[Epicerie mobile] A votre contenance, une expérience d’épicerie mobile rurale

[Epicerie mobile] A votre contenance, une expérience d’épicerie mobile rurale

Ce vendredi 10 mars, j’ai rencontré Sonia Vannier, initiatrice de l’épicerie mobile « A votre contenance » qui a sillonné les villages de la région de Vresse-sur-Semois pendant plusieurs mois, mi-2022. Le projet de Sonia, c’était de proposer des produits locaux en vrac aux habitants de sa région, pour soutenir les producteurs artisans dont elle appréciait déjà les produits, et qu’elle voulait mettre en valeur. Elle souhaitait mettre en avant la qualité, la saisonnalité, une autre manière de consommer. Elle s’est lancée grâce à un système de couveuse d’entreprise en mai 2022.

Le véhicule et les équipements

Sonia a racheté un camion d’occasion, d’un commerçant ambulant de textiles. Il présentait l’avantage d’être de grande dimension (7 m de long) avec un auvent coulissant (5 m supplémentaires). Le véhicule lui a coûté 20.000 euros, et son aménagement, 8.000 euros. La mise en place du véhicule prend environ 30 minutes. L’auvent est parfois capricieux à ouvrir, notamment quand le terrain n’est pas plat, ce qui est courant en région Ardennaise. Le camion est bien adapté à une vente sur les marchés, mais peu pour l’itinérance (vente de porte à porte). Sonia restait 3 heures sur les emplacements dans les villages, auxquels il faut ajouter 1 heure de montage-démontage. Le véhicule devait être branché à l’électricité pour refroidir les frigos, ce qui était généralement possible dans les églises, parfois moyennant un dédommagement. L’inertie des frigos maintenait le froid pendant les 15-20 minutes de déplacements entre lieux de vente. Lors des épisodes de canicule, le matériel a beaucoup souffert, notamment les frigos d’occasion. A son domicile, Sonia dispose de deux chambres froides et de deux frigos pour le stockage des produits.

 La gamme

Sonia proposait un peu de tout dans son épicerie mobile : des fruits, des légumes, des laitages, des salaisons (mais elle attendait d’avoir bien développé son commerce pour prendre des charcuteries), du pain uniquement sur commande, des tartinades, des produits secs, mais aussi des produits d’entretien et cosmétiques, et des croquettes pour chien. Elle choisissait rigoureusement les artisans avec qui elle travaillait, et gardait le cap du zéro emballage. Le sucre était remplacé par du sirop de betterave, et elle n’avait pas de sel ni de café (elle souhaitait trouver de la chicorée). Les produits d’appel étaient le fromage, les saucisses sèches, les gaufres/brioches mais surtout le pain, sur lequel elle prenait peu de marge et qu’elle proposait uniquement sur commande pour réduire les invendus. Les clients complétaient les récoltes de leur potager avec les légumes de l’épicerie. Parfois, des produits habituellement derrière et placés à l’avant étaient considérés comme des nouveautés et beaucoup mieux vendus, ce qui montre l’importance de bien faire connaitre sa gamme et de la faire varier (ou en tout cas en donner l’impression). Sonia recommande de disposer d’une liste des produits, qui lui était souvent réclamée par des personnes âgées. Les invendus étaient gardés pour son ménage.

 La logistique

Sonia avait à cœur d’aller chercher ses produits chez les producteurs, et ne passait pas par des grossistes. Elle y allait le plus possible avant, pendant et après ses tournées, mais ça lui prenait beaucoup de temps. Elle travaillait 72 h par semaine.

Les lieux et moments de vente

L’épicerie mobile sillonnait les villages et se rendait sur des marchés. Il faut toujours demander une autorisation à la commune pour valider les emplacements de vente. La météo influençait beaucoup l’affluence.

La rentabilité

L’épicerie mobile de Sonia approchait dès son démarrage les chiffres de rentrées permettant sa rentabilité (12.000 euros de chiffres d’affaire à atteindre). Les rentrées du mois d’août étaient beaucoup plus faibles, la canicule ayant présenté une difficulté supplémentaire. L’automne s’annonçait sans doute plus prometteur avec les retours de vacances, d’après les échos qu’elle a reçus. L’activité a cependant été abandonnée en septembre, pour d’autres raisons. D’après Sonia, la présence sur quelques gros marchés (minimum 3) permet de rentabiliser la présence dans les villages. Attention, dans son plan financier, l’amortissement du véhicule n’était pas pris en compte (système de couveuse d’entreprise peu compatible avec les outils mobiles).

Au niveau de la marge, Sonia travaillait avec les prix recommandés par les producteurs, soit à un prix de vente généralement autour de 1,4 (34 % de marge) pour les produits alimentaires (1,1 pour le pain) et parfois supérieurs à 1,6 pour les produits d’entretien (vendus en moindres quantités). Les magasins franchisés travaillent en général avec une marge de 20 à 30 %. Le panier moyen était très variable. Une cliente qui venait chercher ses légumes pour la semaine en avait en général pour une cinquantaine d’euros.

Les causes de l’arrêt

Sonia a arrêté son activité d’épicerie mobile car le projet ne prenait pas la tournure qu’elle souhaitait. Elle ne se sentait pas utile et efficace, car les clients n’étaient pas dans la mouvance qu’elle espérait. « J’étais l’attraction des villages ». Les personnes âgées restaient cantonnées dans leurs habitudes (supermarché) et trouvaient ses produits trop chers. Il est possible que l’arrivée tardive des supermarchés dans les zones rurales ait été associée à la modernité, d’où l’attachement des habitants à ce mode de vente. La démarche zéro déchets n’était pas comprise. Certains clients venaient avec des emballages plastiques jetables et voulaient lui en laisser « pour l’aider, pour les clients suivants ». Sur les douze emplacements réguliers de Sonia, seuls deux étaient assez dynamiques, elle y était connue et reconnue par les clients. Bien plus attachée à ses valeurs qu’à son activité économique, Sonia a été démotivée par ce manque d’engouement. Elle pense qu’avec une gamme « classique » de supermarché, le commerce aurait pu fonctionner et être rentable, mais ce n’est pas ce qu’elle voulait faire.

La lourdeur de l’activité a également affecté sa motivation, car la logistique était très lourde à gérer.

Aujourd’hui, Sonia travaille plus directement avec les producteurs, en jouant le rôle de « couteau suisse ». Elle aide à la production (par exemple, elle a travaillé dans l’atelier de boulangerie du Moulin de Vencimont pour un remplacement), elle fait des livraisons et du démarchage, notamment de petites surfaces en franchise. Elle se sent vraiment utile dans ces fonctions, et voit le résultat auprès des producteurs dont elle aide à renforcer les activités. Ici aussi, certains gérants de commerce sont peu sensibles aux valeurs qu’elle promotionne, mais elle parvient à s’adapter et à enrichir son argumentation : fraicheur > qualité (manuel, pâtes aux « vrais » œufs…) > local > zéro-déchets. Le sans emballage est évidemment compliqué avec les grandes surfaces.

Et si c’était à refaire ?

Sonia ne s’est pas séparée de son camion, son « gros loulou ». Et si c’était à refaire ? Ces derniers mois lui ont permis de prendre du recul, et son nouveau travail, de porter un autre regard sur son expérience avec l’épicerie mobile. Peut-être était-elle trop « extrême » dans les valeurs qu’elle proposait, qui nécessitaient trop de changements chez les clients. Si c’était à refaire, elle irait plus progressivement. Elle observe dans ses discussions avec les gérants de grandes surfaces qu’il faut pouvoir argumenter (peut-être partait-elle trop vite du principe que les gens comprendraient et suivraient ses idées), faire tester, progresser. Elle ré-étudierait aussi les lieux et moments de vente, et se concentrerait sur ce qui fonctionne.

A retenir…

Il faut bien penser le véhicule avant de se lancer. Pour faire du porte-à-porte, comme les Marchés d’Elo à Paliseul (commerce ambulant arrêté), il faut un véhicule adapté (sans auvent, plus maniable).

Bien se rendre compte de la lourdeur de la logistique et de l’activité (72 h / semaine) : le gérant doit être motivé et avoir les reins solides.

Être conscient de la réalité des consommateurs, souvent peu intéressés par les produits bio et locaux, qui seront plutôt à la recherche des produits auxquels ils sont habitués, dans leurs budgets habituels, quand ils le souhaitent (soir, w-e), sans système de commande, avec emballages…

Plus d’informations et photos sur la page facebook : https://www.facebook.com/avotrecontenance/ 


 

[Céréales] Des services citoyens créateurs de liens : rencontre autour de la farine

[Céréales] Des services citoyens créateurs de liens : rencontre autour de la farine

Ce mardi 8 mars c’est plus de 280 sacs de farine de froment et d’épeautre du Réseau RADiS qui ont été ensachés grâce à l’aide précieuse des membres de deux associations : l’AMO Passages de Namur et la section « Second Souffle » de l’ASBL Souffle un peu.

Passages, service d’Actions en Milieu Ouvert (AMO) est membre du Réseau Solidarcité qui a pour mission de développer et de soutenir la mise en œuvre d’un programme d’année citoyenne sur toute la Belgique. L’année citoyenne rassemble des jeunes de 16 à 25 ans qui s’engagent à travers différentes activités de volontariat sous forme de service à la collectivité et/ou d’activités de rencontre. C’est dans ce cadre que l’AMO a pris contact avec Nature & Progrès et ainsi avec le Réseau RADiS.

La section Second souffle est un centre d’activités citoyennes situé à Baronville qui met sur pied différentes actions de soutien aux associations qui en ressentent le besoin. Ces actions sont mises en œuvre par les bénéficiaires de l’ASBL, à savoir des personnes porteuses de handicaps mentaux, physiques et/ou sensoriels légers à modérés.

Deux publics bien différents mais avec un même objectif de se rendre utiles pour des projets citoyens, ça nous a semblé évident de les faire travailler ensemble pour mieux se rencontrer.

   

C’est sous la neige que sont arrivés, bien courageusement, les 15 membres de ces deux associations pour aider les producteurs du Réseau RADiS a réensacher de nombreux paquets de farines de 25 kg en petits sacs de 1 kg et de 2.5 kg.

Nos deux animatrices, Caroline et Sandra, ont accueilli, comme il se doit, les deux groupes de volontaires. Ensuite, la journée a débuté par quelques explications sur le Réseau RADiS et les deux filières bio qu’il développe et soutient. Il nous semblait également indispensable de donner quelques informations sur l’origine de nos farines. D’où viennent les céréales, comment elles ont été produites puis transformées en farines.

Il était ensuite temps d’entamer le travail !

Ecrire la date de consommation conseillée, coller les étiquettes sur les sachets, remplir soigneusement les sacs de farine de froment ou d’épeautre dans les sachets de 1 et 2.5kg, fermer les sacs de farine, mettre les farines dans les bons bacs… constituaient les différentes étapes de cet ensachage. La réalisation de certaines tâches demandait des compétences spécifiques : écriture, précision, lecture, dextérité, … Une belle complémentarité s’est alors installée entre les participants, et tout naturellement, les deux groupes se sont mélangés. Au bout de quelques minutes, chacun était à l’aise et le travail s’est enchaîné jusqu’à midi.

Après une pause bien méritée pour chacun des volontaires, Stany, producteur bio et meunier de la Ferme de Grange*, nous a fait visiter son moulin à meule de pierre (type « Astrié » pour les connaisseurs). Il a pris le temps d’expliquer les étapes depuis la moisson des céréales jusqu’à la fabrication de la farine. Une belle découverte pour chacun qui permettait de compléter les informations transmises par Caroline et Sandra en matinée.

La journée s’est achevée par le chargement des 283 sacs de farine et leur livraison dans 3 épiceries du territoire (Le Comptoir de Jeanne (Rue Grande, Dinant), les 3 Comptoirs du rocher (Froidvau, Dinant) et l’épicerie des Massennes (Awagne)) ainsi que chez nos producteurs.

Travail accompli, sourire aux lèvres visibles, c’est un double objectif qui a été rempli au cours de cette journée : le réensachage, bien sûr, mais aussi la création de liens entre ces groupes de volontaires ainsi que notre projet. De cette rencontre, il pourrait bien naître d’autres collaborations entre ces institutions, entre elles, et notre Réseau RADiS.

 

* C’est par le moulin de la Ferme de Grange que l’épeautre de notre producteur Frédéric (Ferme Au pré des saveurs) a été transformé en farine.


 

[Epicerie mobile] Ignace, produits bio, sillonne les marchés

[Epicerie mobile] Ignace, produits bio, sillonne les marchés

Ce lundi 6 mars 2023, j’ai rencontré Ignace Sepulchre, gérant de « Ignace produits bio », commerce ambulant de produits bio desservant les marchés matinaux de Bruxelles, Auderghem, Waremme et Verviers. Il ouvre également son commerce mobile dans son village à Barsy (Havelange) le vendredi soir. Une occasion de découvrir son activité et de bénéficier de 25 ans d’expérience dans la vente de produits bio et locaux.

Les équipements

Ignace et son épouse ont commencé à faire les marchés avec une remorque de vente attachée à une camionnette. Ils ont ensuite choisi un petit camion, et plus récemment, ils ont investi dans un plus grand camion de vente. Tout le nécessaire pour la découpe est présent dans le camion, ainsi que les balances, un évier pour se laver les mains, le paiement mobile, etc. Lors des déplacements, les frigos bénéficient de l’inertie thermique. Sinon, ils sont raccordés à l’électricité sur le marché et au domicile. Dans son garage, Ignace dispose d’une chambre froide pour la conservation des produits frais, et de quelques étagères pour le stock d’autres produits.

Concernant notre idée d’épicerie mobile, Ignace nous conseille de bien réfléchir au type de véhicule, car le commerce ambulant de village en village nécessite un équipement particulier, pratique, ne nécessitant pas de passer du temps à la mise en place des produits à chaque arrêt. Des modèles bien adaptés existent notamment en France où ce genre de commerce ambulant est encore fréquent. Une bonne adresse de vendeur spécialisé est Etalmobil (https://www.vehicule-magasin.com/). Ils proposent du neuf et de l’occasion.

La gamme

Leur spécialité est sans conteste les fromages. Leur étal comprend une très belle diversité de fromages bio wallons, mais également quelques incontournables provenant de pays voisins comme le Comté ou la Fêta qui leur est livrée en tonneaux. Vache, chèvre, brebis, les amateurs de laitages sont servis, et ils peuvent même y trouver du lait cru. La fraîcheur est assurée par des approvisionnements deux à trois fois par semaine, soit en direct auprès des producteurs, soit via un grossiste, selon la localisation des fournisseurs. Ignace propose également de la viande fraîche et de la volaille, des œufs d’un poulailler mobile du village, du pain et des pâtisseries (donc une partie sont confectionnées par son épouse avec beaucoup de passion), un peu d’épicerie sèche, quelques bocaux et des boissons. Il ne propose pas de fruits et légumes, laissant ce créneau aux autres exposants.

La gestion des invendus

Le pain et la viande sont les invendus les plus difficiles à gérer. Ignace en garde une partie pour la consommation de son ménage, certains fournisseurs lui en rachètent occasionnellement, mais il n’a pas encore trouvé de solutions pour les fournir aux colis alimentaires car il devrait aller les déposer loin de chez lui.

La commande

Sur le site internet de l’entreprise se trouve un e-shop permettant aux clients de commander des produits. Ils paient lors de l’enlèvement de leur colis sur le marché. Ignace va désactiver la réservation en ligne car c’est très difficile à gérer : il faudrait actualiser les prix chaque semaine, et la gamme des produits vendus est très étendue. Par contre, les clients peuvent commander sur les marchés pour les semaines suivantes, ou par sms ou par mail. Ce système est très pratique car il leur permet d’être assurés de la disponibilité des produits.

Les vendeurs

Le commerce d’Ignace nécessite 3 personnes pour servir les clients. En effet, le camion propose une gamme très importante de produits, et les fromages et viandes sont découpés et emballés par les vendeurs, ce qui nécessite du temps. Il est important que les personnes qui gèrent la vente soient formées, notamment en ce qui concerne la manipulation des denrées et les bonnes pratiques permettant d’assurer une bonne conservation des produits (emballage des fromages sous film plastique pour les conserver entre les moments de vente, etc.).

Dans le cas du projet du Réseau RADiS, il trouverait intéressant que les producteurs assurent de temps en temps la vente. Les avantages seraient à la fois une économie sur les coûts salariaux et la convivialité offerte aux consommateurs de pouvoir rencontrer et découvrir les acteurs de leur alimentation. Il est en effet important d’associer le visage et la petite histoire aux produits.

La logistique

Auparavant, Ignace fournissait en produits quelques commerces, mais cette activité a cessé. Les grossistes demandant de grosses commandes pour atteindre le franco de livraison, les commerces préfèrent limiter le nombre de fournisseurs. Ignace livre encore quelques restaurants.

C’est principalement le mardi matin qu’il consacre à sa tournée chez les producteurs. Si ce n’est pas rentable en termes de temps et de frais, Ignace tient à rendre visite aux producteurs pour s’enrichir d’anecdotes et de conseils sur les produits, et relayer des éléments intéressants à ses consommateurs. Il ne serait par contre pas capable de payer une personne pour réaliser cette tournée, cela reviendrait vraiment trop cher. Il utilise une petite camionnette plutôt que son camion pour des raisons de praticité et de maniabilité.

Il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire pour préparer les vitrines de l’épicerie et ranger les produits après les jours de vente.

Une semaine type pour Ignace :

  • Lundi : gestion administrative du commerce
  • Mardi : tournée chez les fournisseurs et préparation de l’épicerie mobile pour les jours de vente
  • Mercredi au samedi : vente sur les marchés le matin (et le vendredi soir à Barsy).
  • Dimanche, c’est le jour de repos !

 

La vente

D’après Ignace, on peut considérer le panier moyen du consommateur entre 25 et 30 euros. La ferme du Peuplier, qui vend ses légumes à coté de lui, fait à peu près le même chiffre.

Ignace prend une marge allant de 60 % à 70 % environ. C’est relativement faible par rapport à d’autres exposants. Pour les autres exposants comme des boucheries, les marges peuvent aller jusque 150 %. En général, les fournisseurs pratiquent un prix BtoB. Certains ne souhaitent cependant pas descendre leurs prix sous le tarif BtoC. Ignace renonce alors à acheter leurs produits, car ils seront trop chers pour ses clients. De nombreux producteurs ne savent pas ce que leurs produits leur coûtent, et ont du mal à définir un prix, notamment pour la vente en gros.

Les meilleurs jours de vente selon Ignace sont le week-end, quand les gens ne travaillent pas. Certaines personnes actives viennent faire leurs courses tôt le matin, parfois en déposant les enfants à l’école, et sur le temps de midi. En général, il est plus facile de vendre des produits comme des fruits et légumes le matin, car ils ont tendance à se défraichir plus vite l’après-midi (chaleur).

La vente mobile permet de répondre à des opportunités. Ignace a été sollicité pour proposer un buffet zéro déchets à une marche gourmande. Il a préparé des pains garnis et des boissons à bouteilles consignées. C’était très chouette mais aussi beaucoup de préparation et de travail sur place. Les brocantes sont aussi un créneau intéressant, et les festivités de village. Il avait été invité à Bruxelles sans voitures et à la Fête de l’environnement du Cinquantenaire, mais les prix demandés par les organisateurs ont rebuté les artisans et petits commerces. C’est à présent une majorité de forains qui y vendent des produits.

La situation des marchés

Ignace pense que les marchés situés en zones urbaines, se rapprochant des consommateurs, sont une voie d’avenir. Les coûts du transport individuel pourraient devenir si importants que cela provoquerait un retour d’une partie de la population vers les zones urbaines. Les marchés ont connu des difficultés ces dernières années : fermeture liée à la crise covid, baisse de fréquentation ensuite notamment liée aux départs en vacances, faillites de nombreux exposants… Il observe que les ventes de pain sont à la baisse mais ne peux pas expliquer pourquoi. Pour Ignace, il est important que les villes réinvestissent dans leurs marchés hebdomadaires en les facilitant : mieux les situer dans certains cas (à Ciney, il est pour le moment éloigné du centre commerçant), éviter autant que possible de limiter leur accès par des travaux, etc.

Les marchés permettent de rencontrer une diversité de personnes d’origines variées et de leur permettre d’accéder aux produits bio locaux qu’ils ne trouveraient peut-être pas sinon. On y retrouve aussi un public de personnes gourmandes, qui aiment manger. La qualité d’un marché dépend de sa fréquentation et de la gamme proposée par les autres exposants.

Pour rejoindre un marché, il est nécessaire de demander une autorisation à la Ville concernée. Un règlement communal dicte combien d’exposants de chaque catégorie de produits le marché peut accueillir, afin d’éviter les trop fortes concurrences. En général, ils manquent de boucheries et de poissonneries. Il y a parfois des listes d’attente. Il faut payer une taxe communale s’élevant environ à 3 euros par mètre et par marché. Il y a un supplément à payer pour l’électricité.

Les recommandations d’Ignace

Ignace pense que l’épicerie mobile du Réseau RADiS peut fonctionner. Il serait intéressant que les producteurs s’y investissent pour tenir cette épicerie à tour de rôle, au moins pour une partie de ses activités. Il sera important de prévoir une bonne communication, car c’est en général le point faible des commerces ambulants sur les marchés.

Photos (c) Ignace Produits BIO


 

[Epicerie mobile] Wallocale, l’épicerie ambulante des artisans wallons

[Epicerie mobile] Wallocale, l’épicerie ambulante des artisans wallons

Ce vendredi 3 mars, j’ai rencontré Didier Sperandieu, fondateur de Wallocale, une épicerie ambulante de produits locaux. Elle a fonctionné de juin 2018 à février 2019. À la suite d’un souci avec son véhicule, Didier a modifié son activité en se concentrant sur la promotion d’une quinzaine de producteurs et d’artisans (rôle de délégué commercial et livraison de produits dans des épiceries spécialisées). Il a ensuite été recruté chez Rob The Gourmet’s Market à Bruxelles pour développer leur gamme de produits. Didier nous a partagé son expérience avec l’épicerie ambulante Wallocale, et nous a donné de précieux conseils pour la mise en place d’une épicerie mobile du Réseau RADiS.

La naissance du projet

Didier Sperandieu a fondé « Wallocale, l’épicerie ambulante des produits d’artisans wallons » en 2019. Après un début de carrière dans le secteur de la grande distribution et un passage par le magasin « D’Ici », Didier a décidé de créer son propre projet mettant en valeur les artisans locaux. « Chez Match, j’étais frustré, car les aliments sur lesquels je travaillais étaient beaux, certes, mais sans visage, sans histoire, on ne savait pas dire qui était le producteur ou l’artisan qui était derrière. Le travail chez D’Ici m’a permis de découvrir un tas d’artisans et les valeurs qu’ils portaient. J’ai été séduit. Avec Wallocale, j’ai voulu mettre en valeur le travail de nos artisans wallons en présentant leurs produits à Bruxelles et dans le Brabant wallon ». Pendant deux ans, Didier a imaginé et construit son projet d’épicerie ambulante, alliant convivialité et toutes les valeurs qu’il souhaitait porter. Enfin, en juin 2018, le véhicule était sur la route.

Le modèle

Didier a démarré avec un petit budget : 6.000 euros d’économies qui lui ont permis d’acheter un ancien food truck de hamburgers, et 5.000 euros d’une bourse Job In qui lui ont permis de le transformer et d’acheter ses premiers stocks de marchandises. Après des mois de travail sur sa camionnette pour en faire un outil de vente à la fois pratique et convivial, Didier se lance sur les routes en février 2019.

Les lieux de vente

La vente a lieu sur différents marchés : Saint Gilles, Uccle, Etterbeek, Woluwé et Wavre. Grand coup de stress pour son premier marché à Ottignies : 50 euros de vente à peine sur la matinée ! Dépité, Didier s’est demandé comment son projet pourrait tenir avec de si faibles rentrées. Mais tout est une question de stratégie, que ce soit le choix des lieux de vente, ou la gamme proposée à la clientèle. L’avantage d’un outil mobile, c’est qu’il peut se déplacer là où les ventes fonctionnent, et si un quartier est intéressant à un moment donné, il peut ne plus être un bon spot quelques années plus tard. Les marchés rassemblent du monde, mais il n’est pas facile de s’y faire une place et ça peut être assez coûteux. Les week-ends sont un bon créneau de vente car il y a plus de monde, et les nocturnes sont intéressantes pour leur côté convivial (proposer alors des boissons, apéros…). Parfois, une association avec un commerce local qui met à disposition son parking peut être intéressante, c’est ce que Didier a fait avec la banque Axa de son village. Il n’y a alors pas d’autorisations à demander à la Commune et pas de frais de location d’emplacement. Une maison de repos de haut standing lui a proposé de venir une fois par semaine pour les pensionnaires, ce qui était un moment riche du point de vue social. La présence sur des événements peut être aussi très intéressante. Il faut aussi créer ses événements, inviter des producteurs, etc. Didier n’a pas expérimenté la vente de village en village, mais recommande de proposer des systèmes de pré-commande pour s’assurer d’avoir assez de clients sur l’itinéraire.

L’art de définir sa gamme

D’après Didier, le succès d’une épicerie ambulante dépend surtout de la gamme de produits qui y est proposée. Ses produits phares étaient les fruits et légumes, les fromages, le miel, et certains produits comme la mousse de truite qu’il a fait découvrir à ses clients. Il faut de la fraicheur (trois approvisionnements en fruits et légumes par semaine) et surtout de la qualité et de la diversité. Il est important de se démarquer des produits vendus par les autres commerces avec des choses originales et la mise en valeur de la « petite histoire » du produit. Dans l’épicerie, on trouvait aussi de la viande, des charcuteries (saucisson, boudins…), des bières, des limonades, du vin, du pain… La gamme doit changer régulièrement pour proposer des nouveautés. Il vaut mieux ne présenter en routine qu’une sélection des produits des producteurs, et en « nouveautés » le reste de la gamme en tournant régulièrement. La gamme change aussi avec la saison, notamment pour les fruits et légumes ! C’est un bon moyen de sensibiliser le consommateur, de le conseiller. Pour la période des fêtes, on peut aussi se concentrer sur des produits de bouche.

La conservation des produits

L’épicerie est munie d’un frigo renfermant les laitages et la viande. Tout est emballé sous vide ce qui permet de ne pas devoir manipuler les produits sur le marché (pas d’évier pour se laver les mains…) et réduit les obligations AFSCA. Les légumes sont présentés dans des bacs en bois. Il faut éviter de les placer au soleil. Sinon, ils tiennent facilement le temps d’un marché, soit 4 à 6 heures. Il y a des légumes plus sensibles que d’autres, comme les salades. La vente de salades n’est pas intéressante, car elles prennent de la place, flétrissent vite, et ne rapportent pas de marge. Il vaut mieux préférer les racines et les poireaux. Les pommes de terre sont appréciées à Bruxelles, mais prennent de la place et du poids, et génèrent peu de marge. Hors des périodes de vente, Didier stockait les fruits et légumes dans une cave, et laissait les laitages et la viande dans le camion, le frigo étant alors branché sur le secteur de son domicile. Les invendus sont peu nombreux quand on connait les habitudes de sa clientèle et quand on travaille en flux tendu. Ils étaient valorisés dans la consommation du ménage.

La logistique

Pour s’approvisionne en produits d’artisans, Didier a privilégié le contact direct avec les producteurs et allait se ravitailler en direct chez eux. Ceci demande beaucoup de temps et d’énergie. Le passage par un intermédiaire peut réduire ce besoin logistique, mais ce dernier prenant son pourcentage, les marges seront moins importantes pour ne pas arriver à des produits inaccessibles. Il est donc nécessaire de faire ses calculs pour définir la meilleure stratégie. Parfois, les choses se mettent en place d’elles-mêmes. Sur un marché, une boulangère a proposé à Didier de vendre ses pains car elle n’était pas forte dans la commercialisation. Une épicerie ambulante pourrait proposer en parallèle un service logistique pour fournir d’autres commerces, mais attention à la concurrence si les clients y trouvent les mêmes produits !

Le véhicule

La conception du véhicule doit être bien pensée pour s’assurer que rien ne bouge pendant le transport. Didier peut laisser certaines choses sur les étagères, mais doit ranger des articles plus fragiles à chaque déplacement. Il faut pouvoir proposer le plus de diversité de produits possible, donc avoir du volume, valoriser chaque espace. Didier a eu beaucoup de soucis avec sa camionnette, et passait beaucoup de temps à la réparer. C’est finalement une explosion du moteur qui a provoqué l’arrêt des activités.

Un métier difficile

On idéalise souvent le métier d’ambulant, mais c’est une activité qui peut être très lourde. A coté des moments de vente, il faut mettre beaucoup d’énergie pour aller chercher les produits, pour s’installer (1/2h) ou replier son matériel et le stocker dans de bonnes conditions, vendre par tous temps (dans le froid de l’hiver ou sous le cagnard de l’été), et gérer l’administratif (il a commencé par gérer seul la comptabilité). Être seul, ce n’est pas facile, et Didier recommande d’essayer d’être à deux pour assurer les marchés (et pourquoi pas un gérant et un bénévole en tandem ?), et se répartir les tâches logistiques et administratives. Mais il faut alors aussi que le commerce fonctionne suffisamment pour payer deux salaires. Il faut que la personne qui gère la vente ait la fibre commerciale et arrive à attirer le client, parler de produits, varie la gamme, etc. La qualité de cette personne est déterminante pour tout projet de commerce.

L’importance de la communication

Didier n’avait pas de gros budget de com-marketing pour son activité. Il a d’abord pris soin de réaliser un food-truck attractif, beau, donnant une ambiance originale, reflétant les artisans et producteurs. Il faut que les clients admirent le décor, pour s’intéresser ensuite aux produits. Pour le reste, la communication était concentrée sur la page facebook et le compte instagram, en prenant soin de montrer le quotidien, les visites aux producteurs, les présences et événements sur les marchés, les contre-temps… Pour donner un visage à son activité. Didier juge que sa communication n’a pas été suffisante, notamment pour signaler sa présence dans son village, Wépion, un soir par semaine.

Le fonctionnement économique

Il est difficile de donner la valeur d’un « panier moyen » pour l’activité de l’épicerie ambulante, car tout dépendait du marché, de la gamme et du contexte (à Bruxelles, les clients ont en général plus de moyens). Du point de vue des marges, il tournait autour de 40 à 50 %, mais c’était trop peu. La marge peut être plus importante pour les légumes, mais elle sera moindre pour les laitages et produits d’épicerie. D’après JobIn, avec qui Didier était en couveuse d’entreprise, le modèle était économiquement rentable.

Aujourd’hui, Didier n’a aucun regret : « Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. Peut-être un peu différemment. J’ai beaucoup appris ». Wallocale est aujourd’hui à l’arrêt, mais un feu de passion couve sous ses cendres. Peut-être nous reviendra-t-il bientôt avec un nouveau projet ?

Photos (c) Didier Sperandieu


 

[Céréales] Farine d’épeautre bio : vente/achat groupés !

[Céréales] Farine d’épeautre bio : vente/achat groupés !

Afin de soutenir notre producteur Frédéric (Au pré des saveurs) nous organisons une vente groupée de farine d’épeautre bio, semi-complète. Celle-ci arrive bientôt à sa Date de Durabilité Minimale (DDM), fin mars 2023, mais elle est encore tout à fait consommable !

Mais ça veut dire quoi « DDM » ? C’est la date jusqu’à laquelle le fabriquant (meunier dans notre cas) garantit que l’aliment (la farine) est d’une qualité irréprochable. Cet aliment peut encore tout à fait être vendu et donc consommé après cette date à condition qu’il soit bien conservé et que son emballage ne soit pas endommagé (informations transmises par l’AFSCA).

Cette farine a été réalisée à Anhée, par le moulin sur pierre de la Ferme de Grange (Mouligrange), à partir d’épeautre bio cultivé sur les terres dinantaises de Frédéric : un produit 100 % local, 100 % bio qui ne demande qu’à être sublimé à travers vos recettes maisons : pain, baguette, biscuits et même pâte (si si, résultat garanti par Philippe, maraîcher voisin de Frédéric, qui en a fait de délicieuses ravioles agrémentées de ses propres légumes bio – Amarantes.bio) !

Intéressés ?

Vous avez la possibilité de commander de la farine sous format d’1 kg ou de 2.5 kg.

Le retrait peut se faire directement à la ferme (Chemin de Lisogne, 34 – Thynes) aux dates suivantes :

  • Lundis (13, 20 et 27/03) entre 12 et 16h
  • Mardis (14, 21 et 28/03) entre 17 et 19h
  • Jeudis (9, 16 et 23/03) entre 12 et 16h
  • Vendredis (10, 17 et 24/03) entre 17 et 19h

Les prix pratiqués (à payer cash, sur place) :

Prix/paquet : 1 kg 2.5 kg
1 à 5 paquets 3.60 €    2.50 € 9 €         6.00 €
5 à 10 paquets 2.30 € 5.50 €

 

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De tout cœur, merci pour votre soutien.

[Maraichage] Le rêve d’Anne : Le potager des liens

[Maraichage] Le rêve d’Anne : Le potager des liens

Le Réseau Alimentaire Dinant Solidaire (RADiS), initiative portée par Nature & Progrès et la Fondation Cyrys, souhaite favoriser la transition de la région dinantaise vers une alimentation bio et locale. Pour remédier au manque de production de légumes sur le territoire, les animatrices du Réseau on mis en place une démarche pro-active pour soutenir les installations. Découvrez le projet d’Anne, citoyenne du territoire, inspiré du Potager de la Hulle à Profondeville, qui combine maraichage et solidarité. On a envie d’y croire ! Et vous ?

 

Le Potager des liens

En ces temps difficiles, où le climat nous interpelle par ses extrêmes, où la guerre fait rage en Ukraine, où la crise économique touche autant les ménages que les petits entrepreneurs et artisans, où nous nous remettons à peine d’une pandémie qui en appellera sans doute d’autres… Nous avons besoin d’imaginer et de construire ensemble un avenir différent, et de reprendre le contrôle sur cet avenir. Seuls, nous nous sentons parfois démunis. Ensemble, nous pouvons échanger, partager, construire, agir ! C’est en partant de ce constat et de l’envie d’aller de l’avant qu’Anne a imaginé un projet : le Potager des Liens.

Créer du lien, c’est l’axe central de son rêve. Créer un embryon de tiers-lieu dans lequel s’incarne la volonté d’une communauté de citoyens d’aller vers un monde meilleur. Le lieu ? Une terre idéalement gérée par un pouvoir ou un opérateur public et mise à disposition du projet. Il est plus que symboliquement important que cette terre soit commune pour sortir de la responsabilité individuelle. Une parcelle d’un demi à un hectare permettant de tisser des liens avec les autres et avec la terre, de façonner ensemble un écosystème riche de biodiversité et de partage. Un projet tourné vers l’autonomie alimentaire locale, base d’un futur plus résilient. Un projet qui nous réapprendrait à redevenir terrien, pilier d’un demain plus heureux. Anne, emmène-nous dans ton rêve !

Venez, venez, entrez dans le potager ! Attention, c’est fort, c’est un concentré de magie de la vie terrestre. Vous les voyez ces légumes ? Des petits, des gros, des qui rampent, des qui grimpent, des verts, des mauves, des rouges,… Et ici, juste à côté, une mare, apaisante pour le cœur et l’esprit, animée par les balais des libellules, le coassement des grenouilles et les cancanements joyeux des canards coureurs indiens. Des haies mélangeant les essences indigènes, servant d’abri et de garde-manger aux insectes, oiseaux et petits mammifères. On entend déjà d’ici les pépiements, gazouillis et stridulations de ses habitants ! Dans le verger hautes-tiges, des fleurs bourdonnantes d’abeilles au printemps, un bar convivial proposant tisanes, jus de fruits et de légumes en été, et des fruits en automne, récoltés par les habitants du quartier qui partageront ensuite un atelier sur la conservation. Et dans le jardin des simples, un assortiment de plantes médicinales, aromatiques et sauvages, véritable vitrine de la biodiversité et de l’usage potentiel des plantes dans la vie de tous les jours. Un endroit dédié à la nature, où l’on se sent bien.

Anne aimerait continuer ses activités dans le maraichage. Mais pas n’importe comment. La priorité, c’est le respect de la terre, en favorisant un travail superficiel et en nourrissant le sol. Les pesticides sont bannis, et ce, sans grand regret vu leur inutilité dans un écosystème diversifié, riche d’auxiliaires naturels tels que les coccinelles, les petites guêpes, les carabes, les mésanges, les hérissons, etc. Les cultures seraient destinées à alimenter les cantines scolaires via les potages développés par le Réseau RADiS, mais aussi à la confection de paniers à destination du voisinage. Maraichère… mais pas seule ! Le Potager des Liens se veut être un endroit de partage accueillant des stagiaires en formation, des personnes en réinsertion socio-professionnelle, des citoyens volontaires… Idéalement, deux maraichers et un travailleur social seraient dédiés à la gestion du lieu et aux cultures.

Les ateliers du savoir-faire proposeraient des échanges favorisant l’autonomie de chacun : faire ses conserves et ses tisanes, cultiver son potager, connaitre et utiliser les plantes sauvages, accueillir et préserver la biodiversité… Des savoirs que l’on n’apprend (malheureusement !) plus à l’école et qui sont les clés de la résilience.

Quand on imagine le projet d’Anne, on se sent… Admiratif, revigoré, enthousiaste, serein pour l’avenir ! Oui, ce rêve, il faut le réaliser. Quels sont donc les ingrédients manquants ? D’abord, le lieu. Outre la rencontre des pouvoirs publics locaux de la région dinantaise, un projet de cartographie au service de la transition alimentaire, initié par le Bureau Economique Provincial (BEP) en collaboration avec Terre-en-Vue, pourrait apporter des solutions. Ensuite, le financement. Un tel projet nécessite beaucoup de temps et d’énergie pour être pensé et créé de manière participative avec les citoyens, structures sociales et autres acteurs du territoire. L’aménagement du site devrait également être soutenu, par des aides publiques ou privées. Un dossier a été introduit au futur GAL Haute-Meuse pour inclure le projet dans ses activités. Nous croisons les doigts !

(Illustrations empruntées à Renai Cense)

 

Le potager de la Hulle à Profondeville, source d’inspiration

Le CPAS de Profondeville a mis en place le Potager de la Hulle en 2006. A cette époque, c’est la confection de paniers de légumes à destination des citoyens qui était visée, avec une réduction de prix pour les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale. Devant le faible succès de l’initiative malgré des tarifs dérisoires, les activités ont été ré-orientées en 2014 vers un autre objectif : fournir les cantines scolaires communales. Le terrain cultivé (20 ares), un verger et une parcelle où sont élevés des animaux, sont mis à disposition par la commune.

Aujourd’hui, le Potager de la Hulle dispose d’un agrément en économie sociale. Il est intégré au service d’insertion socio-professionnelle du CPAS et poursuit trois objectifs : la culture de légumes à destination des écoles, l’éducation grâce à des ateliers didactiques (notamment pour les élèves) et la réinsertion grâce à l’emploi, en continu, d’un ou de deux ouvriers sous statut Article 60. L’équipe du Potager de la Hulle est constituée d’un maraicher-éducateur et d’un maraicher-animateur.

Les 85.000 euros annuels nécessaires (dont 80.000 euros de salaires et 5.000 euros de matériel) sont financés par le CPAS en prenant en compte la plus-value de la fourniture des légumes. Ces derniers vont en priorité aux quatre écoles communales et alimentent les colis alimentaires du CPAS et de Saint Vincent de Paul. Cette fourniture n’est pas chiffrée, les légumes n’étant pas vendus pour réduire la charge administrative. Le CPAS répond aussi régulièrement à des appels à projets.

 

Des initiatives à soutenir !

Concilier maraichage et lien social, c’est un idéal que Nature & Progrès et la Fondation Cyrys souhaitent défendre et développer en région dinantaise. Les besoins sont présents ! A peine quelques pourcents des besoins en légumes du territoire sont couverts par les producteurs locaux. Par ailleurs, la fourniture en potage des écoles par le Réseau RADiS prend son envol, avec une multiplication par cinq des volumes à produire dès le mois de septembre prochain, et donc, cinq fois plus de légumes bio locaux nécessaires pour les préparer. Un magnifique défi pour notre Réseau, et une opportunité pour le développement du maraichage ! Dans le cadre du Réseau RADiS, Sandra, notre chargée de mission « alimentation solidaire », engage une démarche auprès des communes pour leur présenter le modèle du maraichage d’insertion et proposer un accompagnement à la mise en œuvre. Sylvie, notre chargée de mission « maraichage », se tient aussi à disposition pour une aide aux aspects « production ».


 

Le Jardin d’Essence propose une parcelle pour maraichage bio à Dréhance

Le Jardin d’Essence propose une parcelle pour maraichage bio à Dréhance

Le Jardin d’Essence est une micro-ferme pédagogique de 2,5 ha située à Dréhance, sur les hauteurs de Dinant.

Nous avons racheté en 2021 une grande prairie, avec une partie boisée, et un verger. Notre projet est de tendre vers l’auto-suffisance alimentaire pour notre famille, et de créer un lieu riche en biodiversité, où chacun peut venir apprendre et s’inspirer des techniques de permaculture pour la transition écologique et solidaire. Nous avons planté des petits fruits, préparé quelques planches de culture et installé un troupeau de moutons roux ardennais en 2022. En 2023, nous allons construire (creuser) un réseau de drains et de mares pour mieux gérer la rétention d’eau sur le terrain, construire une grande bergerie, re-semer les prairies pour augmenter la diversité de nourriture pour les animaux, et semer des zones de nature libre fleurie autour du terrain. Trois ruches vont venir s’installer à la fin du printemps et nous allons finir de monter la serre de 24m² afin de pouvoir faire les semis à l’abri. A l’automne, nous allons planter des arbres dans les prairies et des haies fourragères pour gérer le vent sur le terrain et nourrir les animaux. Virginie, qui a créé le Jardin d’Essence, est herboriste. Le Jardin d’Essence a donc actuellement sa production commerciale principalement orientée vers les plantes aromatiques, pour les tisanes et les teintures. La procédure de certification Bio est en cours pour l’ensemble du terrain. Nous travaillons avec l’asbl « Les artisans du futur » pour transmettre nos compétences artisanales à des jeunes de 16 à 21 ans. Nous organisons régulièrement des formations, ateliers et chantiers participatifs sur la ferme.

Nous souhaitons accueillir un(e) maraicher(ère) sur le terrain avec nous, pour produire des légumes bio, mais aussi et surtout, pour produire et commercialiser des graines adaptées à notre terroir et notre climat. Nous disposons déjà d’une collection de graines bio, qui seront mises à disposition du (de la) maraicher(ère), comme point de départ. Il y a déjà des planches de culture qui sont cultivables dès le printemps, et nous devrons réfléchir ensemble aux emplacements pour implanter d’autres planches de culture. Le terrain est en zone agricole, donc il n’est pas possible d’y construire une habitation, mais il serait possible de placer un habitat léger sur la ferme (à confirmer avec la commune).

Nous sommes à votre disposition pour de plus amples informations, n’hésitez pas à nous contacter par email: lejardindessence@gmail.com


 

Spéculoos maison – #DécembreenCC

Spéculoos maison – #DécembreenCC

Voici une photo et la recette des spéculoos de Laurie, boulangère.

Ingrédients pour 12 pièces

  • 100 g de farine
  • 1,5 g de poudre à lever
  • 1 clou de girofle
  • 75 g de cassonade
  • 50 g de beurre
  • 5 g de cannelle en poudre
  • 0,1 g de sel
  • 15 g d’oeufs

Tamiser la farine et la poudre à lever. Ecraser les clous de girofle avec le plat du couteau. Au batteur, blanchir la cassonade, le beurre ramolli, les épices et le sel. Ajouter les oeufs, la farine et la poudre à lever. Abaisser un rectangle de 4 cm d’épaisseur sur 10 cm de large. Faire reposer au réfrigérateur pendant minimum 2 heures sous film. Détailler des tranches tous les 4 mm et les poser sur des plaques couvertes de papier cuisson. Cuire 15 minutes environ à 170°C au four ventilé, puis refroidir sur grille.

Bon appétit !


 

Gratin de bettes au fromage – #DecembreenCC

Gratin de bettes au fromage – #DecembreenCC

Voici une recette partagée par Diane, de la Villa 1900 à Hastière. Merci !
Ingrédients :
  • Bettes d’un maraîcher de la région
  • Jambon d’Ardenne fumé à l’ancienne sans nitrite, à base de cochon « de plein air »
  • Fromage
Recette :
– avec des ciseaux, coupez à la séparation des cardes et des feuilles (c’est plus facile à manipuler ensuite)
– lavez les bettes
– éliminez les morceaux de feuilles qui seraient pourries (qu’elles soient ramollies n’a aucune importance mais enlevez les morceaux qui ont changé de couleur)
– coupez les cardes en morceaux de 1 à 2 cm, aux ciseaux ou sur la planche à découper
– coupez les feuilles en morceaux aussi et ajoutez-les sur les cardes
– couvrez, juste, d’eau (et d’un couvercle, bien sûr)
– faites cuire une dizaine de minutes, jusqu’à ce que les cardes soient translucides et juste tendres (pas blettes)
– égouttez dans une passoire
– mettez le grill à préchauffer
– remettez une partie des bettes dans la casserole
– versez une cuillère de farine en pluie, mélangez
– ajoutez la crème fraîche
– épicez à la noix de muscade et éventuellement un peu de sel (le fromage est déjà salé)
– faites cuire deux minutes en remuant pour lier la sauce
– ajouter le reste des bettes et mélangez
– étalez dans un plat pour le four
-Si vous le voulez, découpez quelques tranches de jambon d’Ardenne au-dessus des bettes
– couvrez de tranches de fromage (ou même de morceaux de croûtes de fromage)
– grillez 2 minutes
Bon appétit !

Tarte aux pommes et à la crème de noix – #DecembreenCC

Tarte aux pommes et à la crème de noix – #DecembreenCC

Une recette de Xavier

Réaliser le fond de tarte

  • 120 g de sucre
  • 250 g de farine du Réseau RADiS
  • 1 oeuf de Les Oeufs du Verger à Thynes
  • 125 g de beurre de Lionel Plaquette à Houyet

Mélanger le sucre, la farine et l’oeuf jusqu’à obtention d’une consistance de sable homogène. Ajouter le beurre mou en morceaux et malaxer jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène et lisse. Laisser la boule de pâte reposer minimum 40 minutes au frais. Étendre la pâte en un disque et foncer le moule. Couper le bord en trop. Les restes de pâte peuvent être cuits comme biscuits. Faire cuire la pâte à blanc 20 minutes dans un four chaud à 200°C.

Réaliser la crème aux noix

  • 300 ml de lait
  • 50 g de sucre
  • 20 g de farine du Réseau RADiS
  • 20 g de fécule de maïs
  • 3 jaunes d’oeuf de Les Oeufs du Verger à Thynes
  • 80 g de cerneaux de noix (garder quelques beaux cerneaux pour la décoration)

Faire griller les noix 2-3 minutes au four et les concasser en petits morceaux ou en poudre. Faire chauffer le lait avec la moitié de sucre. A part, mélanger les jaunes, le restant de sucre, la farine et la fécule en une pâte homogène. Avant ébullition, ajouter un peu de lait à la pâte pour la détendre. Verser la pâte dans le lait à ébullition en mélangeant vivement. Retirer du feu et mélanger encore 2-3 minutes. Ajouter les noix concassées et homogénéiser. Verser le mélange dans le fond de tarte cuit.

Pour la garniture

  • 6 belles pommes coupées en lamelles de 3-4 mm, des Vergers mosans à Dinant
  • Miel

Mélanger 2-3 cuillères de miel dans un peu d’eau et porter à ébullition. Cuire les lamelles de pommes pendant 1 à 2 minutes dans le miel et laisser s’égoutter un peu. Disposer les pommes sur la tarte et enfourner 10 minutes à 200°C. Faire caraméliser vos cerneaux de noix dans le reste de sirop de miel et les ajouter sur la tarte en sortie de four.

Bon appétit !


 

Beignets de fanes de carottes, sauce aigre-douce piquante – #DecembreenCC

Beignets de fanes de carottes, sauce aigre-douce piquante – #DecembreenCC

Une recette de Xavier

Beignets

  • 250 g de fanes de carottes d’Amarantes.b!o, maraicher à Lisogne
  • 1/4 d’oignon du Panier du Grand Cortil, producteur à Falmagne
  • 3 œufs de Les oeufs du Verger à Thynes
  • 250 g de farine de froment de Mouligrange à Anhée
  • Un peu d’eau

Ciseler finement la partie tendre des fanes de carotte et réserver. Hacher finement l’oignon et réserver. Mélanger les œufs et la farine pour avoir une pâte homogène, ajouter un peu d’eau pour qu’elle soit liquide mais épaisse. Ajouter les fanes et l’oignon et mélanger. Saler et poivrer à votre convenance.

Dans une poêle, faire chauffer de l’huile de tournesol. Former des galettes de pâte de 5-8 cm de diamètre et de +/- 1 cm d’épaisseur. Les déposer dans l’huile. Laisser dorer 2-3 min de chaque côté.

Sauce

  • 1/4 d’oignon du Panier du Grand Cortil, producteur à Falmagne
  • 10 ml de vinaigre
  • 10 ml d’eau
  • 1cs de sucre
  • 1cc de fécule de maïs
  • 1cc de paprika
  • 1 pincée de pili-pili (selon les goûts)

Faire revenir l’oignon haché dans un fond de vinaigre et d’eau pendant 10 min. Ajouter le reste d’eau et de vinaigre et laisser bouillir. Ajouter le sucre, le paprika et le pili-pili, et laisser bouillir encore 5 min. Ajouter la fécule de maïs diluée dans un fond d’eau et mélanger pendant que la sauce prend. Retirer du feu.

Bon appétit !


 

Décembre en circuits courts ! #DecembreenCC #RegionDinant

Décembre en circuits courts ! #DecembreenCC #RegionDinant

Et si nous fêtions les circuits-courts en ce mois de décembre ?

Notre région dinantaise regorge de saveurs bio et locales, des ingrédients sains et de qualité pour concocter de délicieux repas.

Le Réseau RADiS (Réseau Alimentaire Dinant Solidaire) vous invite à la découverte de ces produits bio locaux à travers le partage de photos et de recettes. Une belle source d’inspiration pour les repas de fête ou pour les délices de tous les jours !

Comment ça marche ?

1. Je fais mes courses en circuits courts

Découvrez les délicieux produits bio & locaux de notre région, et profitez-en pour faire la connaissance des femmes et des hommes qui les préparent pour vous. Nos campagnes comptent de plus en plus de producteurs bio, et vous pouvez trouver tous les ingrédients de base pour vos repas, sucrés et salés : farine, beurre, oeufs, fromage, viande, légumes, fruits, huiles et vinaigrettes, moutarde, bière… Vous trouverez dans ce document toutes les bonnes adresses de la région !

Et le prix ? En achetant vos produits bio & locaux chez les producteurs, vous bénéficiez de prix plus avantageux, et même de plus en plus souvent inférieurs à ceux des grandes surfaces ! Vous gagnez en qualité, et soutenez l’économie de votre région (les cours de danse de la fille du producteur plutôt que les actionnaires des multinationales !).

2. Je concocte mon repas

Avec vos ingrédients sous le coude, le plus dur reste à faire ! Mettre en valeurs ces saveurs dans une préparation apéritive, un repas de fête ou de tous les jours, un dessert ou un goûter, une collation pour les enfants…

Laissez aller votre créativité, surprenez-(vous) nous !

3. Je partage la photo et/ou la recette

Prenez une photo de votre création, et partagez-la avec nous. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi nous partager votre recette, elle inspirera d’autres personnes ! N’oubliez pas de préciser l’origine de quelques-uns de vos ingrédients en circuit court, ça fera bien plaisir aux producteurs !

Comment partager ? 

  • Pour les fans de Facebook, il suffit d’utiliser les hashtags #DecembreenCC #RegionDinant, ce qui nous permettra de retrouver vos publications (en mode public) et de les partager sur notre page @ReseauRADiS
  • Vous pouvez aussi nous les envoyer par mail : sylvie.laspina@natpro.be
  • Pour toute photo/recette envoyée, vous donnez implicitement votre accord pour que nous les diffusions dans le cadre de l’action « Décembre en circuits courts ». Merci !

A vous de jouer ! Bonne découverte, bonne dégustation et bon amusement !

Les photos et recettes !

Photo : Les ravioli maison de Fara #DecembreenCC

Photo : Les ravioli maison de Fara #DecembreenCC

Fara nous partage une photo de ses ravioli faits maison, avec la farine bio du Réseau RADiS et le haché de boeuf bio du Panier du grand cortil à Falmagne. Plus qu'à ajouter un petit coulis de tomates, quelques feuilles de basilic ou autres aromates, une pincée de...

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Spéculoos maison – #DécembreenCC

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Gratin de bettes au fromage – #DecembreenCC

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Tarte aux pommes et à la crème de noix – #DecembreenCC

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Publication : Des produits bio locaux dans les écoles, retour d’expérience 2021-2022

Publication : Des produits bio locaux dans les écoles, retour d’expérience 2021-2022

C’est lors de l’année scolaire 2021-2022 que le Réseau RADiS a démarré l’approvisionnement de deux écoles de la région dinantaise en produits bio et locaux : des légumes frais à destination d’une cuisine scolaire, et des potages livrés chauds à la récréation de quatre établissements. D’autres débouchés ont été étudiés et/ou testés comme des bâtonnets de légumes en guise de collation saine, ou des repas froids livrés aux écoles. Ce document se veut être un partage des expériences menées en cette première année de travaux.

Publication : Maraicher bio en région dinantaise, actions de soutien du Réseau RADiS

Publication : Maraicher bio en région dinantaise, actions de soutien du Réseau RADiS

Soutenir la production légumière biologique en région dinantaise est une des priorités du Réseau RADiS. Grâce aux réflexions collectives du GT maraichage constitué de citoyens et de producteurs, des actions ont été imaginées et, pour la plupart, mises en place afin de favoriser les installations de porteurs de projet et de pérenniser les activités de maraichage. Elles sont résumées dans cette brochure.

10/12 : Agir autrement ensemble pour les droits de tous

10/12 : Agir autrement ensemble pour les droits de tous

Le Réseau Radis s’est allié à d’autres associations pour fêter les 10 ans du groupe local ATD Quart Monde « Pays des Vallées »

Ce groupe mène des actions locales sur la région de Dinant :
– pour sensibiliser les habitants et les autorités de la région
– pour soutenir le projet des parents qui vivent de grandes difficultés d’assurer un meilleur avenir à leurs enfants
– pour rendre visibles les talents et potentiels ignorés des personnes et des familles qui vivent la pauvreté et l’exclusion sociale

Le groupe participe également à des actions plus larges, entre autres :
L’Université Populaire Quart Monde : apprendre ensemble les uns des autres pour mieux agir
Dialogues avec des organismes publics, des responsables politiques

ATD Quart Monde « Pays des Vallées » fêtera ses 10 ans d’existence ce 10 décembre, Journée Mondiale des Droits Humains.

C’est l’occasion de participer à plein d’animations gratuites et de découvrir la vidéo : « On fait des choses qu’on n’aurait jamais osé », tournée par le GSARA, aboutissement d’une année de travail d’évaluation du groupe ATD Quart Monde du Pays des Vallées.

 

Une délicieuse soupe solidaire accompagnée de pain sera offerte aux participants. La soupe et le pain seront réalisés avec les légumes et les farines bio des producteurs du Réseau Radis. Effectivement, Le Réseau Radis prône le droit à une alimentation de qualité pour tous.

Venez nous rejoindre nombreux !

Espace Culture de Beauraing, 40 rue de Rochefort de 10 à 17h.


 

Baguettes « made in RADiS » : retour sur notre atelier !

Baguettes « made in RADiS » : retour sur notre atelier !

Du 1er au 15 novembre passé avait lieu la 1ère édition du festival « 100 % local » d’Hastière : Agir pour demain. Née du groupe « En transition » de cette commune, l’initiative permettait aux acteurs « qui préparent le monde de demain » du territoire de faire découvrir leur passion, savoir et savoir-faire à leurs concitoyens.

A cette occasion, notre Réseau RADiS a collaboré avec Laurie, une citoyenne formée à la boulangerie artisanale et passionnée par le sujet.

L’envie était de proposer un atelier sur la thématique de la panification au levain. A travers celui-ci, trois grands objectifs étaient visés :

  • Transmettre le savoir-faire de la panification au levain, avec le façonnage de baguettes ;
  • Sensibiliser aux enjeux de la filière des céréales dans le cadre de la relocalisation de notre alimentation ;
  • Faire connaître dans ce cadre les producteurs céréaliers bio de notre territoire à travers leurs farines réalisées cette année.

Pour cet évènement, Laurie a confectionné une recette de baguette réalisée exclusivement à partir d’un mélange des farines d’épeautre et de froment de nos producteurs Frédéric et Alessandro (cf. notre article sur le sujet).

Cette demi-journée s’est déroulée à l’ancienne gare d’Hastière en alternant « pratique » et « théorie ». Chaque participant a pu repartir avec sa baguette, confectionné le matin même, une portion de levain mais également recette et conseils pour l’entretien du levain afin de pouvoir remettre cela en pratique à la maison !

Petit retour en images sur cet évènement que nous souhaitons réitérer en 2023

Nous avons déjà une petite liste d’attente mais si vous êtes intéressés par le sujet de la panification, n’hésitez pas à contacter Caroline (caroline.dehon@natpro.be) pour faire part de vos envies, vos suggestions sur le sujet !


 

Publication : Un outil d’aide au démarchage en BtoB pour les producteurs bio locaux

Publication : Un outil d’aide au démarchage en BtoB pour les producteurs bio locaux

Ce printemps 2022, le GT maraichage s’est penché sur les différents canaux de vente en BtoB, débouchés potentiels pour les producteurs bio locaux du territoire.

Grâce au travail conjoint de Kathleen Voyeux, stagiaire en éco-conseil, et de Sylvie, chargée de projet pour le Réseau RADiS, et grâce au soutien des agences ADL d’Anhée et de Dinant, et de personnes-ressource, une caractérisation des débouchés en BtoB et un inventaire des acteurs en région dinantaise ont été réalisés. Enfin, des conseils de démarchage issus d’autres structures d’encadrement ont été compilées.

Cet outil se veut être une aide à la prospection et au démarchage des intermédiaires de vente, des restaurateurs, traiteurs et collectivités pour les producteurs individuellement et/ou par le collectif.

Lien vers la page des publications

 

Farines : 1ères réalisations, 1ers retours !

Farines : 1ères réalisations, 1ers retours !

Il y a de cela quelques semaines, à l’occasion de notre journée festive, certains d’entre vous ont eu l’occasion de goûter les premiers pains réalisés avec les farines issues des producteurs du Réseau RADiS.

Façonnés à partir de farines d’épeautre et de froment, les pains se sont vendus… comme des petits pains (c’est bien le cas de le dire :-D) !

Nous avons profité de cette occasion pour collecter les premières impressions des visiteurs du jour. Chaque pain, froment ou épeautre (réalisés à partir de levain), était à évaluer sur 5 critères : goût, croûte, acidité, texture de mie et odeur.

Premier constat : pas de préférence marquée pour l’un ou l’autre pain, chacun ayant trouvé ses amateurs. L’épeautre semble s’être démarqué légèrement par son goût et sa texture de mie, particulièrement appréciés. Certains ont trouvé son acidité un peu trop prononcée et sa croûte trop dure. Le froment a été mis en avant pour sa mie aérée et son odeur.

Les résultats et retours ont par ailleurs permis de collecter les encouragements des consommateurs pour des pains produits à partir de farines locales et bio.

Parallèlement à cela, les farines sont actuellement testées par des boulangers professionnels, nous en saurons plus dans les prochaines semaines.

Enfin, dans le cadre de la préparation d’un atelier de panification sur le thème de la baguette, Laurie, boulangère amateure, est actuellement en train de peaufiner une recette à base de nos deux farines. Il semble que l’assemblage froment et épeautre permet d’obtenir un résultat super satisfaisant !

 

Vous aussi, vous avez testé la farine du Réseau RADiS pour la réalisation de pains, pâtes, biscuits ou autres délicieuses préparations ? Partagez-nous vos impressions, et n’oubliez pas une petite photo pour nous mettre l’eau à la bouche ! On ne manquera de continuer à vous transmettre tous les retours.

En attendant : si vous êtes intéressés par l’organisation d’une activité de panification et/ou l’achat de nos farines ? Prenez contact avec Caroline (caroline.dehon@natpro.be).


 

25/9 : Un mot : MERCI !

25/9 : Un mot : MERCI !

Voilà plusieurs mois que cet évènement se préparait en coulisse avec les membres de notre Réseau, nos « radicelles » et la famille de Wouters de la Ferme de Grange.

C’est avec une immense gratitude que nous souhaitions tout d’abord revenir vers vous, car sans votre présence, cet évènement n’avait aucun sens !

Nous souhaitions également adresser un tout grand merci :

  • A la Ferme de Grange pour cette fantastique collaboration, son accueil et son partage tout au long de journée et à travers toutes les activités proposées ;
  • A la Fondation CYRYS pour son soutien et sa présence ;
  • A nos bénévoles « radicelles » : en amont, pendant et après l’évènement ;
  • Aux producteurs et artisans présents ;
  • Aux animateurs des divers ateliers « Do it yourself » et mini-conférences ;
  • Et à tous ceux qui par une présence, un geste, une pensée ont contribué à cette magnifique journée !

 

Et parce que les images parlent encore parfois mieux d’elles-mêmes, c’est avec plaisir que nous vous les partageons :

Visites de la Ferme de Grange et du moulin Astrié de la ferme (avec Anne-Sophie, Stany et Guirec de Wouters)

 

Des ateliers « Do it yourself » pour petits et grands…

… la lactofermentation pour conserver et consommer ses légumes autrement (avec Pauline Beguin et Marie Senterre):

des préparations simples à base de légumes pour changer les a priori des plus petits :

 

Pssst : si vous ne le saviez pas, tous ces ateliers ont été alimentés en légumes bio par notre maraîcher Philippe (Amarantes.b!o).

Des mini-conférences sur une foule de thématiques …

Un marché de producteurs et d’artisans …

Une activité de cuisson et dégustation de pains bio et locaux (avec Xavier et Jean) …

Et puis bien sûr, la convivialité :

Vivement la prochaine édition !


 

Chaud devant : les premières farines arrivent !

Chaud devant : les premières farines arrivent !

Il y a de cela plusieurs semaines, les récoltes de céréales se terminaient dans de bonnes conditions : temps sec prolongé et donc peu (beaucoup trop peu pour d’autres activités agricoles) d’intempéries. Le résultat : des céréales ayant un taux d’humidité très bas pouvant être moissonnées au bon moment ne laissant qu’un très faible risque pour les grains d’arriver à une maturité trop importante et aux récoltes de subir le phénomène de verse (céréales couchées en plein champ).

Alessandro et Frédéric, producteurs céréaliers du territoire de notre Réseau RADiS, ont alors moissonné respectivement froment et épeautre à cheval entre les mois de juillet et août. Leurs grains sont ensuite partis à l’analyse afin d’évaluer leur potentialité pour en faire de la farine.

Résultats plutôt concluants sous le bras, nos producteurs ont la chance de voir leurs premiers grains 2022 se transformer en farine ! C’est ainsi que chaque lot de grain a été acheminé vers un moulin : à Vencimont (Gedinne) pour le froment et à la Ferme de Grange (Anhée) pour l’épeautre.

D’ici quelques jours, vous aurez l’occasion de goûter et d’acheter les pains issus de ces premières farines lors de notre évènement festif du 25 septembre prochain. Une activité de dégustation y est prévue en présence de nos producteurs et de fervents amateurs et professionnels de boulangerie. Nous vous solliciterons pour nous donner votre retour (goût, acidité, croûte, etc.). L’occasion d’échanger en direct, d’en apprendre davantage sur la filière des céréales panifiables et de partager un moment convivial. Une visite du moulin et une petite conférence sur la thématique y sont également prévues ainsi qu’une multitude d’autres activités. N’hésitez plus, rejoignez-nous, on a hâte de savoir ce que vous en pensez !


 

Découvrez le programme de notre journée festive du 25/9 !

Découvrez le programme de notre journée festive du 25/9 !

Nous vous promettions un événement convivial et festif en clôture de notre premier cycle de visites de fermes…

RDV le dimanche 25 septembre 2022 à la Ferme de Grange à Anhée, qui accueille et co-organise la fête avec nous (merci à eux !).

Tous les détails du programme sont sur cette page. N’hésitez pas à nous rejoindre et à partager l’invitation autour de vous !

 

Quel statut juridique pour notre Réseau RADiS ?

Quel statut juridique pour notre Réseau RADiS ?

C’est avec beaucoup de curiosité et d’intérêt qu’une quinzaine de citoyens (consommateurs, producteurs, etc.) se sont rassemblés le 10 août passé afin d’en savoir plus sur le statut de la coopérative.

En effet, le Réseau RADiS grandit et ses ambitions également : production-transformation-commercialisation-logistique… Toutes ses activités et leur mise en place demandent une réflexion et une prise de décision communes.

Une coopérative ou une ASBL ?

Mathilde Jacquet (SAW-b), qui nous accompagne pour ce travail, nous a présenté les tenants et aboutissants du statut de coopérative mais également de celui de l’ASBL.

L’ASBL offre aujourd’hui la possibilité de réaliser des activités commerciales à titre principal, elle se constitue plus rapidement et pourrait dès lors être un statut de transition intéressant vers celui de la coopérative. Les réflexions sont lancées !

Lien vers la présentation

 

Comment travailler ensemble ?

Nous avons également défini notre cadre de travail, au travers de règles de fonctionnement, jusqu’à ce que ce statut soit effectif. Ce cadre nous servira à établir le futur Règlement d’Ordre Intérieur de notre structure.

 

Prochaine rencontre ?

Thème ? La gouvernance : « qui décide quoi ? »

Quand ? Le lundi 29 août 2022 – 18h

 ? A Lisogne (rue du Forbo, 5)

Inscription à réaliser auprès de Caroline : caroline.dehon@natpro.be ou par SMS au 0474/56 34 48.


 

Une épicerie mobile pour la vente des produits bio & locaux et région dinantaise !

Une épicerie mobile pour la vente des produits bio & locaux et région dinantaise !

Lundi 1er août, une vingtaine de citoyens et producteurs bio se sont rencontrés à Loyers pour réfléchir ensemble à la vente des produits bio & locaux vers le consommateur en région dinantaise. Nous avons étudié les avantages et inconvénients de quatre formes de vente : un magasin de producteurs, une épicerie mobile, des points de distribution (genre « points de R’aliment ») et un distributeur automatique. Après des discussions passionnées, est arrivé le moment du vote. C’est l’épicerie mobile qui remporte haut-la-main l’engouement de chacun ! Sont mis en avant : son coté convivial, sa réponse élégant aux enjeux de mobilité qui sont particulièrement importants sur le territoire, la possibilité d’utiliser cet outil pour d’autres tâches comme de livrer des épiceries ou autres acteurs….

Il n’y a plus qu’à… résoudre les questions pratiques pour pouvoir vérifier la faisabilité de cette initiative :

  • Quelle offre proposera-t-on ?
  • Où l’épicerie mobile se postera-t-elle ?
  • Comment optimiser sa convivialité ?
  • Fonctionnera-t-on aussi sur commande ?
  • Comment gérer les invendus ?
  • Quel modèle de camion et quel coût ?
  • Comment gérer la logistique pour aller chercher les produits des producteurs ?
  • Etc.

Des petits groupes de travail constitués de citoyens volontaires tenteront de résoudre ces questions dans les prochaines semaines.

Affaire à suivre !


 

Consolidons l’identité du Réseau RADiS : montons notre propre coopérative ! – réunion le 10/8

Consolidons l’identité du Réseau RADiS : montons notre propre coopérative ! – réunion le 10/8

Après plusieurs mois d’existence, il apparaît comme prioritaire de doter le Réseau RADiS de son identité propre, entendons par là : une entité juridique à part entière. La coopérative apparaît comme le statut le plus évident à l’heure actuelle, mais que reprend-il plus exactement ?

  • Quelles sont les étapes indispensables à sa mise en place et les réflexions que cela implique ?
  • Qui la composera et comment seront prises les décisions au sein de celle-ci ?
  • Quelles activités seront hébergées au sein de notre coopérative ?

Autant de questions que nous allons amorcer et décortiquer à travers la mise en place d’un groupe de travail entièrement dédié. Pour nous épauler, nous serons accompagnés par la SAW-b, agence conseil pour le développement d’entreprises sociales.

Le 1er GT « coopérative » se tiendra le mercredi 10 août prochain, de 18 à 21h à Dinant (lieu exact à confirmer, dépendra du nombre de participants).

Pour nous y rejoindre : merci de vous inscrire dès que possible auprès de Caroline (caroline.dehon@natpro.be – 0474 56 34 48).


 

Une épicerie mobile pour la vente des produits bio & locaux et région dinantaise !

Epicerie mobile ? Magasin de producteurs ? Points de distribution ? Vendre nos produits bio locaux – réunion le 1/8

Avec le Réseau RADiS, nous installons des maraichers, nous produisons de la farine, nous fournissons des écoles… Passons maintenant à la vitesse supérieure ! Il est temps d’organiser la vente des produits bio et locaux du territoire, de les rendre accessibles au plus grand nombre.

Nous démarrons donc une réflexion sur la forme à donner à la vente des produits du Réseau. Plusieurs idées ont déjà fusé parmi nos forces vives.

  • Une épicerie mobile permettant d’acheminer les produits vers les villages plus isolés ?
  • Un magasin de producteurs fixe ?
  • Ou encore, des points de distribution des produits disséminés sur le territoire ?

Que développer sur le court, le moyen et le long terme ? Nous vous proposons de nous réunir pour en discuter et décider ensemble de ce que nous souhaitons mettre en place dans le cadre de notre coopérative en construction. Nous aboutirons à la constitution de groupes de travail dont l’objectif sera d’avancer dans la concrétisation de cette vente. Appel aux forces vives !

La réunion est fixée le lundi 1er août, de 19h-21h. Thomas et Virginie nous accueilleront dans leur grange, 14, chemin du Buc, 5501 Loyers (Lisogne). Covoiturage possible, merci de préciser vos besoins. Nous vous invitons à vous inscrire dès que possible auprès de Sylvie, qui coordonnera ce volet (sylvie.laspina@natpro.be – 0487 34 60 78). Bienvenue !

Illustration : (c) Le Pinceau du Dindon


 

DINANT : Recherche maraicher.e pour association

DINANT : Recherche maraicher.e pour association

Je suis en cours d’installation comme maraîcher bio sur petite surface (1Ha / 60 a. nets cultivables) à Lisogne (Dinant). Le terrain est entièrement bordé d’un mur d’enceinte, orienté de façon idéale plein sud et particulièrement bucolique 🙂

Mon objectif est de produire un maximum de légumes diversifiés, pour une distribution en circuit court de préférence en vente directe aux particuliers selon le modèle « CSA ».

Cette activité se développe dans le cadre du réseau Radis, ceinture alimentaire Dinantaise (www.reseau-radis.be).

A ce stade, la moitié de la superficie est en cours de culture ou en cours de préparation pour la saison prochaine. Trois serres-tunnels de 6,5 m x 26 m. sont installées, ainsi qu’un forage et une infrastructure complète d’irrigation.

En vue d’accroître la production en 2023, je cherche à m’associer avec un.e maraîcher.ère. Un mi-temps (flexible) pourrait peut-être suffire pour gérer l’hectare complet en tandem.

Passionné.e par le maraîchage ? Motivé.e par l’urgence de la relocalisation alimentaire ? Travailler en binôme te convient ? Intéressé.e par ce projet en région dinantaise ? Alors n’hésite pas à me contacter !

Plus d’info sur le projet www.amarantes.bio

Philippe
info@amarantes.bio

Contact Gilbert Philippe – 0492/94 92 71 – info@amarantes.bio


 

Organisons la sensibilisation autour de notre filière céréales – Réunion du GT céréales le 23/06

Organisons la sensibilisation autour de notre filière céréales – Réunion du GT céréales le 23/06

Nous fixons notre prochaine rencontre au jeudi 23 juin prochain (19h, lieu encore à confirmer).

Concrètement : nous soutiendrons le travail de sensibilisation géré par notre groupe de citoyens et producteurs « Les Radicelles » pour la mise en place de celle-ci autour de la thématique des céréales. Nous axerons nos réflexions sur la mise en place d’une activité qui prendra place au cours de la journée festive du Réseau RADiS du 25 septembre prochain. La date paraît lointaine mais il est nécessaire d’organiser cela dès maintenant !

Pour participer à cette rencontre, merci de vous inscrire auprès de Caroline (caroline.dehon@natpro.be ou 0474/56 34 48) avant le 21 juin.

Au plaisir de vous retrouver !

Priorisation des actions pour le développement de la filière « céréales alimentaires »

Priorisation des actions pour le développement de la filière « céréales alimentaires »

Citoyens, agriculteurs, boulangers et animatrice se sont retrouvés ce jeudi 12 mai.

Objectifs ? Faire le bilan de l’année écoulée et brainstormer sur les actions/projets envisagés à court/moyen/long terme pour le développement de cette filière sur le territoire du Réseau.

A l’issue des échanges, les réflexions se sont largement axées sur les projets à réaliser en priorité à court terme. En effet, compte tenu de la perte d’intérêt et de connaissance de cette filière par une bonne partie des consommateurs : la sensibilisation est apparue comme l’objectif essentiel. Pour réaliser cette sensibilisation et permettre ensuite de susciter l’intérêt de futurs clients (citoyens consommateurs mais également boulangers professionnels par exemples), une nécessité : disposer de farine et donc transformer les céréales du Réseau. Voici les premières actions envisagées…

Une évidence pour tous : SENSIBILISER !

Sensibiliser « en allant vers » …

La sensibilisation permet d’agir comme un bras de levier pour actionner à plus long terme la vente de farine/pain bio et locaux. Il est ressorti des échanges que cette sensibilisation pourrait être renforcée par des activités proposées allant directement à la rencontre du public : au cœur de son village, dans l’école de ses enfants, etc. Cette manière de faire permet de toucher un public plus large à côté de personnes déjà convaincues par l’intérêt du sujet.

Sensibiliser : à quoi exactement ?

Aux savoir, savoir-faire de la panification. En d’autres termes : « (Ré)apprendre à faire du pain » !

Quel(s) public(s), quel(s) lieu(x) ?

Pistes concrètes envisagées dans un premier temps :

  • Au sein des écoles: via une animation « boulangerie » avec un four à pain mobile à les enfants expérimentent directement, reviennent avec un pain à la maison, en parlent à leurs parents et permettent de toucher potentiellement un nouveau public (+ activités annuelles de type Fancy Fair ?). Pour ce faire, nous prendrons conseil et appui auprès de structures déjà existantes et spécialisées dans ces questions (ex : l’ASBL Influences Végétales, Manger Demain, etc.) ;
  • Au cœur des villes et villages du territoire du Réseau RADiS : certains villages sont équipés de four à pain en pierre : nous pourrions créer une animation au cœur de ces village pour faire (re-)vivre ce type de four. Cela permettrait à la fois de créer du lien entre les habitants et de diffuser le savoir et savoir-faire autour de la thématique.

En amont de cela, il serait intéressant de recenser les fours à pain en pierre existant sur le territoire. Pour cela, nous avons besoin de vous : en un clic, aidez-nous à faire ce recensement sur les communes du Réseau (Anhée, Dinant, Hastière, Houyet, Onhaye et Yvoir) : lien enquête « Fours à pain communautaires ».

 Moissons, mouture et panification, acte 2 !

Afin de pouvoir illustrer concrètement cette sensibilisation et permettre le développement de la vente de farine (puis de pains) auprès de débouchés commerciaux, il apparaît indispensable de retenter l’aventure du suivi des moissons, et le la mise en place de nouveaux essais de moutures et de la panification. Trois agriculteurs sont partants pour se joindre aux essais effectués cette année : Frédéric, Alessandro et Rodrigue. Chacun dispose de parcelles sur lesquelles ont été semées différentes espèces et variétés de céréales. A l’issue des moissons – si la qualité des grains est bien présente – nous obtiendrons des grains puis de la farine. La partie technique de ce nouvel essai va être mise en pratique dans les prochaines semaines avec les producteurs, meuniers et boulangers impliqués dans le Réseau. La farine que nous obtiendrons (nous l’espérons !) permettra :

  • de sensibiliser au sujet à travers différents évènements comme ceux déjà cités plus haut, ainsi qu’au cours de notre évènement festif du Réseau RADiS qui aura lieu le 25 septembre prochain ;
  • d’aller à la rencontre de boulangers et autres transformateurs pour développer les canaux de commercialisation de notre farine bio et locale.

 

 Poursuivons ensemble la réflexion pour la mise en pratique de ces idées !

La prochaine rencontre du GT-CER ALI aura pour objet d’organiser concrètement les premières activités de sensibilisation. Nous ne manquerons pas de vous en tenir informés !


 

21 avril : Réunion des Radicelles et Projets « Proximity »

21 avril : Réunion des Radicelles et Projets « Proximity »

Faisons d’1 pierre (en l’occurrence, 1 soirée), 3 coups !

Nous vous donnons RDV le jeudi 21 avril dès 18h au Centre culturel de Dinant afin de :

  • Poursuivre l’organisation de notre évènement convivial de septembre prochain qui clôturera le cycle de visites de fermes du territoire du Réseau RADiS. Faisons le point sur nos avancées respectives et poursuivons la mise en place pratique ;
  • Vous distribuer les brochures consacrées aux fermes bio en vente directe du Réseau RADiS. Nous comptons sur chacun d’entre vous pour relayer sa diffusion au sein : d’épiceries locales, d’écoles, d’asbl, etc…
  • Participer à l’évènement « Une soirée pour rêver et construire ensemble demain » organisée le soir même, dès 19h30 par la Fondation Cyrys et Be Planet. Cet évènement est gratuit mais demande une inscription préalable. Toutes les infos sont disponibles ici !

 

Pour rejoindre le GT-Radicelles : merci de vous inscrire auprès de Caroline par retour de mail (caroline.dehon@natpro.be) ou au 0474/56 34 48 avant le 20 avril. Possibilité d’organiser du co-voiturage, n’hésitez pas à faire part de vos besoins. Adresse du jour : Centre culturel de Dinant, Rue Grande 37, 5500 Dinant.

D’avance merci à tous !


 

Comment valoriser nos farines bio ? Réunion du GT céréales le 12/5

Comment valoriser nos farines bio ? Réunion du GT céréales le 12/5

Vous êtes citoyens, producteurs, boulangers, … et indéniablement intéressés par la thématique des céréales panifiables ?

Nous vous invitons à nous rejoindre le 12 mai prochain, dès 19h pour réfléchir ensemble aux prochaines actions que nous souhaiterions développer sur cette thématique sur notre territoire. Adresse du jour : Fondation Cyrys, Rue du Moulin 15, 5500 Dinant.

Au programme :

  • Accueil des participants, rapide tour de table
  • Retour sur les actions réalisées en 2021
  • Comment développer la commercialisation de farine bio sur le territoire ? Pistes envisagées et brainstorming

Pour participer à cette rencontre, merci de vous inscrire auprès de Caroline (caroline.dehon@natpro.be ou 0474/56 34 48) avant le 11 mai. Possibilité d’organiser du co-voiturage, n’hésitez pas à faire part de vos besoins 😉.

Merci et au plaisir de vous retrouver !


 

Nous avons testé le four à pain mobile !

Nous avons testé le four à pain mobile !

Souvenez-vous… il y a de cela plusieurs mois, nous abordions l’opportunité de mobiliser le four à pain mobile mis sur pied par l’initiative citoyenne « Y Voir Transition ».

Le four à pain mobile est un formidable outil de :

  • sensibilisation à l’alimentation de qualité
  • transmission de savoir-faire par un échange de bonnes pratiques allant de la panification à la cuisson
  • connexion interculturelle et intergénérationnelle à travers le pain comme aliment de base
  • valorisation des produits qui sont mobilisés à travers son usage tels que la farine
  • …etc !

Il y a de cela quelques semaines, boulangers, citoyens et producteurs du Réseau ont eu l’occasion d’expérimenter ce four à pain depuis sa mise en route jusqu’à la dégustation de pains.

Cette expérience s’est déroulée chez Jean, à Awagne. Après avoir récupéré le four à pain à Yvoir, Jean a installé l’outil dans sa cour de ferme. Très rapidement rejoint par nos deux boulangers passionnés, Xavier et Mathias, ainsi que par plusieurs membres de notre Réseau RADiS, l’équipe ainsi formée s’est relayée pour la mise en route du four et le suivi de sa chauffe.

En coulisses, nos boulangers avaient préparé quelques pâtons à base de farine semi-complète d’épeautre. A défaut pouvoir recourir à de la farine produite dans le cadre du Réseau RADiS pour cette année (cf. notre article sur le sujet), nous sommes allés nous approvisionner à la Ferme de Grange située à Anhée (du bio et du local donc !).

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En attendant que le four et les pâtons soient prêts, cela a pas mal papoté autour des thématiques de la panification au levain, de l’origine des céréales et de leur diversité, des divers types de farine et des moulins qui les produisent.

Et l’heure d’enfourner arriva ! L’effervescence était palpable : une petite fourmilière s’est mise en place pour acheminer les pâtons jusqu’au cœur du four à pain. Et quelques dizaines de minutes plus tard, le verdict ! On ne va pas se/vous mentir : cette première fournée ne fut pas des plus concluantes, nos pains ont malheureusement subi un beau coup de chaud. La maîtrise de l’outil ne s’improvise pas ! Qu’à cela ne tienne, les idées fusent pendant les échanges : et si on retentait le coup ? et si on essayait d’autres supports de cuisson ? est-ce que l’on ne testerait pas la cuisson d’autres plats (pizzas, quiches, tartes, etc.) ?

Et c’est ainsi qu’une semaine plus tard : Jean et Mathias, notre boulanger du jour, ont souhaité retenter l’aventure ! Les résultats furent plus encourageants, il semble que la cuisson de pâtons à l’aide moules en terre cuite fonctionne plutôt bien (on remercie Denise, notre citoyenne bauchoise pour l’idée et le prêt de ses moules à cette occasion).

La maîtrise de l’outil nécessitera encore quelques essais avant de pouvoir mobiliser le four à l’occasion d’évènements de plus grande ampleur.

Malgré les difficultés techniques, l’outil nous aura toutefois démontré sa capacité à rassembler, échanger, sensibiliser. Ces moments sont indispensables et indissociables à la création de filières alimentaires locales et durables.

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