Une quinzaine de participants se sont réunis pour la seconde réunion du groupe thématique alimentation solidaire du réseau RADiS. Cette réunion avait un double objectif : définir des critères d’évaluation des qualités et des défauts d’actions solidaires et définir le public-cible de nos actions et la manière de l’impliquer dans l’élaboration et la mise en place des actions. Répondre à ces deux questions est essentiel pour assurer une base solide aux travaux du groupe.

 

Des critères pour nos actions solidaires

Le brainstorming a permis de rassembler 7 critères d’évaluation d’une action solidaire. Cette liste est encore sujette à modifications.

  1. Pertinence : les actions devront être pertinentes avec le cadre de travail du réseau RADiS. Nous travaillerons en effet sur le développement de filières agricoles bio sur le territoire d’action défini. Ce sont des balises permettant de ne pas s’éparpiller « hors-sujet ».
  2. Impact : il sera intéressant de considérer le nombre de personnes aidées par l’action ainsi que leur diversité (spectre des personnes aidées selon les besoins et facteurs limitants des personnes).
  3. Pérennité : il faudra veiller à la pérennité dans le temps de l’initiative et des actions proposées. En particulier, les forces vives (limites du bénévolat) et le financement (et la dépendance qui peut y être liée) seront considérés.
  4. Durabilité : nous souhaitons que les actions solidaires soient attentives aux critères de viabilité économique, écologiques et sociaux, piliers du développement durable.
  5. Participatif : afin de ne pas tomber dans une approche paternaliste ou infantilisante, il est important d’impliquer les personnes-cibles dans la définition et la réalisation des actions.
  6. Inclusif : afin d’éviter la discrimination et la stigmatisation, les actions seront définies pour être accessibles pour tous et en permettant à chacun de se sentir inclus et respecté (ne pas justifier de sa situation sociale, ne pas subir le regard des autres…).
  7. Autonomisant : afin d’éviter les postures d’assistanat, nous veillerons à développer des actions permettant aux personnes de devenir actrices de leur alimentation en renforçant la confiance et l’estime de soi (apprendre à pêcher plutôt que de recevoir du poisson).

 

Le public-cible et son implication

S’il est un piège dans lequel il ne faut pas tomber, c’est la conception d’actions solidaires déconnectées des personnes qui en seraient bénéficiaires. Il est donc important d’impliquer les personnes-cibles dans la définition et la réalisation des actions, et ce, le plus tôt possible dans l’initiative.

Les participants à la réunion se dirigent vers une implication indirecte du public-cible via les acteurs sociaux du territoire. En effet, faire participer directement des personnes fragilisées dans le groupe implique une mixité qui peut être difficile à géré en pratique et nécessite des compétences d’animation particulières. Les organismes sociaux peuvent être le relais des besoins et attentes des publics avec lesquels ils travaillent au quotidien.

Avec quel public cible souhaitons nous travailler ?

Les acteurs sociaux du territoire brassent un public fragilisé très diversifié : enfance et jeunesse, seniors, personnes malades, personnes présentant un handicap physique ou mental, victimes d’agression ou de harcèlement, personnes étrangères et réfugiées, délinquants et repris de justice, personnes en précarité financière… Le groupe se dirigerait vers des actions « pour le plus grand nombre » avec un spectre très large. Il est en effet important que la construction des filières alimentaires permette une accessibilité pour tous. Cependant, des actions plus ciblées vers certains publics privilégiés peuvent également être mises en place.

Les différents acteurs sociaux du territoire vont être contactés pour leur présenter le réseau Réseau RADiS, les ambitions du groupe thématique alimentation solidaire, et pour les inviter à rejoindre la dynamique.

 

La suite !

Lors de la prochaine réunion, nous rediscuterons, après réflexion, de ces différentes bases de travail. Nous commencerons également rassembler les idées d’actions concrètes que nous pourrions mettre en place dans le cadre du développement des filières.

Rendez-vous la seconde quinzaine de mai et bienvenue à toute nouvelle personne qui souhaiterait nous rejoindre !