent même y trouver du lait cru. La fraîcheur est assurée par des approvisionnements deux à trois fois par semaine, soit en direct auprès des producteurs, soit via un grossiste, selon la localisation des fournisseurs. Ignace propose également de la viande fraîche et de la volaille, des œufs d’un poulailler mobile du village, du pain et des pâtisseries (donc une partie sont confectionnées par son épouse avec beaucoup de passion), un peu d’épicerie sèche, quelques bocaux et des boissons. Il ne propose pas de fruits et légumes, laissant ce créneau aux autres exposants.

La gestion des invendus

Le pain et la viande sont les invendus les plus difficiles à gérer. Ignace en garde une partie pour la consommation de son ménage, certains fournisseurs lui en rachètent occasionnellement, mais il n’a pas encore trouvé de solutions pour les fournir aux colis alimentaires car il devrait aller les déposer loin de chez lui.

La commande

Sur le site internet de l’entreprise se trouve un e-shop permettant aux clients de commander des produits. Ils paient lors de l’enlèvement de leur colis sur le marché. Ignace va désactiver la réservation en ligne car c’est très difficile à gérer : il faudrait actualiser les prix chaque semaine, et la gamme des produits vendus est très étendue. Par contre, les clients peuvent commander sur les marchés pour les semaines suivantes, ou par sms ou par mail. Ce système est très pratique car il leur permet d’être assurés de la disponibilité des produits.

Les vendeurs

Le commerce d’Ignace nécessite 3 personnes pour servir les clients. En effet, le camion propose une gamme très importante de produits, et les fromages et viandes sont découpés et emballés par les vendeurs, ce qui nécessite du temps. Il est important que les personnes qui gèrent la vente soient formées, notamment en ce qui concerne la manipulation des denrées et les bonnes pratiques permettant d’assurer une bonne conservation des produits (emballage des fromages sous film plastique pour les conserver entre les moments de vente, etc.).

Dans le cas du projet du Réseau RADiS, il trouverait intéressant que les producteurs assurent de temps en temps la vente. Les avantages seraient à la fois une économie sur les coûts salariaux et la convivialité offerte aux consommateurs de pouvoir rencontrer et découvrir les acteurs de leur alimentation. Il est en effet important d’associer le visage et la petite histoire aux produits.

La logistique

Auparavant, Ignace fournissait en produits quelques commerces, mais cette activité a cessé. Les grossistes demandant de grosses commandes pour atteindre le franco de livraison, les commerces préfèrent limiter le nombre de fournisseurs. Ignace livre encore quelques restaurants.

C’est principalement le mardi matin qu’il consacre à sa tournée chez les producteurs. Si ce n’est pas rentable en termes de temps et de frais, Ignace tient à rendre visite aux producteurs pour s’enrichir d’anecdotes et de conseils sur les produits, et relayer des éléments intéressants à ses consommateurs. Il ne serait par contre pas capable de payer une personne pour réaliser cette tournée, cela reviendrait vraiment trop cher. Il utilise une petite camionnette plutôt que son camion pour des raisons de praticité et de maniabilité.

Il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire pour préparer les vitrines de l’épicerie et ranger les produits après les jours de vente.

Une semaine type pour Ignace :

  • Lundi : gestion administrative du commerce
  • Mardi : tournée chez les fournisseurs et préparation de l’épicerie mobile pour les jours de vente
  • Mercredi au samedi : vente sur les marchés le matin (et le vendredi soir à Barsy).
  • Dimanche, c’est le jour de repos !

 

La vente

D’après Ignace, on peut considérer le panier moyen du consommateur entre 25 et 30 euros. La ferme du Peuplier, qui vend ses légumes à coté de lui, fait à peu près le même chiffre.

Ignace prend une marge allant de 60 % à 70 % environ. C’est relativement faible par rapport à d’autres exposants. Pour les autres exposants comme des boucheries, les marges peuvent aller jusque 150 %. En général, les fournisseurs pratiquent un prix BtoB. Certains ne souhaitent cependant pas descendre leurs prix sous le tarif BtoC. Ignace renonce alors à acheter leurs produits, car ils seront trop chers pour ses clients. De nombreux producteurs ne savent pas ce que leurs produits leur coûtent, et ont du mal à définir un prix, notamment pour la vente en gros.

Les meilleurs jours de vente selon Ignace sont le week-end, quand les gens ne travaillent pas. Certaines personnes actives viennent faire leurs courses tôt le matin, parfois en déposant les enfants à l’école, et sur le temps de midi. En général, il est plus facile de vendre des produits comme des fruits et légumes le matin, car ils ont tendance à se défraichir plus vite l’après-midi (chaleur).

La vente mobile permet de répondre à des opportunités. Ignace a été sollicité pour proposer un buffet zéro déchets à une marche gourmande. Il a préparé des pains garnis et des boissons à bouteilles consignées. C’était très chouette mais aussi beaucoup de préparation et de travail sur place. Les brocantes sont aussi un créneau intéressant, et les festivités de village. Il avait été invité à Bruxelles sans voitures et à la Fête de l’environnement du Cinquantenaire, mais les prix demandés par les organisateurs ont rebuté les artisans et petits commerces. C’est à présent une majorité de forains qui y vendent des produits.

La situation des marchés

Ignace pense que les marchés situés en zones urbaines, se rapprochant des consommateurs, sont une voie d’avenir. Les coûts du transport individuel pourraient devenir si importants que cela provoquerait un retour d’une partie de la population vers les zones urbaines. Les marchés ont connu des difficultés ces dernières années : fermeture liée à la crise covid, baisse de fréquentation ensuite notamment liée aux départs en vacances, faillites de nombreux exposants… Il observe que les ventes de pain sont à la baisse mais ne peux pas expliquer pourquoi. Pour Ignace, il est important que les villes réinvestissent dans leurs marchés hebdomadaires en les facilitant : mieux les situer dans certains cas (à Ciney, il est pour le moment éloigné du centre commerçant), éviter autant que possible de limiter leur accès par des travaux, etc.

Les marchés permettent de rencontrer une diversité de personnes d’origines variées et de leur permettre d’accéder aux produits bio locaux qu’ils ne trouveraient peut-être pas sinon. On y retrouve aussi un public de personnes gourmandes, qui aiment manger. La qualité d’un marché dépend de sa fréquentation et de la gamme proposée par les autres exposants.

Pour rejoindre un marché, il est nécessaire de demander une autorisation à la Ville concernée. Un règlement communal dicte combien d’exposants de chaque catégorie de produits le marché peut accueillir, afin d’éviter les trop fortes concurrences. En général, ils manquent de boucheries et de poissonneries. Il y a parfois des listes d’attente. Il faut payer une taxe communale s’élevant environ à 3 euros par mètre et par marché. Il y a un supplément à payer pour l’électricité.

Les recommandations d’Ignace

Ignace pense que l’épicerie mobile du Réseau RADiS peut fonctionner. Il serait intéressant que les producteurs s’y investissent pour tenir cette épicerie à tour de rôle, au moins pour une partie de ses activités. Il sera important de prévoir une bonne communication, car c’est en général le point faible des commerces ambulants sur les marchés.

Photos (c) Ignace Produits BIO


 

[Epicerie mobile] Wallocale, l’épicerie ambulante des artisans wallons

[Epicerie mobile] Wallocale, l’épicerie ambulante des artisans wallons

Ce vendredi 3 mars, j’ai rencontré Didier Sperandieu, fondateur de Wallocale, une épicerie ambulante de produits locaux. Elle a fonctionné de juin 2018 à février 2019. À la suite d’un souci avec son véhicule, Didier a modifié son activité en se concentrant sur la promotion d’une quinzaine de producteurs et d’artisans (rôle de délégué commercial et livraison de produits dans des épiceries spécialisées). Il a ensuite été recruté chez Rob The Gourmet’s Market à Bruxelles pour développer leur gamme de produits. Didier nous a partagé son expérience avec l’épicerie ambulante Wallocale, et nous a donné de précieux conseils pour la mise en place d’une épicerie mobile du Réseau RADiS.

La naissance du projet

Didier Sperandieu a fondé « Wallocale, l’épicerie ambulante des produits d’artisans wallons » en 2019. Après un début de carrière dans le secteur de la grande distribution et un passage par le magasin « D’Ici », Didier a décidé de créer son propre projet mettant en valeur les artisans locaux. « Chez Match, j’étais frustré, car les aliments sur lesquels je travaillais étaient beaux, certes, mais sans visage, sans histoire, on ne savait pas dire qui était le producteur ou l’artisan qui était derrière. Le travail chez D’Ici m’a permis de découvrir un tas d’artisans et les valeurs qu’ils portaient. J’ai été séduit. Avec Wallocale, j’ai voulu mettre en valeur le travail de nos artisans wallons en présentant leurs produits à Bruxelles et dans le Brabant wallon ». Pendant deux ans, Didier a imaginé et construit son projet d’épicerie ambulante, alliant convivialité et toutes les valeurs qu’il souhaitait porter. Enfin, en juin 2018, le véhicule était sur la route.

Le modèle

Didier a démarré avec un petit budget : 6.000 euros d’économies qui lui ont permis d’acheter un ancien food truck de hamburgers, et 5.000 euros d’une bourse Job In qui lui ont permis de le transformer et d’acheter ses premiers stocks de marchandises. Après des mois de travail sur sa camionnette pour en faire un outil de vente à la fois pratique et convivial, Didier se lance sur les routes en février 2019.

Les lieux de vente

La vente a lieu sur différents marchés : Saint Gilles, Uccle, Etterbeek, Woluwé et Wavre. Grand coup de stress pour son premier marché à Ottignies : 50 euros de vente à peine sur la matinée ! Dépité, Didier s’est demandé comment son projet pourrait tenir avec de si faibles rentrées. Mais tout est une question de stratégie, que ce soit le choix des lieux de vente, ou la gamme proposée à la clientèle. L’avantage d’un outil mobile, c’est qu’il peut se déplacer là où les ventes fonctionnent, et si un quartier est intéressant à un moment donné, il peut ne plus être un bon spot quelques années plus tard. Les marchés rassemblent du monde, mais il n’est pas facile de s’y faire une place et ça peut être assez coûteux. Les week-ends sont un bon créneau de vente car il y a plus de monde, et les nocturnes sont intéressantes pour leur côté convivial (proposer alors des boissons, apéros…). Parfois, une association avec un commerce local qui met à disposition son parking peut être intéressante, c’est ce que Didier a fait avec la banque Axa de son village. Il n’y a alors pas d’autorisations à demander à la Commune et pas de frais de location d’emplacement. Une maison de repos de haut standing lui a proposé de venir une fois par semaine pour les pensionnaires, ce qui était un moment riche du point de vue social. La présence sur des événements peut être aussi très intéressante. Il faut aussi créer ses événements, inviter des producteurs, etc. Didier n’a pas expérimenté la vente de village en village, mais recommande de proposer des systèmes de pré-commande pour s’assurer d’avoir assez de clients sur l’itinéraire.

L’art de définir sa gamme

D’après Didier, le succès d’une épicerie ambulante dépend surtout de la gamme de produits qui y est proposée. Ses produits phares étaient les fruits et légumes, les fromages, le miel, et certains produits comme la mousse de truite qu’il a fait découvrir à ses clients. Il faut de la fraicheur (trois approvisionnements en fruits et légumes par semaine) et surtout de la qualité et de la diversité. Il est important de se démarquer des produits vendus par les autres commerces avec des choses originales et la mise en valeur de la « petite histoire » du produit. Dans l’épicerie, on trouvait aussi de la viande, des charcuteries (saucisson, boudins…), des bières, des limonades, du vin, du pain… La gamme doit changer régulièrement pour proposer des nouveautés. Il vaut mieux ne présenter en routine qu’une sélection des produits des producteurs, et en « nouveautés » le reste de la gamme en tournant régulièrement. La gamme change aussi avec la saison, notamment pour les fruits et légumes ! C’est un bon moyen de sensibiliser le consommateur, de le conseiller. Pour la période des fêtes, on peut aussi se concentrer sur des produits de bouche.

La conservation des produits

L’épicerie est munie d’un frigo renfermant les laitages et la viande. Tout est emballé sous vide ce qui permet de ne pas devoir manipuler les produits sur le marché (pas d’évier pour se laver les mains…) et réduit les obligations AFSCA. Les légumes sont présentés dans des bacs en bois. Il faut éviter de les placer au soleil. Sinon, ils tiennent facilement le temps d’un marché, soit 4 à 6 heures. Il y a des légumes plus sensibles que d’autres, comme les salades. La vente de salades n’est pas intéressante, car elles prennent de la place, flétrissent vite, et ne rapportent pas de marge. Il vaut mieux préférer les racines et les poireaux. Les pommes de terre sont appréciées à Bruxelles, mais prennent de la place et du poids, et génèrent peu de marge. Hors des périodes de vente, Didier stockait les fruits et légumes dans une cave, et laissait les laitages et la viande dans le camion, le frigo étant alors branché sur le secteur de son domicile. Les invendus sont peu nombreux quand on connait les habitudes de sa clientèle et quand on travaille en flux tendu. Ils étaient valorisés dans la consommation du ménage.

La logistique

Pour s’approvisionne en produits d’artisans, Didier a privilégié le contact direct avec les producteurs et allait se ravitailler en direct chez eux. Ceci demande beaucoup de temps et d’énergie. Le passage par un intermédiaire peut réduire ce besoin logistique, mais ce dernier prenant son pourcentage, les marges seront moins importantes pour ne pas arriver à des produits inaccessibles. Il est donc nécessaire de faire ses calculs pour définir la meilleure stratégie. Parfois, les choses se mettent en place d’elles-mêmes. Sur un marché, une boulangère a proposé à Didier de vendre ses pains car elle n’était pas forte dans la commercialisation. Une épicerie ambulante pourrait proposer en parallèle un service logistique pour fournir d’autres commerces, mais attention à la concurrence si les clients y trouvent les mêmes produits !

Le véhicule

La conception du véhicule doit être bien pensée pour s’assurer que rien ne bouge pendant le transport. Didier peut laisser certaines choses sur les étagères, mais doit ranger des articles plus fragiles à chaque déplacement. Il faut pouvoir proposer le plus de diversité de produits possible, donc avoir du volume, valoriser chaque espace. Didier a eu beaucoup de soucis avec sa camionnette, et passait beaucoup de temps à la réparer. C’est finalement une explosion du moteur qui a provoqué l’arrêt des activités.

Un métier difficile

On idéalise souvent le métier d’ambulant, mais c’est une activité qui peut être très lourde. A coté des moments de vente, il faut mettre beaucoup d’énergie pour aller chercher les produits, pour s’installer (1/2h) ou replier son matériel et le stocker dans de bonnes conditions, vendre par tous temps (dans le froid de l’hiver ou sous le cagnard de l’été), et gérer l’administratif (il a commencé par gérer seul la comptabilité). Être seul, ce n’est pas facile, et Didier recommande d’essayer d’être à deux pour assurer les marchés (et pourquoi pas un gérant et un bénévole en tandem ?), et se répartir les tâches logistiques et administratives. Mais il faut alors aussi que le commerce fonctionne suffisamment pour payer deux salaires. Il faut que la personne qui gère la vente ait la fibre commerciale et arrive à attirer le client, parler de produits, varie la gamme, etc. La qualité de cette personne est déterminante pour tout projet de commerce.

L’importance de la communication

Didier n’avait pas de gros budget de com-marketing pour son activité. Il a d’abord pris soin de réaliser un food-truck attractif, beau, donnant une ambiance originale, reflétant les artisans et producteurs. Il faut que les clients admirent le décor, pour s’intéresser ensuite aux produits. Pour le reste, la communication était concentrée sur la page facebook et le compte instagram, en prenant soin de montrer le quotidien, les visites aux producteurs, les présences et événements sur les marchés, les contre-temps… Pour donner un visage à son activité. Didier juge que sa communication n’a pas été suffisante, notamment pour signaler sa présence dans son village, Wépion, un soir par semaine.

Le fonctionnement économique

Il est difficile de donner la valeur d’un « panier moyen » pour l’activité de l’épicerie ambulante, car tout dépendait du marché, de la gamme et du contexte (à Bruxelles, les clients ont en général plus de moyens). Du point de vue des marges, il tournait autour de 40 à 50 %, mais c’était trop peu. La marge peut être plus importante pour les légumes, mais elle sera moindre pour les laitages et produits d’épicerie. D’après JobIn, avec qui Didier était en couveuse d’entreprise, le modèle était économiquement rentable.

Aujourd’hui, Didier n’a aucun regret : « Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. Peut-être un peu différemment. J’ai beaucoup appris ». Wallocale est aujourd’hui à l’arrêt, mais un feu de passion couve sous ses cendres. Peut-être nous reviendra-t-il bientôt avec un nouveau projet ?

Photos (c) Didier Sperandieu


 

[Céréales] Farine d’épeautre bio : vente/achat groupés !

[Céréales] Farine d’épeautre bio : vente/achat groupés !

Afin de soutenir notre producteur Frédéric (Au pré des saveurs) nous organisons une vente groupée de farine d’épeautre bio, semi-complète. Celle-ci arrive bientôt à sa Date de Durabilité Minimale (DDM), fin mars 2023, mais elle est encore tout à fait consommable !

Mais ça veut dire quoi « DDM » ? C’est la date jusqu’à laquelle le fabriquant (meunier dans notre cas) garantit que l’aliment (la farine) est d’une qualité irréprochable. Cet aliment peut encore tout à fait être vendu et donc consommé après cette date à condition qu’il soit bien conservé et que son emballage ne soit pas endommagé (informations transmises par l’AFSCA).

Cette farine a été réalisée à Anhée, par le moulin sur pierre de la Ferme de Grange (Mouligrange), à partir d’épeautre bio cultivé sur les terres dinantaises de Frédéric : un produit 100 % local, 100 % bio qui ne demande qu’à être sublimé à travers vos recettes maisons : pain, baguette, biscuits et même pâte (si si, résultat garanti par Philippe, maraîcher voisin de Frédéric, qui en a fait de délicieuses ravioles agrémentées de ses propres légumes bio – Amarantes.bio) !

Intéressés ?

Vous avez la possibilité de commander de la farine sous format d’1 kg ou de 2.5 kg.

Le retrait peut se faire directement à la ferme (Chemin de Lisogne, 34 – Thynes) aux dates suivantes :

  • Lundis (13, 20 et 27/03) entre 12 et 16h
  • Mardis (14, 21 et 28/03) entre 17 et 19h
  • Jeudis (9, 16 et 23/03) entre 12 et 16h
  • Vendredis (10, 17 et 24/03) entre 17 et 19h

Les prix pratiqués (à payer cash, sur place) :

Prix/paquet : 1 kg 2.5 kg
1 à 5 paquets 3.60 €    2.50 € 9 €         6.00 €
5 à 10 paquets 2.30 € 5.50 €

 

Pour réserver, c’est par ici : formulaire de commande.

! Notez bien le moment de retrait choisi dans votre agenda !

De tout cœur, merci pour votre soutien.

[Maraichage] Le rêve d’Anne : Le potager des liens

[Maraichage] Le rêve d’Anne : Le potager des liens

Le Réseau Alimentaire Dinant Solidaire (RADiS), initiative portée par Nature & Progrès et la Fondation Cyrys, souhaite favoriser la transition de la région dinantaise vers une alimentation bio et locale. Pour remédier au manque de production de légumes sur le territoire, les animatrices du Réseau on mis en place une démarche pro-active pour soutenir les installations. Découvrez le projet d’Anne, citoyenne du territoire, inspiré du Potager de la Hulle à Profondeville, qui combine maraichage et solidarité. On a envie d’y croire ! Et vous ?

 

Le Potager des liens

En ces temps difficiles, où le climat nous interpelle par ses extrêmes, où la guerre fait rage en Ukraine, où la crise économique touche autant les ménages que les petits entrepreneurs et artisans, où nous nous remettons à peine d’une pandémie qui en appellera sans doute d’autres… Nous avons besoin d’imaginer et de construire ensemble un avenir différent, et de reprendre le contrôle sur cet avenir. Seuls, nous nous sentons parfois démunis. Ensemble, nous pouvons échanger, partager, construire, agir ! C’est en partant de ce constat et de l’envie d’aller de l’avant qu’Anne a imaginé un projet : le Potager des Liens.

Créer du lien, c’est l’axe central de son rêve. Créer un embryon de tiers-lieu dans lequel s’incarne la volonté d’une communauté de citoyens d’aller vers un monde meilleur. Le lieu ? Une terre idéalement gérée par un pouvoir ou un opérateur public et mise à disposition du projet. Il est plus que symboliquement important que cette terre soit commune pour sortir de la responsabilité individuelle. Une parcelle d’un demi à un hectare permettant de tisser des liens avec les autres et avec la terre, de façonner ensemble un écosystème riche de biodiversité et de partage. Un projet tourné vers l’autonomie alimentaire locale, base d’un futur plus résilient. Un projet qui nous réapprendrait à redevenir terrien, pilier d’un demain plus heureux. Anne, emmène-nous dans ton rêve !

Venez, venez, entrez dans le potager ! Attention, c’est fort, c’est un concentré de magie de la vie terrestre. Vous les voyez ces légumes ? Des petits, des gros, des qui rampent, des qui grimpent, des verts, des mauves, des rouges,… Et ici, juste à côté, une mare, apaisante pour le cœur et l’esprit, animée par les balais des libellules, le coassement des grenouilles et les cancanements joyeux des canards coureurs indiens. Des haies mélangeant les essences indigènes, servant d’abri et de garde-manger aux insectes, oiseaux et petits mammifères. On entend déjà d’ici les pépiements, gazouillis et stridulations de ses habitants ! Dans le verger hautes-tiges, des fleurs bourdonnantes d’abeilles au printemps, un bar convivial proposant tisanes, jus de fruits et de légumes en été, et des fruits en automne, récoltés par les habitants du quartier qui partageront ensuite un atelier sur la conservation. Et dans le jardin des simples, un assortiment de plantes médicinales, aromatiques et sauvages, véritable vitrine de la biodiversité et de l’usage potentiel des plantes dans la vie de tous les jours. Un endroit dédié à la nature, où l’on se sent bien.

Anne aimerait continuer ses activités dans le maraichage. Mais pas n’importe comment. La priorité, c’est le respect de la terre, en favorisant un travail superficiel et en nourrissant le sol. Les pesticides sont bannis, et ce, sans grand regret vu leur inutilité dans un écosystème diversifié, riche d’auxiliaires naturels tels que les coccinelles, les petites guêpes, les carabes, les mésanges, les hérissons, etc. Les cultures seraient destinées à alimenter les cantines scolaires via les potages développés par le Réseau RADiS, mais aussi à la confection de paniers à destination du voisinage. Maraichère… mais pas seule ! Le Potager des Liens se veut être un endroit de partage accueillant des stagiaires en formation, des personnes en réinsertion socio-professionnelle, des citoyens volontaires… Idéalement, deux maraichers et un travailleur social seraient dédiés à la gestion du lieu et aux cultures.

Les ateliers du savoir-faire proposeraient des échanges favorisant l’autonomie de chacun : faire ses conserves et ses tisanes, cultiver son potager, connaitre et utiliser les plantes sauvages, accueillir et préserver la biodiversité… Des savoirs que l’on n’apprend (malheureusement !) plus à l’école et qui sont les clés de la résilience.

Quand on imagine le projet d’Anne, on se sent… Admiratif, revigoré, enthousiaste, serein pour l’avenir ! Oui, ce rêve, il faut le réaliser. Quels sont donc les ingrédients manquants ? D’abord, le lieu. Outre la rencontre des pouvoirs publics locaux de la région dinantaise, un projet de cartographie au service de la transition alimentaire, initié par le Bureau Economique Provincial (BEP) en collaboration avec Terre-en-Vue, pourrait apporter des solutions. Ensuite, le financement. Un tel projet nécessite beaucoup de temps et d’énergie pour être pensé et créé de manière participative avec les citoyens, structures sociales et autres acteurs du territoire. L’aménagement du site devrait également être soutenu, par des aides publiques ou privées. Un dossier a été introduit au futur GAL Haute-Meuse pour inclure le projet dans ses activités. Nous croisons les doigts !

(Illustrations empruntées à Renai Cense)

 

Le potager de la Hulle à Profondeville, source d’inspiration

Le CPAS de Profondeville a mis en place le Potager de la Hulle en 2006. A cette époque, c’est la confection de paniers de légumes à destination des citoyens qui était visée, avec une réduction de prix pour les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale. Devant le faible succès de l’initiative malgré des tarifs dérisoires, les activités ont été ré-orientées en 2014 vers un autre objectif : fournir les cantines scolaires communales. Le terrain cultivé (20 ares), un verger et une parcelle où sont élevés des animaux, sont mis à disposition par la commune.

Aujourd’hui, le Potager de la Hulle dispose d’un agrément en économie sociale. Il est intégré au service d’insertion socio-professionnelle du CPAS et poursuit trois objectifs : la culture de légumes à destination des écoles, l’éducation grâce à des ateliers didactiques (notamment pour les élèves) et la réinsertion grâce à l’emploi, en continu, d’un ou de deux ouvriers sous statut Article 60. L’équipe du Potager de la Hulle est constituée d’un maraicher-éducateur et d’un maraicher-animateur.

Les 85.000 euros annuels nécessaires (dont 80.000 euros de salaires et 5.000 euros de matériel) sont financés par le CPAS en prenant en compte la plus-value de la fourniture des légumes. Ces derniers vont en priorité aux quatre écoles communales et alimentent les colis alimentaires du CPAS et de Saint Vincent de Paul. Cette fourniture n’est pas chiffrée, les légumes n’étant pas vendus pour réduire la charge administrative. Le CPAS répond aussi régulièrement à des appels à projets.

 

Des initiatives à soutenir !

Concilier maraichage et lien social, c’est un idéal que Nature & Progrès et la Fondation Cyrys souhaitent défendre et développer en région dinantaise. Les besoins sont présents ! A peine quelques pourcents des besoins en légumes du territoire sont couverts par les producteurs locaux. Par ailleurs, la fourniture en potage des écoles par le Réseau RADiS prend son envol, avec une multiplication par cinq des volumes à produire dès le mois de septembre prochain, et donc, cinq fois plus de légumes bio locaux nécessaires pour les préparer. Un magnifique défi pour notre Réseau, et une opportunité pour le développement du maraichage ! Dans le cadre du Réseau RADiS, Sandra, notre chargée de mission « alimentation solidaire », engage une démarche auprès des communes pour leur présenter le modèle du maraichage d’insertion et proposer un accompagnement à la mise en œuvre. Sylvie, notre chargée de mission « maraichage », se tient aussi à disposition pour une aide aux aspects « production ».


 

Rapport d’activités 2022  &  Plan d’actions 2023

Rapport d’activités 2022 & Plan d’actions 2023

Les animatrices du Réseau RADiS ont le plaisir de vous communiquer le rapport d’activité 2022 et le nouveau plan d’actions 2023.

2022 a été une année très riche ! Nous avons pu avancer sur de nombreux points. En 2022, nous avons… ·

  • Accueilli et soutenu un nouveau maraicher bio, Philippe
  • Inventorié et mis en place des actions pour aider les maraichers bio
  • Réalisé notre première farine bio locale avec Frédéric et Alessandro
  • Partagé le savoir-faire du pain via des ateliers
  • Alimenté les écoles primaires communales d’Onhaye en potages bio locaux
  • Organisé 6 visites en ferme
  • Fait la fête tous ensemble !
  • Pris un moment de réflexion pour imaginer le futur de notre Réseau RADiS
  • Etc.

 

Grâce à ces nombreuses avancées, nous avons pu, en ce mois de janvier 2023, définir notre plan d’action 2023. Nous allons…

  • Poursuivre le soutien aux (futurs) maraichers bio
  • Etudier la faisabilité de développer une vente mutualisée de produits bio locaux (épicerie mobile, points de distribution)
  • Sensibiliser au bio via diverses activités
  • Imaginer un modèle de boulangerie solidaire
  • Fournir de nouvelles écoles en potage bio local
  • Favoriser l’inclusion sociale à travers nos activités
  • Créer une asbl pour officialiser une forme juridique du Réseau RADiS
  • Etc.

 

Vous brûlez d’en savoir plus ? Voici le lien vers les documents complets. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’infos !

   


 

19/2 : Repas du Réseau RADiS

19/2 : Repas du Réseau RADiS

Les animatrices du Réseau RADiS vous invitent à partager un moment de convivialité et un bon repas le dimanche 19 février en fin d’après-midi. Ce sera l’occasion de vous présenter notre programme pour 2023, et d’échanger sur notre initiative. Bienvenue aux personnes qui n’ont pas encore eu l’occasion de nous rejoindre et qui souhaitent découvrir le projet !

Programme :

Lieu :

  • Bienvenue chez Nature & Progrès : rue de Dave 520, 5100 Jambes. Parking aisé.
  • Covoiturons ! Merci de préciser vos possibilités / besoins dans le fichier d’inscription avec votre no de téléphone.

Au plaisir de vous revoir et de partager ensemble ce moment !

Sylvie, Caroline et Sandra

Le Jardin d’Essence propose une parcelle pour maraichage bio à Dréhance

Le Jardin d’Essence propose une parcelle pour maraichage bio à Dréhance

Le Jardin d’Essence est une micro-ferme pédagogique de 2,5 ha située à Dréhance, sur les hauteurs de Dinant.

Nous avons racheté en 2021 une grande prairie, avec une partie boisée, et un verger. Notre projet est de tendre vers l’auto-suffisance alimentaire pour notre famille, et de créer un lieu riche en biodiversité, où chacun peut venir apprendre et s’inspirer des techniques de permaculture pour la transition écologique et solidaire. Nous avons planté des petits fruits, préparé quelques planches de culture et installé un troupeau de moutons roux ardennais en 2022. En 2023, nous allons construire (creuser) un réseau de drains et de mares pour mieux gérer la rétention d’eau sur le terrain, construire une grande bergerie, re-semer les prairies pour augmenter la diversité de nourriture pour les animaux, et semer des zones de nature libre fleurie autour du terrain. Trois ruches vont venir s’installer à la fin du printemps et nous allons finir de monter la serre de 24m² afin de pouvoir faire les semis à l’abri. A l’automne, nous allons planter des arbres dans les prairies et des haies fourragères pour gérer le vent sur le terrain et nourrir les animaux. Virginie, qui a créé le Jardin d’Essence, est herboriste. Le Jardin d’Essence a donc actuellement sa production commerciale principalement orientée vers les plantes aromatiques, pour les tisanes et les teintures. La procédure de certification Bio est en cours pour l’ensemble du terrain. Nous travaillons avec l’asbl « Les artisans du futur » pour transmettre nos compétences artisanales à des jeunes de 16 à 21 ans. Nous organisons régulièrement des formations, ateliers et chantiers participatifs sur la ferme.

Nous souhaitons accueillir un(e) maraicher(ère) sur le terrain avec nous, pour produire des légumes bio, mais aussi et surtout, pour produire et commercialiser des graines adaptées à notre terroir et notre climat. Nous disposons déjà d’une collection de graines bio, qui seront mises à disposition du (de la) maraicher(ère), comme point de départ. Il y a déjà des planches de culture qui sont cultivables dès le printemps, et nous devrons réfléchir ensemble aux emplacements pour implanter d’autres planches de culture. Le terrain est en zone agricole, donc il n’est pas possible d’y construire une habitation, mais il serait possible de placer un habitat léger sur la ferme (à confirmer avec la commune).

Nous sommes à votre disposition pour de plus amples informations, n’hésitez pas à nous contacter par email: lejardindessence@gmail.com


 

Décembre en circuits courts ! #DecembreenCC #RegionDinant

Décembre en circuits courts ! #DecembreenCC #RegionDinant

Et si nous fêtions les circuits-courts en ce mois de décembre ?

Notre région dinantaise regorge de saveurs bio et locales, des ingrédients sains et de qualité pour concocter de délicieux repas.

Le Réseau RADiS (Réseau Alimentaire Dinant Solidaire) vous invite à la découverte de ces produits bio locaux à travers le partage de photos et de recettes. Une belle source d’inspiration pour les repas de fête ou pour les délices de tous les jours !

Comment ça marche ?

1. Je fais mes courses en circuits courts

Découvrez les délicieux produits bio & locaux de notre région, et profitez-en pour faire la connaissance des femmes et des hommes qui les préparent pour vous. Nos campagnes comptent de plus en plus de producteurs bio, et vous pouvez trouver tous les ingrédients de base pour vos repas, sucrés et salés : farine, beurre, oeufs, fromage, viande, légumes, fruits, huiles et vinaigrettes, moutarde, bière… Vous trouverez dans ce document toutes les bonnes adresses de la région !

Et le prix ? En achetant vos produits bio & locaux chez les producteurs, vous bénéficiez de prix plus avantageux, et même de plus en plus souvent inférieurs à ceux des grandes surfaces ! Vous gagnez en qualité, et soutenez l’économie de votre région (les cours de danse de la fille du producteur plutôt que les actionnaires des multinationales !).

2. Je concocte mon repas

Avec vos ingrédients sous le coude, le plus dur reste à faire ! Mettre en valeurs ces saveurs dans une préparation apéritive, un repas de fête ou de tous les jours, un dessert ou un goûter, une collation pour les enfants…

Laissez aller votre créativité, surprenez-(vous) nous !

3. Je partage la photo et/ou la recette

Prenez une photo de votre création, et partagez-la avec nous. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi nous partager votre recette, elle inspirera d’autres personnes ! N’oubliez pas de préciser l’origine de quelques-uns de vos ingrédients en circuit court, ça fera bien plaisir aux producteurs !

Comment partager ? 

  • Pour les fans de Facebook, il suffit d’utiliser les hashtags #DecembreenCC #RegionDinant, ce qui nous permettra de retrouver vos publications (en mode public) et de les partager sur notre page @ReseauRADiS
  • Vous pouvez aussi nous les envoyer par mail : sylvie.laspina@natpro.be
  • Pour toute photo/recette envoyée, vous donnez implicitement votre accord pour que nous les diffusions dans le cadre de l’action « Décembre en circuits courts ». Merci !

A vous de jouer ! Bonne découverte, bonne dégustation et bon amusement !

Les photos et recettes !

Photo : Les ravioli maison de Fara #DecembreenCC

Photo : Les ravioli maison de Fara #DecembreenCC

Fara nous partage une photo de ses ravioli faits maison, avec la farine bio du Réseau RADiS et le haché de boeuf bio du Panier du grand cortil à Falmagne. Plus qu'à ajouter un petit coulis de tomates, quelques feuilles de basilic ou autres aromates, une pincée de...

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Spéculoos maison – #DécembreenCC

Spéculoos maison – #DécembreenCC

Voici une photo et la recette des spéculoos de Laurie, boulangère. Ingrédients pour 12 pièces 100 g de farine 1,5 g de poudre à lever 1 clou de girofle 75 g de cassonade 50 g de beurre 5 g de cannelle en poudre 0,1 g de sel 15 g d'oeufs Tamiser la farine et la poudre...

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Gratin de bettes au fromage – #DecembreenCC

Gratin de bettes au fromage – #DecembreenCC

Voici une recette partagée par Diane, de la Villa 1900 à Hastière. Merci ! Ingrédients : Bettes d’un maraîcher de la région Jambon d’Ardenne fumé à l’ancienne sans nitrite, à base de cochon « de plein air » Fromage Recette : - avec des ciseaux, coupez à la séparation...

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Tarte aux pommes et à la crème de noix – #DecembreenCC

Tarte aux pommes et à la crème de noix – #DecembreenCC

Une recette de Xavier Réaliser le fond de tarte 120 g de sucre 250 g de farine du Réseau RADiS 1 oeuf de Les Oeufs du Verger à Thynes 125 g de beurre de Lionel Plaquette à Houyet Mélanger le sucre, la farine et l'oeuf jusqu’à obtention d'une consistance de sable...

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Décembre en circuits courts ! #DecembreenCC #RegionDinant

Décembre en circuits courts ! #DecembreenCC #RegionDinant

Et si nous fêtions les circuits-courts en ce mois de décembre ? Notre région dinantaise regorge de saveurs bio et locales, des ingrédients sains et de qualité pour concocter de délicieux repas. Le Réseau RADiS (Réseau Alimentaire Dinant Solidaire) vous invite à la...

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Publication : Des produits bio locaux dans les écoles, retour d’expérience 2021-2022

Publication : Des produits bio locaux dans les écoles, retour d’expérience 2021-2022

C’est lors de l’année scolaire 2021-2022 que le Réseau RADiS a démarré l’approvisionnement de deux écoles de la région dinantaise en produits bio et locaux : des légumes frais à destination d’une cuisine scolaire, et des potages livrés chauds à la récréation de quatre établissements. D’autres débouchés ont été étudiés et/ou testés comme des bâtonnets de légumes en guise de collation saine, ou des repas froids livrés aux écoles. Ce document se veut être un partage des expériences menées en cette première année de travaux.

Publication : Maraicher bio en région dinantaise, actions de soutien du Réseau RADiS

Publication : Maraicher bio en région dinantaise, actions de soutien du Réseau RADiS

Soutenir la production légumière biologique en région dinantaise est une des priorités du Réseau RADiS. Grâce aux réflexions collectives du GT maraichage constitué de citoyens et de producteurs, des actions ont été imaginées et, pour la plupart, mises en place afin de favoriser les installations de porteurs de projet et de pérenniser les activités de maraichage. Elles sont résumées dans cette brochure.

10/12 : Agir autrement ensemble pour les droits de tous

10/12 : Agir autrement ensemble pour les droits de tous

Le Réseau Radis s’est allié à d’autres associations pour fêter les 10 ans du groupe local ATD Quart Monde « Pays des Vallées »

Ce groupe mène des actions locales sur la région de Dinant :
– pour sensibiliser les habitants et les autorités de la région
– pour soutenir le projet des parents qui vivent de grandes difficultés d’assurer un meilleur avenir à leurs enfants
– pour rendre visibles les talents et potentiels ignorés des personnes et des familles qui vivent la pauvreté et l’exclusion sociale

Le groupe participe également à des actions plus larges, entre autres :
L’Université Populaire Quart Monde : apprendre ensemble les uns des autres pour mieux agir
Dialogues avec des organismes publics, des responsables politiques

ATD Quart Monde « Pays des Vallées » fêtera ses 10 ans d’existence ce 10 décembre, Journée Mondiale des Droits Humains.

C’est l’occasion de participer à plein d’animations gratuites et de découvrir la vidéo : « On fait des choses qu’on n’aurait jamais osé », tournée par le GSARA, aboutissement d’une année de travail d’évaluation du groupe ATD Quart Monde du Pays des Vallées.

 

Une délicieuse soupe solidaire accompagnée de pain sera offerte aux participants. La soupe et le pain seront réalisés avec les légumes et les farines bio des producteurs du Réseau Radis. Effectivement, Le Réseau Radis prône le droit à une alimentation de qualité pour tous.

Venez nous rejoindre nombreux !

Espace Culture de Beauraing, 40 rue de Rochefort de 10 à 17h.


 

8/12 : Rencontre avec François Sonnet, héros de la BD « Le champ des possibles »

8/12 : Rencontre avec François Sonnet, héros de la BD « Le champ des possibles »

 

Nature & Progrès et le Réseau Radis ont le plaisir de vous inviter, le jeudi 8 décembre à 17h30, pour une rencontre avec François Sonnet, héros de la bande dessinée « Le champ des possibles ». Il sera accompagné du scénariste Benjamin Fischer et du dessinateur Chris Damaskis.

François, alias Franky, n’a pas un parcours des plus communs. Il est devenu maraîcher à Jupille et militant pour la cause paysanne après un licenciement. La BD retrace son parcours en image, l’occasion d’aborder avec humour et légèreté la transition écologique et alimentaire et les modes de production et de consommation qui peuvent les accompagner. Son personnage est au cœur de la BD mais différentes problématiques actuelles sont évoquées.

Nous vous donnons rendez-vous à la librairie de Nature & Progrès, Rue de Dave, 520 à 5100 Jambes, pour rencontrer les auteurs et faire dédicacer votre BD. François présentera le fonctionnement de son activité : une agriculture soutenue par la communauté, un système coopératif et solidaire basée sur l’autocueillette. Nous pourrons échanger ensemble sur cette transition nécessaire.

Cet évènement est gratuit et ouvert à tous. Nous espérons vous y voir nombreux ! Dans un souci d’organisation, une réservation est souhaitée via ce formulaire.


 

Baguettes « made in RADiS » : retour sur notre atelier !

Baguettes « made in RADiS » : retour sur notre atelier !

Du 1er au 15 novembre passé avait lieu la 1ère édition du festival « 100 % local » d’Hastière : Agir pour demain. Née du groupe « En transition » de cette commune, l’initiative permettait aux acteurs « qui préparent le monde de demain » du territoire de faire découvrir leur passion, savoir et savoir-faire à leurs concitoyens.

A cette occasion, notre Réseau RADiS a collaboré avec Laurie, une citoyenne formée à la boulangerie artisanale et passionnée par le sujet.

L’envie était de proposer un atelier sur la thématique de la panification au levain. A travers celui-ci, trois grands objectifs étaient visés :

  • Transmettre le savoir-faire de la panification au levain, avec le façonnage de baguettes ;
  • Sensibiliser aux enjeux de la filière des céréales dans le cadre de la relocalisation de notre alimentation ;
  • Faire connaître dans ce cadre les producteurs céréaliers bio de notre territoire à travers leurs farines réalisées cette année.

Pour cet évènement, Laurie a confectionné une recette de baguette réalisée exclusivement à partir d’un mélange des farines d’épeautre et de froment de nos producteurs Frédéric et Alessandro (cf. notre article sur le sujet).

Cette demi-journée s’est déroulée à l’ancienne gare d’Hastière en alternant « pratique » et « théorie ». Chaque participant a pu repartir avec sa baguette, confectionné le matin même, une portion de levain mais également recette et conseils pour l’entretien du levain afin de pouvoir remettre cela en pratique à la maison !

Petit retour en images sur cet évènement que nous souhaitons réitérer en 2023

Nous avons déjà une petite liste d’attente mais si vous êtes intéressés par le sujet de la panification, n’hésitez pas à contacter Caroline (caroline.dehon@natpro.be) pour faire part de vos envies, vos suggestions sur le sujet !


 

Publication : Un outil d’aide au démarchage en BtoB pour les producteurs bio locaux

Publication : Un outil d’aide au démarchage en BtoB pour les producteurs bio locaux

Ce printemps 2022, le GT maraichage s’est penché sur les différents canaux de vente en BtoB, débouchés potentiels pour les producteurs bio locaux du territoire.

Grâce au travail conjoint de Kathleen Voyeux, stagiaire en éco-conseil, et de Sylvie, chargée de projet pour le Réseau RADiS, et grâce au soutien des agences ADL d’Anhée et de Dinant, et de personnes-ressource, une caractérisation des débouchés en BtoB et un inventaire des acteurs en région dinantaise ont été réalisés. Enfin, des conseils de démarchage issus d’autres structures d’encadrement ont été compilées.

Cet outil se veut être une aide à la prospection et au démarchage des intermédiaires de vente, des restaurateurs, traiteurs et collectivités pour les producteurs individuellement et/ou par le collectif.

Lien vers la page des publications

 

Loos-En-Gohelle, modèle d’une ville en transition

Loos-En-Gohelle, modèle d’une ville en transition

Le jeudi 6 octobre dernier, une délégation composée de membres de la Fondation Cyrys, du Réseau Radis et de la fondation Chimay Wartoise, s’est rendue à Loos-En-Gohelle, une ville en Transition, pour s’inspirer de quelques belles idées qui pourraient peut-être être transposées chez nous.

Cette commune de 7.000 habitants située dans le bassin minier du Pas-de-Calais, est aujourd’hui connue en France, en Europe et dans le monde comme une référence en matière de transition écologique et sociale :  écoconstruction, sécurité énergétique, bien-vivre ensemble, agriculture biologique, environnement et urbanisme.

Cette ville “pilote” du développement durable a pourtant subi un choc socio-économique majeur dans les années 80, lié à la fermeture des dernières mines, ce qui ne prédestinait pas Loos-En-Gohelle à une telle notoriété. Alors comment l’expliquer ? Comment, concrètement, la ville est-elle passée “du noir au vert” ? Est-ce réplicable, ou propre au contexte local ?

Nous commençons notre visite par une présentation officielle à la Mairie de Loos-En-Gohelle.

 

La culture, premier levier de transformation du territoire

La réappropriation de leur histoire a été fondamentale pour amorcer la transition et le changement.

Après la fermeture des mines, les élus ont commencé un long travail de prise en charge collective de reconquête identitaire.

Effectivement, on ne peut pas construire un nouveau modèle sans estime de soi. Le travail de mémoire a permis de mettre en avant les valeurs populaires du territoire dont les habitants pouvaient être fiers : solidarité, travail, sens de la fête, …

D’autre part, la mise en place de projets culturels et artistiques participatifs a permis de créer du lien et de la cohésion sociale au sein de la ville. Les citoyens ne sont pas de simples spectateurs mais des acteurs et actrices de la vie culturelle locale.

Parmi les actions culturelles et mémorielles mises en place, celles à retenir sont l’organisation du festival populaire des Gohelliades dès 1984, l’organisation de spectacles participatifs de sons et lumières, la rédaction par des historiens amateurs d’un ouvrage sur l’histoire de Loos et le tournage d’un film en Super 8 sur la ville.

La commune s’appuie de manière forte et déterminée sur l’implication citoyenne, qu’elle identifie comme un pilier majeur de sa stratégie de conduite du changement.

 

La concertation sans implication, piège à con !

La concertation habitante et la co-construction sont au cœur de la démarche de la ville de Loos-en-Gohelle depuis les prémices de sa politique de développement durable. La participation garantit l’accord, l’adhésion du plus grand nombre, l’ancrage dans la réalité et l’efficacité.

Les initiatives individuelles ou collectives sont encouragées. Elles se retrouvent dans tous les domaines et dans tous les quartiers, ce qui a généré dans la ville une dynamique spécifique, ainsi qu’une forte mobilisation de la population, réputée pour la qualité et le nombre de ses bénévoles.

Parmi les dispositifs encourageant les initiatives participatives, la municipalité a mis en place un programme « fifty-fifty » : un groupe d’habitants, une association, une école saisit la commune pour une action d’amélioration du cadre de vie (plantations d’arbres…). La commune soutient financièrement et techniquement le projet, mais la réalisation ou la gestion est effectuée par (ou avec) les demandeurs. Par exemple, une association de quartier souhaite améliorer le fleurissement de sa rue. Elle saisit la commune qui fournit les jardinières et les fleurs, l’association se chargeant de l’arrosage et de l’entretien.

 

Une innovation, c’est une désobéissance qui a réussi

Pour oser changer de modèle, il faut commencer par désobéir à la pensée unique et pour cela il est nécessaire de créer un cadre de sécurité collective faute de quoi aucune initiative ne naitra ! Voilà un bon conseil qui termine notre visite de à la Mairie.

Nous nous baladons au sein de la ville à la découverte de quelques projets de reconversion écologique visibles dont l’église avec son toit couvert de panneaux photovoltaïques. Cette source d’énergie renouvelable produit aujourd’hui de quoi alimenter 12 foyers en électricité.

 

Les tables de Cocagne, l’insertion au service du circuit court

Il est temps maintenant d’aller manger. A deux pas de la Mairie, nous sommes reçus à La Table de Cocagne du Menadel/St Hubert. Le restaurant permet l’insertion de personnes éloignées de l’emploi. Nos plats sont cuisinés à partir de légumes cultivés sur leurs sites maraichers certifiés en agriculture biologique ou produit par leurs producteurs partenaires bio locaux.

Ce sont Les Anges Gardins qui opèrent ce tiers-lieu nourricier. Cette association développe des activités pour l’insertion, l’éducation permanente, le développement de nouvelles pratiques sociales et d’activités liées à l’alimentation. Leurs objectifs sont :

– Favoriser l’accès aux savoir-faire de base en matière d’autoproduction : manuel du jardinier/ du cuisinier sans moyens, formation d’Ambassadeurs du jardinage et du bien vivre alimentaire, ateliers de consommation responsable expérimentaux
– Créer de nouvelles opportunités d’activités (sous forme d’atelier d’insertion) pour des personnes sans emplois dans les domaines du maraîchage, du conditionnement et de la livraison de fruits et légumes locaux certifiés en agriculture biologique, produits à destination des particuliers et de la Restauration Hors Domicile.
– Organiser des chantiers participatifs visant l’appropriation d’une conscience sociale par l’action : « je fais, je retiens » : permaculture, agroforesterie, lombricompostage, apiculture…

Nous allons visiter quelques potagers et vergers mis en place par Les Anges Gardins.

 

La mise en récit pour faciliter les projets de transitions

Une dernière visite avant de se remettre en route !  Nous voilà maintenant au Centre Ressource du Développement Durable (Cerdd) qui outille et accompagne les acteurs de la région Hauts-de-France vers de nouveaux modèles de société et les incite à contribuer aux transitions économique, sociale et écologique dans les territoires. Ils vont nous faire découvrir « La Mise en Récits », un outil pour aider les porteurs de projet à définir une stratégie de changement sur le long terme.

La période de transition écologique dans laquelle nous sommes à besoin de nombreux ingrédients : innovation, accélération, transformation, coopération, implication citoyenne, vision partagée de l’avenir…

Notre période est caractérisée par un modèle économique dominant qui freine la transformation du monde. Le récit de ce modèle fut façonné en profondeur et puissamment outillé (marketing, publicités, etc) à tel point qu’il nous entoure, nous domine et nous influence quotidiennement… et finalement brouille notre vision de l’avenir.

Émerge alors la nécessité de contribuer à faire naître des récits alternatifs mettant en visibilité les projets transformateurs. Le récit illustre une trajectoire de développement pour laquelle on comprend les racines, les étapes et l’horizon que l’on vise. Mais c’est aussi une histoire où l’on voit la place de chacun.

La mise en récits des projets de transition couvre un certain nombre de finalités, que l’on peut regrouper en deux fonctions principales :

  • Fonction narrative pour la mise en mouvement : comprendre les ressorts de la trajectoire d’un projet, comprendre et définir ensemble l’horizon que l’on cherche à atteindre, stimuler l’émotion pour mobiliser, construire une ambiance propice à l’émergence d’idées nouvelles ou de coopérations nouvelles.
  • Fonction évaluative : mieux savoir évaluer la valeur que l’on crée ensemble. À ce propos, Julian Perdrigeat, Directeur de Cabinet du Maire à Loos-en-Gohelle indique : « tout ce qui compte ne se compte pas uniquement mais se raconte… ».

C’est sur cette belle note que notre immersion dans cette ville hors du commun se termine. Nous voilà rentré avec l’idée que le changement est possible, Loos-En Gohelle en est un bel exemple !

 


 

Farines : 1ères réalisations, 1ers retours !

Farines : 1ères réalisations, 1ers retours !

Il y a de cela quelques semaines, à l’occasion de notre journée festive, certains d’entre vous ont eu l’occasion de goûter les premiers pains réalisés avec les farines issues des producteurs du Réseau RADiS.

Façonnés à partir de farines d’épeautre et de froment, les pains se sont vendus… comme des petits pains (c’est bien le cas de le dire :-D) !

Nous avons profité de cette occasion pour collecter les premières impressions des visiteurs du jour. Chaque pain, froment ou épeautre (réalisés à partir de levain), était à évaluer sur 5 critères : goût, croûte, acidité, texture de mie et odeur.

Premier constat : pas de préférence marquée pour l’un ou l’autre pain, chacun ayant trouvé ses amateurs. L’épeautre semble s’être démarqué légèrement par son goût et sa texture de mie, particulièrement appréciés. Certains ont trouvé son acidité un peu trop prononcée et sa croûte trop dure. Le froment a été mis en avant pour sa mie aérée et son odeur.

Les résultats et retours ont par ailleurs permis de collecter les encouragements des consommateurs pour des pains produits à partir de farines locales et bio.

Parallèlement à cela, les farines sont actuellement testées par des boulangers professionnels, nous en saurons plus dans les prochaines semaines.

Enfin, dans le cadre de la préparation d’un atelier de panification sur le thème de la baguette, Laurie, boulangère amateure, est actuellement en train de peaufiner une recette à base de nos deux farines. Il semble que l’assemblage froment et épeautre permet d’obtenir un résultat super satisfaisant !

 

Vous aussi, vous avez testé la farine du Réseau RADiS pour la réalisation de pains, pâtes, biscuits ou autres délicieuses préparations ? Partagez-nous vos impressions, et n’oubliez pas une petite photo pour nous mettre l’eau à la bouche ! On ne manquera de continuer à vous transmettre tous les retours.

En attendant : si vous êtes intéressés par l’organisation d’une activité de panification et/ou l’achat de nos farines ? Prenez contact avec Caroline (caroline.dehon@natpro.be).


 

25/9 : Un mot : MERCI !

25/9 : Un mot : MERCI !

Voilà plusieurs mois que cet évènement se préparait en coulisse avec les membres de notre Réseau, nos « radicelles » et la famille de Wouters de la Ferme de Grange.

C’est avec une immense gratitude que nous souhaitions tout d’abord revenir vers vous, car sans votre présence, cet évènement n’avait aucun sens !

Nous souhaitions également adresser un tout grand merci :

  • A la Ferme de Grange pour cette fantastique collaboration, son accueil et son partage tout au long de journée et à travers toutes les activités proposées ;
  • A la Fondation CYRYS pour son soutien et sa présence ;
  • A nos bénévoles « radicelles » : en amont, pendant et après l’évènement ;
  • Aux producteurs et artisans présents ;
  • Aux animateurs des divers ateliers « Do it yourself » et mini-conférences ;
  • Et à tous ceux qui par une présence, un geste, une pensée ont contribué à cette magnifique journée !

 

Et parce que les images parlent encore parfois mieux d’elles-mêmes, c’est avec plaisir que nous vous les partageons :

Visites de la Ferme de Grange et du moulin Astrié de la ferme (avec Anne-Sophie, Stany et Guirec de Wouters)

 

Des ateliers « Do it yourself » pour petits et grands…

… la lactofermentation pour conserver et consommer ses légumes autrement (avec Pauline Beguin et Marie Senterre):

des préparations simples à base de légumes pour changer les a priori des plus petits :

 

Pssst : si vous ne le saviez pas, tous ces ateliers ont été alimentés en légumes bio par notre maraîcher Philippe (Amarantes.b!o).

Des mini-conférences sur une foule de thématiques …

Un marché de producteurs et d’artisans …

Une activité de cuisson et dégustation de pains bio et locaux (avec Xavier et Jean) …

Et puis bien sûr, la convivialité :

Vivement la prochaine édition !


 

Attirer et maintenir la participation citoyenne, un challenge !

Attirer et maintenir la participation citoyenne, un challenge !

C’est le constat de toutes les coopératives citoyennes actives dans la vente de produits en circuit-court : attirer et surtout maintenir l’implication de citoyens bénévoles dans de telles initiatives est un véritable challenge quotidien. Et pourtant, sans le bénévolat, une majeure partie de ces coopératives ne tiendrait pas la route.

Parce que le Réseau RADiS dépend de bénévoles pour une partie de ses activités, cette préoccupation est déjà une réalité. Souvenez-vous, il y a quelques mois, nous menions d’ailleurs une petite enquête sur le sujet.

Alors, quelles sont les « clés de la réussite » ?

Pour nous aider sur cette réflexion, nous avons organisé un atelier au Salon Bio Valériane, où nous avons fait appel à deux témoignages d’initiatives mettant l’accessibilité aux produits alimentaires de qualité au cœur de leur démarche :

  • Cocoricoop (Ciney), coopérative réunissant citoyens et producteurs disposant d’une plateforme de vente en ligne, de points de dépôt et d’un magasin : Présentation de l’initiative

   

Voici quelques ingrédients indispensables relevés par nos intervenants et participants au cours de cette rencontre :

  • De la convivialité: ce que les gens recherchent à travers ces coopératives et leurs activités, c’est avant tout ça ! Elle peut se retrouver : dans les tâches quotidiennes (lors de l’achat de produits exemple) mais également à travers de nombreuses autres actions organisées pendant l’année : rencontre chez les producteurs membres, journées festives, ateliers thématiques, etc. ;
  • De la solidarité avec ou sans partenariat officiel: s’entraider entre membres de la coopérative mais également entre coopératives similaires et également coopérer, échanger avec les structures locales déjà existantes ;
  • De l’ADN commun: base essentielle et indispensable, être aligné avec les valeurs originelles de la coopérative, celles qui ont rassemblé les fondateurs et rassemblent encore ses membres aujourd’hui. Les idéaux communs constituent un outil d’aide à la décision à part entière ;
  • De l’ouverture et de la créativité : ces idéaux ne doivent en revanche pas empêcher de nouvelles idées d’émerger, de nouvelles personnes d’inspirer la coopérative, c’est ce qui en fait aussi sa richesse ;
  • Des actions concrètes: celles qui donnent du sens au quotidien pour l’ensemble des coopérateurs bénévoles, que ce soit via la création d’un magasin, l’aide à sa gestion, à son approvisionnement ou encore plus simplement via la création de moments de rencontres avec de nouveaux producteurs ou collaborateurs ;
  • De la confiance: envers tous, envers les capacités et les connaissances (notamment métier) de chacun. Indispensable car personne n’est capable de gérer tout, seul !

Un ensemble d’éléments inspirants pour que notre Réseau RADiS puisse se développer et perdurer sereinement.


 

Chaud devant : les premières farines arrivent !

Chaud devant : les premières farines arrivent !

Il y a de cela plusieurs semaines, les récoltes de céréales se terminaient dans de bonnes conditions : temps sec prolongé et donc peu (beaucoup trop peu pour d’autres activités agricoles) d’intempéries. Le résultat : des céréales ayant un taux d’humidité très bas pouvant être moissonnées au bon moment ne laissant qu’un très faible risque pour les grains d’arriver à une maturité trop importante et aux récoltes de subir le phénomène de verse (céréales couchées en plein champ).

Alessandro et Frédéric, producteurs céréaliers du territoire de notre Réseau RADiS, ont alors moissonné respectivement froment et épeautre à cheval entre les mois de juillet et août. Leurs grains sont ensuite partis à l’analyse afin d’évaluer leur potentialité pour en faire de la farine.

Résultats plutôt concluants sous le bras, nos producteurs ont la chance de voir leurs premiers grains 2022 se transformer en farine ! C’est ainsi que chaque lot de grain a été acheminé vers un moulin : à Vencimont (Gedinne) pour le froment et à la Ferme de Grange (Anhée) pour l’épeautre.

D’ici quelques jours, vous aurez l’occasion de goûter et d’acheter les pains issus de ces premières farines lors de notre évènement festif du 25 septembre prochain. Une activité de dégustation y est prévue en présence de nos producteurs et de fervents amateurs et professionnels de boulangerie. Nous vous solliciterons pour nous donner votre retour (goût, acidité, croûte, etc.). L’occasion d’échanger en direct, d’en apprendre davantage sur la filière des céréales panifiables et de partager un moment convivial. Une visite du moulin et une petite conférence sur la thématique y sont également prévues ainsi qu’une multitude d’autres activités. N’hésitez plus, rejoignez-nous, on a hâte de savoir ce que vous en pensez !


 

Découvrez le programme de notre journée festive du 25/9 !

Découvrez le programme de notre journée festive du 25/9 !

Nous vous promettions un événement convivial et festif en clôture de notre premier cycle de visites de fermes…

RDV le dimanche 25 septembre 2022 à la Ferme de Grange à Anhée, qui accueille et co-organise la fête avec nous (merci à eux !).

Tous les détails du programme sont sur cette page. N’hésitez pas à nous rejoindre et à partager l’invitation autour de vous !

 

Quel statut juridique pour notre Réseau RADiS ?

Quel statut juridique pour notre Réseau RADiS ?

C’est avec beaucoup de curiosité et d’intérêt qu’une quinzaine de citoyens (consommateurs, producteurs, etc.) se sont rassemblés le 10 août passé afin d’en savoir plus sur le statut de la coopérative.

En effet, le Réseau RADiS grandit et ses ambitions également : production-transformation-commercialisation-logistique… Toutes ses activités et leur mise en place demandent une réflexion et une prise de décision communes.

Une coopérative ou une ASBL ?

Mathilde Jacquet (SAW-b), qui nous accompagne pour ce travail, nous a présenté les tenants et aboutissants du statut de coopérative mais également de celui de l’ASBL.

L’ASBL offre aujourd’hui la possibilité de réaliser des activités commerciales à titre principal, elle se constitue plus rapidement et pourrait dès lors être un statut de transition intéressant vers celui de la coopérative. Les réflexions sont lancées !

Lien vers la présentation

 

Comment travailler ensemble ?

Nous avons également défini notre cadre de travail, au travers de règles de fonctionnement, jusqu’à ce que ce statut soit effectif. Ce cadre nous servira à établir le futur Règlement d’Ordre Intérieur de notre structure.

 

Prochaine rencontre ?

Thème ? La gouvernance : « qui décide quoi ? »

Quand ? Le lundi 29 août 2022 – 18h

 ? A Lisogne (rue du Forbo, 5)

Inscription à réaliser auprès de Caroline : caroline.dehon@natpro.be ou par SMS au 0474/56 34 48.


 

Initiatives de relocalisation alimentaire : échanges d’expériences

Initiatives de relocalisation alimentaire : échanges d’expériences

Le Réseau RADiS vous invite à un événement organisé au Salon BIO Valériane Namur le vendredi 2 septembre.

Il sera question d’un échange sur la relocalisation alimentaire.

 

 

Face à la nécessité de relocaliser notre alimentation, de nombreuses initiatives voient le jour en Wallonie. Cette conférence se veut être un lieu d’échanges d’expériences entre les personnes impliquées dans ces processus, afin de soulever ensemble des pistes de solutions aux éléments qui peuvent bloquer la progression de ces initiatives. Bienvenue également au grand public !

 Trois grandes questions seront abordées :

 11h10 – Comment attirer puis maintenir la participation citoyenne au sein de coopératives de distribution de produits locaux ? La participation citoyenne et le bénévolat sont bien souvent des ressources primordiales qui permettent d’assurer les activités d’un bon nombre de coopératives citoyennes. Maintenir cette dynamique et la motivation de ces acteurs est cependant un défi constant. Comment s’y prennent les gestionnaires de ces structures ? Deux coopératives citoyennes viennent témoigner de leur expérience.

12h45 – Comment favoriser et pérenniser les activités de maraichage sur nos territoires ? En Wallonie, la culture de fruits et légumes couvre à peine 1/5 de nos besoins alimentaires. De ce fait, le développement du maraichage est un objectif de nombreuses initiatives de relocalisation alimentaire. Comment soutenir les (futurs) producteurs dans leur activité ? Nature & Progrès vous propose un échange d’expériences pour rassembler les leviers et nous inspirer mutuellement.

13h45 – Relocaliser la transformation des légumes bio, l’enjeu est de taille ! Des projets de légumerie voient le jour sur le territoire mais qu’en est-il exactement de la demande pour la 4ième gamme bio ? Manger Demain et Biowallonie organisent une rencontre entre acheteurs et porteurs de projet de légumerie pour accorder les violons. Au programme : état des lieux et speed-dating pour discuter business !

 Intervenants : Réseau RADiS, Biowallonie, Manger Demain, Coopératives citoyennes

Infos pratiques :

  • Salle : Aubépine (RDC, petit hall)
  • Accueil : dès 11h
  • Durée : 3h45 (avec possibilité de ne suivre qu’une partie des interventions)
  • Les personnes souhaitant participer aux échanges peuvent bénéficier d’une entrée gratuite au Salon. Pour ce faire, merci de vous inscrire sur ce lien. Merci ! 

Bienvenue à tous !


 

Une épicerie mobile pour la vente des produits bio & locaux et région dinantaise !

Une épicerie mobile pour la vente des produits bio & locaux et région dinantaise !

Lundi 1er août, une vingtaine de citoyens et producteurs bio se sont rencontrés à Loyers pour réfléchir ensemble à la vente des produits bio & locaux vers le consommateur en région dinantaise. Nous avons étudié les avantages et inconvénients de quatre formes de vente : un magasin de producteurs, une épicerie mobile, des points de distribution (genre « points de R’aliment ») et un distributeur automatique. Après des discussions passionnées, est arrivé le moment du vote. C’est l’épicerie mobile qui remporte haut-la-main l’engouement de chacun ! Sont mis en avant : son coté convivial, sa réponse élégant aux enjeux de mobilité qui sont particulièrement importants sur le territoire, la possibilité d’utiliser cet outil pour d’autres tâches comme de livrer des épiceries ou autres acteurs….

Il n’y a plus qu’à… résoudre les questions pratiques pour pouvoir vérifier la faisabilité de cette initiative :

  • Quelle offre proposera-t-on ?
  • Où l’épicerie mobile se postera-t-elle ?
  • Comment optimiser sa convivialité ?
  • Fonctionnera-t-on aussi sur commande ?
  • Comment gérer les invendus ?
  • Quel modèle de camion et quel coût ?
  • Comment gérer la logistique pour aller chercher les produits des producteurs ?
  • Etc.

Des petits groupes de travail constitués de citoyens volontaires tenteront de résoudre ces questions dans les prochaines semaines.

Affaire à suivre !


 

Consolidons l’identité du Réseau RADiS : montons notre propre coopérative ! – réunion le 10/8

Consolidons l’identité du Réseau RADiS : montons notre propre coopérative ! – réunion le 10/8

Après plusieurs mois d’existence, il apparaît comme prioritaire de doter le Réseau RADiS de son identité propre, entendons par là : une entité juridique à part entière. La coopérative apparaît comme le statut le plus évident à l’heure actuelle, mais que reprend-il plus exactement ?

  • Quelles sont les étapes indispensables à sa mise en place et les réflexions que cela implique ?
  • Qui la composera et comment seront prises les décisions au sein de celle-ci ?
  • Quelles activités seront hébergées au sein de notre coopérative ?

Autant de questions que nous allons amorcer et décortiquer à travers la mise en place d’un groupe de travail entièrement dédié. Pour nous épauler, nous serons accompagnés par la SAW-b, agence conseil pour le développement d’entreprises sociales.

Le 1er GT « coopérative » se tiendra le mercredi 10 août prochain, de 18 à 21h à Dinant (lieu exact à confirmer, dépendra du nombre de participants).

Pour nous y rejoindre : merci de vous inscrire dès que possible auprès de Caroline (caroline.dehon@natpro.be – 0474 56 34 48).


 

Une épicerie mobile pour la vente des produits bio & locaux et région dinantaise !

Epicerie mobile ? Magasin de producteurs ? Points de distribution ? Vendre nos produits bio locaux – réunion le 1/8

Avec le Réseau RADiS, nous installons des maraichers, nous produisons de la farine, nous fournissons des écoles… Passons maintenant à la vitesse supérieure ! Il est temps d’organiser la vente des produits bio et locaux du territoire, de les rendre accessibles au plus grand nombre.

Nous démarrons donc une réflexion sur la forme à donner à la vente des produits du Réseau. Plusieurs idées ont déjà fusé parmi nos forces vives.

  • Une épicerie mobile permettant d’acheminer les produits vers les villages plus isolés ?
  • Un magasin de producteurs fixe ?
  • Ou encore, des points de distribution des produits disséminés sur le territoire ?

Que développer sur le court, le moyen et le long terme ? Nous vous proposons de nous réunir pour en discuter et décider ensemble de ce que nous souhaitons mettre en place dans le cadre de notre coopérative en construction. Nous aboutirons à la constitution de groupes de travail dont l’objectif sera d’avancer dans la concrétisation de cette vente. Appel aux forces vives !

La réunion est fixée le lundi 1er août, de 19h-21h. Thomas et Virginie nous accueilleront dans leur grange, 14, chemin du Buc, 5501 Loyers (Lisogne). Covoiturage possible, merci de préciser vos besoins. Nous vous invitons à vous inscrire dès que possible auprès de Sylvie, qui coordonnera ce volet (sylvie.laspina@natpro.be – 0487 34 60 78). Bienvenue !

Illustration : (c) Le Pinceau du Dindon


 

DINANT : Recherche maraicher.e pour association

DINANT : Recherche maraicher.e pour association

Je suis en cours d’installation comme maraîcher bio sur petite surface (1Ha / 60 a. nets cultivables) à Lisogne (Dinant). Le terrain est entièrement bordé d’un mur d’enceinte, orienté de façon idéale plein sud et particulièrement bucolique 🙂

Mon objectif est de produire un maximum de légumes diversifiés, pour une distribution en circuit court de préférence en vente directe aux particuliers selon le modèle « CSA ».

Cette activité se développe dans le cadre du réseau Radis, ceinture alimentaire Dinantaise (www.reseau-radis.be).

A ce stade, la moitié de la superficie est en cours de culture ou en cours de préparation pour la saison prochaine. Trois serres-tunnels de 6,5 m x 26 m. sont installées, ainsi qu’un forage et une infrastructure complète d’irrigation.

En vue d’accroître la production en 2023, je cherche à m’associer avec un.e maraîcher.ère. Un mi-temps (flexible) pourrait peut-être suffire pour gérer l’hectare complet en tandem.

Passionné.e par le maraîchage ? Motivé.e par l’urgence de la relocalisation alimentaire ? Travailler en binôme te convient ? Intéressé.e par ce projet en région dinantaise ? Alors n’hésite pas à me contacter !

Plus d’info sur le projet www.amarantes.bio

Philippe
info@amarantes.bio

Contact Gilbert Philippe – 0492/94 92 71 – info@amarantes.bio


 

Organisons la sensibilisation autour de notre filière céréales – Réunion du GT céréales le 23/06

Organisons la sensibilisation autour de notre filière céréales – Réunion du GT céréales le 23/06

Nous fixons notre prochaine rencontre au jeudi 23 juin prochain (19h, lieu encore à confirmer).

Concrètement : nous soutiendrons le travail de sensibilisation géré par notre groupe de citoyens et producteurs « Les Radicelles » pour la mise en place de celle-ci autour de la thématique des céréales. Nous axerons nos réflexions sur la mise en place d’une activité qui prendra place au cours de la journée festive du Réseau RADiS du 25 septembre prochain. La date paraît lointaine mais il est nécessaire d’organiser cela dès maintenant !

Pour participer à cette rencontre, merci de vous inscrire auprès de Caroline (caroline.dehon@natpro.be ou 0474/56 34 48) avant le 21 juin.

Au plaisir de vous retrouver !