Comment renforcer l’accessibilité des produits bio et locaux en région dinantaise ? Résultats de notre étude

Comment renforcer l’accessibilité des produits bio et locaux en région dinantaise ? Résultats de notre étude

Ce mardi 28 novembre 2023, Sylvie a clôturé et présenté au comité de pilotage du Réseau RADiS son étude de l’accessibilité des produits bio et locaux en région dinantaise.

La distribution des produits sur le territoire est un levier indispensable à la transition alimentaire : il faut en effet pouvoir s’approvisionner facilement dans les produits bio locaux des producteurs. Cette accessibilité concerne le « qui » (qui propose des produits bio locaux en région dinantaise), le « où » (quels lieux de distribution et sont-ils accessibles point de vue mobilité ?), le « quand » (quand a lieu la distribution, heures et jours d’ouverture), le « comment » (quelles sont les modalités d’accès, de commande, de paiement…), le « quoi » (quelle est la gamme proposée par le lieu de distribution) et, enfin, le « combien » (le prix).

L’étude tente de répondre aux questions suivantes : (1) Comment renforcer les lieux de distribution actuels (épiceries, vente à la ferme…) ? et (2) Quels canaux de distribution faudrait-il développer sur le territoire pour renforcer l’accessibilité des produits bio locaux (épicerie mobile, points de distribution, autres) ?

Envie d’en savoir plus ?

Bonne lecture !


Résumé de l’étude

Rappel des motivations

L’étude a été réalisée afin d’identifier des solutions pour rendre une alimentation bio et locale accessible au plus grand nombre. Elle tente de répondre au Droit à l’alimentation repris dans la Déclaration des Droits de l’Homme grâce à une solution intégrale (selon Laudato Si), en prenant en compte, de front, les enjeux environnementaux et sociaux. Plusieurs solutions permettant de réduire le prix des produits bio locaux sont exposées : des aides privées et publiques pour renforcer l’accès à la terre, à des bâtiments, à des équipements, à de la main d’œuvre alternative, la réduction de main d’œuvre (mécanisation, autocueillette, glanage), la réduction de la logistique (circuit court, approvisionnement mutualisé des canaux), le choix des produits (volumes, surplus…). Cependant, les aides privées ou publiques à des canaux de distribution soulèvent la question de la concurrence avec les acteurs de vente actifs sur le territoire (interpellations d’acteurs).

Présentation des axes de travail potentiels

Le rapport présente plusieurs stratégies pouvant être développées pour améliorer la distribution des produits bio et locaux sur le territoire. La première consiste à renforcer les acteurs existants, en améliorant leur visibilité et en les conseillant sur les modalités d’accès. La seconde est de créer de nouveaux canaux de distribution, mutualisés pour les producteurs, ne portant pas atteinte aux acteurs existants. Parmi ces nouveaux canaux, l’épicerie mobile et les points de distribution sont particulièrement étudiés car ils ont été choisis par les citoyens du territoire (GT vente en 2022 et résultats du sondage).

Diagnostic de territoire

Il a permis d’inventorier et de caractériser les acteurs : 20 producteurs et transformateurs bio en vente directe, 8 épiceries proposant des produits bio locaux dans leur gamme, 5 marchés hebdomadaires, 3 marchés de terroir, 2 GAC’s et 1 point de distribution. Des statistiques socio-économiques ont été rassemblées, permettant de caractériser les citoyens par quartier/village, notamment le niveau de revenu, la pyramide d’âge et la mobilité. Une cartographie a rassemblé ces différents éléments. Enfin, un recensement des échecs et succès d’initiatives de distribution de produits bio locaux a été réalisé afin de définir les facteurs déterminants du succès, et la dynamique globale du territoire.

Sondage

Diffusé auprès des citoyens afin de recueillir leur avis sur les points de vente existants (connaissance, praticité, accessibilité) et sur des canaux de vente à venir (évaluation des différents types), il a permis de mieux cerner les habitudes de consommation (où, quand, comment, quoi…) et les possibilités pratiques (commandes, bénévolat…). Le sondage a notamment révélé la faible visibilité des acteurs existants, et un intérêt marqué pour l’épicerie mobile et les points de distribution. Une analyse fine par type de répondant (taille du ménage, occupation, mobilité…) a été réalisée.

Consultation d’experts

Différents experts sectoriels (distribution de produits locaux) et territoriaux ont été consultés afin de récolter leur avis sur la situation existante et les actions à renforcer (acteurs existants et création de nouveaux canaux de vente). L’avis général était plutôt de renforcer l’existant, plusieurs facteurs allant contre le développement de nouvelles initiatives (compétences, peu d’implication des producteurs et de dynamisme citoyen, peu d’attrait pour le bio local sur le territoire, conjoncture économique, etc.).

Rencontre de fondateurs d’épiceries mobiles

Trois fondateurs d’épiceries mobiles ont été rencontrés (Didier Sperandieu—Wallocale, Ignace Sepulchre—Ignace Produits bio et Sonia Vannier—A votre contenance). Ils représentaient des situations diverses : expériences arrêtées ou de longue durée, vente sur les marchés ou dans les villages en milieu rural… De nombreuses informations utiles pour l’évaluation de ce mode de vente ont été récoltées (choix du véhicule, réalité des marchés, prix et marges, logistique, etc.).

Analyse économique de nouveaux canaux de distribution

La faisabilité du développement de points de distribution et de l’épicerie mobile a été évaluée via une étude économique.

Logistique d’approvisionnement

En premier lieu, l’approvisionnement en produits bio locaux a été considéré, avec l’idée de réaliser des tournées d’approvisionnement auprès des producteurs. Cette solution permet de réduire de plus de moitié le temps et les kilomètres à consacrer à la logistique par rapport à une situation où les producteurs livreraient indépendamment leurs produits. Le coût de cette logistique a été évalué à 13.030 euros par an pour l’approvisionnement hebdomadaire de points de distribution en utilisant un travailleur (ou 6.550 euros avec un bénévole bénéficiant d’une contrepartie équivalente à 10 euros par heure, ou 4.390 euros pour un bénévole « gratuit »), et à 19.870 euros par an pour l’approvisionnement, trois fois par semaine, d’une épicerie mobile en mobilisant un travailleur.

Points de distribution

L’étude part d’une hypothèse de 6 points de distribution sur le territoire (un par commune), gérés par un travailleur et par des bénévoles (avec ou sans contrepartie), avec commande hebdomadaire et marge de 30 %. Elle évalue les frais de fonctionnement entre 78.331 euros et 40.251 euros l’année (fonction du type de main d’œuvre et des tâches remplies par chacun). Pour obtenir un équilibre économique, chaque point de distribution doit rassembler 11 clients (bénévolat « gratuit »), 17 clients (bénévolat avec contrepartie) ou 20 clients (logistique gérée par le travailleur et non par des bénévoles). D’après le Collectif 5C, une moyenne de 20 clients par point de distribution est tout à fait réalisable. Cette solution permet de renforcer l’accessibilité financière des produis (15 clients sur 120 peuvent, à travers la contrepartie du bénévolat, et à condition qu’elle soit légalement réalisable, bénéficier de produits bio locaux à moitié prix) et permet la création d’emploi (0,38 ETP pour la logistique et la gestion des points de distribution).

Epicerie mobile

L’étude part de l’hypothèse d’un camion adapté au porte-à-porte, réalisant des tournées dans les villages et présent sur des marchés hebdomadaires. Il est entièrement géré par un travailleur (pas de bénévoles). Les frais de fonctionnement du camion s’élèvent à 154.110 euros par an, logistique incluse. Afin d’atteindre l’équilibre financier, l’épicerie mobile doit accueillir 14 clients par heure de vente effective (hors temps improductifs), soit un client toutes les 4,3 minutes, s’il pratique une marge de 45 %, ou 12 clients par heure (un toute les 5 minutes) s’il pratique une marge de 55 %. Il est difficile d’évaluer cet indicateur, par manque de données sur les roulements habituels des commerces ambulants. Cette solution permet d’aller au plus proche des personnes isolées dans les villages (importants problèmes de mobilité en région dinantaise) mais ne permet pas de solution à l’accessibilité financière des produits (marge importante pour rentabiliser l’outil, et pas de bénévolat pouvant donner lieu à des contreparties). Elle permet la création d’un emploi à temps plein et d’un volume de 7 heures de travail par semaine pour la logistique (approvisionnement).

Conclusions et recommandations

Une analyse SWOT rassemble au sein d’un tableau les avantages, inconvénients, opportunités et menaces des différentes solutions permettant de renforcer la distribution de produits bio locaux en région dinantaise.

Des recommandations sont ensuite formulées pour le développement d’actions permettant de renforcer les acteurs existants (visibilité, accessibilité, amélioration de la gamme par achat-revente…) et développer de nouveaux canaux de vente. Le développement de points de distribution semble le mieux adapté aux enjeux et présente le moins de risques financiers. Pour l’épicerie mobile, des tests préliminaires grâce à une échoppe présentant les produits sur les marchés locaux seraient nécessaires pour évaluer l’intérêt des consommateurs. La question de l’évaluation et de la prise en compte des avantages sociaux non chiffrables est également posée. Social et économique, est-ce conciliable ?


 

Résultats de l’enquête sur la vente de produits bio locaux en région dinantaise

Résultats de l’enquête sur la vente de produits bio locaux en région dinantaise

Le Réseau RADiS souhaite faciliter la transition alimentaire vers le bio local en région dinantaise. L’accessibilité des produits bio locaux a donc toute son importance ! Les citoyens connaissent-ils les lieux de vente de leur territoire ? En sont-ils satisfaits, et comment les améliorer ? Faut-il renforcer cette accessibilité, et comment ? Quels nouveaux modèles de vente privilégier ?

Un sondage a été réalisé du 1er août au 10 octobre 2023. En voici les principaux résultats.

Qui a répondu au sondage ?

  • 236 personnes ont participé au sondage, représentant au moins 566 personnes du territoire[1], soit 1,3 % de la population.
  • La participation est relativement homogène au sein des communes.
  • On observe une sous-représentation des personnes isolées et des personnes âgées (+ de 65 ans).
  • L’échantillon est diversifié au niveau de l’occupation des personnes : 100 employés, 31 indépendants, 56 pensionnés et 17 personnes sans emploi.
  • Parmi les répondants, 41 déclarent avoir un revenu faible, 175 un revenu moyen et 20 un revenu élevé.

[1] Ce chiffre tient compte du nombre de personnes composant le ménage.

Où les répondants achètent-ils leurs produits bio locaux ?

  • Les répondants se fournissent en produits bio locaux en épicerie (56 %), à la ferme (45 %), sur les marchés de terroir (18 %), dans des points de distribution (14 %), sur les marchés hebdomadaires (10 %) et dans les GAC’s (groupements d’achats collectifs) (2 %).
  • Le mode d’approvisionnement dépend largement des initiatives en place dans les communes (ex : marché de terroir d’Anhée, Point de R’Aliment de Godinne, épiceries…).
  • Le mode d’approvisionnement dépend de la situation du répondant. Par exemple, les personnes sans emploi et les personnes à revenu faible fréquentent peu les fermes.

Les répondants connaissent-ils les acteurs du territoire ?

  • Globalement, les acteurs de vente du territoire (producteurs, transformateurs et épiceries) manquent de visibilité : ils sont peu connus par les répondants. Parmi les 15 fermes, 5 sont connues par moins d’un quart des répondants. Les épiceries sont plus connues que les fermes.
  • Certains acteurs sont connus des citoyens mais ne sont pas fréquentés, ce qui peut refléter des problèmes d’accessibilité divers (prix, heures d’accès, localisation, gamme, modalités pratiques…).
  • Parmi les freins à l’accessibilité, la gamme, le prix, la localisation et les horaires sont le plus limitants.
  • Des recommandations ont été recueillies en fonction de ces critères, notamment le fait de disposer de lieux de vente centralisant les produits bio locaux (gamme complète), de manière à faire ses courses à un seul endroit.

Quelles sont les habitudes d’achats ?

  • Au niveau des créneaux d’ouverture, il est nécessaire de prévoir des plages horaires convenant à chacun car chaque type de clientèle a ses préférences : en semaine en soirée et le samedi matin pour les employés, en semaine en journée et le samedi après-midi pour les pensionnés et personnes sans emploi, etc. Le mercredi est un jour de semaine où l’affluence est moindre.
  • Parmi les répondants, 9 % ne sont pas motorisés et 64 % utilisent uniquement la voiture pour leurs courses.
  • Au niveau du lieu, les préférences dépendent de la situation des personnes. Les employés préfèrent une vente sur un axe de passage (retour du travail), les personnes non motorisées sont demandeuses d’une vente délocalisées dans les villages ou d’une livraison à domicile, etc. Globalement, la préférence va vers une vente centrale dans la commune, puis, sur un axe de passage, et enfin, une vente délocalisée dans les villages.
  • Les personnes souhaitant une vente délocalisée dans les villages via une épicerie mobile sont prêtes à payer un surplus de 7,4 % en moyenne (dépendant du revenu).
  • Trois quarts des personnes seraient intéressées de faire du bénévolat et de bénéficier de prix réduits.
  • Trois quarts des répondants peuvent faire une commande de leurs produits à l’avance, mais un quart préfère voir les produits avant de les acheter.
  • Au niveau de la gamme, les indispensables sont les légumes, les fruits, le fromage, les œufs, les produits laitiers, le pain et la viande.

Quelles sont les préférences pour les canaux de vente à mettre en place

  • Toutes les catégories de répondants mentionnent l’épicerie mobile en première option. Cependant, on ne distingue pas dans les résultats de différences selon la mobilité des personnes et leur besoin social (isolement…).
  • Les points de distribution arrivent en seconde place.
  • Les personnes sans emploi et à revenu faible sont attirées par les solutions d’autocueillette et de glanage.
  • Les GAC’s ne remportent pas beaucoup de succès, pour des raisons inexpliquées mais qui mériteraient une enquête, étant donné la proximité de ce mode d’approvisionnement avec les points de distribution, la possibilité de recruter des bénévoles parmi les clients et les possibilités d’économie financière de ce mode de vente. Un répondant proposait d’ailleurs de mettre en place des GAC’s au niveau des domaines sociaux pour favoriser l’accès aux produits (logistique, prix).

Que conclure pour le Réseau RADiS ?

Acteurs existants

  • Il est important de travailler la visibilité des acteurs existants.
  • Il est aussi important pour les acteurs existants de bénéficier de conseils en matière d’accessibilité.
  • Il serait intéressant d’enrichir la gamme des produits des acteurs, notamment les producteurs en vente directe, pour mieux répondre aux besoins des citoyens. Notamment via l’achat-revente ?

Nouvelles initiatives

  • On rencontre un intérêt privilégié pour l’épicerie mobile. Le surcoût surcoût que les répondants sont prêts à payer pour ce type d’outil (7,4 %) suffira-t-il à une rentabilité de cet outil ?
  • On rencontre aussi de l’intérêt, en seconde position, pour les points de distribution. Pourquoi les dernières initiatives mises en place sur le territoire (coperactive, Ruche qui dit oui, P-A Anhée…) n’ont-elles pas marché, par manque de consommateurs ?
  • Pourquoi les GAC’s ne rencontrent-ils pas plus d’engouement étant donné leur intérêt comme nouvelles initiatives à mettre en place ?
  • Il sera important de tenir compte des recommandations en matière d’accessibilité (horaires, gamme, modalités pratiques, etc.).
  • Il serait intéressant d’étudier comment le bénévolat peut réduire les prix de vente, vu que les trois quarts des répondants sont ouverts à cette possibilité (30 % oui, 44 % peut-être).

 

Nous remercions tous les participants à notre sondage pour le temps qu’ils ont bien voulu consacrer à cette enquête !


 

Résultats de l’enquête sur la vente de produits bio locaux en région dinantaise

[Sondage] Acheter ses produits BIO locaux en région dinantaise

Depuis un an, le Réseau RADiS mène une réflexion sur la vente des produits BIO locaux en région dinantaise.

Comment renforcer les points de vente existants ? Faut-il en développer de nouveaux ? Une épicerie mobile ? Des points relais ? Etc.

Nous avons besoin de vos avis, et de mieux connaitre vos besoins.

Pourriez-vous prendre quelques minutes pour participer à notre sondage ?

Un tout grand merci !

 

Accès au sondage en cliquant ICI.

 


 

Je mange bio & local en région dinantaise : édition 2023

Je mange bio & local en région dinantaise : édition 2023

Voici la seconde édition de notre répertoire des lieux de vente de produits bio & locaux en région dinantaise.

Vous y retrouverez tous les producteurs bio de nos six communes (20) ainsi que les épiceries de produits locaux qui proposent leurs produits (7).

De nombreuses informations y sont disponibles, notamment en ce qui concerne les modalités de vente.

Bienvenue chez eux pour vous ravitailler en excellents produits de terroir, bons pour la santé et pour l’environnement !

A l’épicerie des Massennes, l’alimentation durable et solidaire est à l’honneur

A l’épicerie des Massennes, l’alimentation durable et solidaire est à l’honneur

Passionnée par l’alimentation locale et durable, Laurence Votquenne a ouvert, il y a quelques années, l’épicerie des Massennes dans le village d’Awagne (Dinant). Laurence a à coeur de découvrir les producteurs de sa région, elle est curieuse de découvrir leurs pratiques et y sélectionne les meilleurs produits.

Vous y retrouverez régulièrement une très belle gamme de produits du Réseau RADiS : les légumes d’Amarantes.bio, les cerises d’Au pré des saveurs, les farines de la Ferme de Grange et du Réseau RADiS, les pâtes, œufs, fraises et légumes du Verger de la Molignée, les huiles, vinaigrettes et farine de noix de la Ferme de la Cour, les biscuits de la Biscuiterie Destrée, les bières de la Brasserie Caracole, les vins du Domaine de Bioul ainsi que de nombreux autres produits locaux.

Une bonne nouvelle en ce printemps 2023 : afin de donner accès à un public le plus large possible, l’épicerie des Massennes a répondu à l’appel de la Wallonie « Manger Demain » qui a débuté début mai. Deux solutions seront proposées : les carnets de Fidéli-bons avec une remise de 2 euros ou 5 euros suivant le montant d’achat de produits frais, locaux et bio et une caisse de solidarité au profit d’un restaurant social ou d’une épicerie sociale.

Toutes les infos sur www.e-massennes.be

Petit message de Laurence avec les informations pratiques !

Comment obtenir votre carnet gratuit ?

Venir faire ses courses aux Massennes au moins 2x/mois. Remplir le coupon « coordonnées » de votre carnet (nom, adresse, code postal). Votre épicière se charge de renvoyer ce coupon à la Wallonie ainsi que chaque bon utilisé comme preuves afin d’obtenir le remboursement de la réduction que je déduirai directement sur vos tickets. Vous ne vous occupez donc d’aucun aspect administratif. Celles et ceux qui se sont inscrit.e.s par mail sont prioritaires car le nombre de carnet est limité. Le carnet est valable 8 mois à dater du premier bon déduit. Il y a 15 bons par carnet et 1 carnet par ménage ou par personne vivant seule. Les bons ne sont pas valables pour les commandes livrées.

Comment choisir le carnet ?

1) Soit  » Je viens deux fois par mois dépenser au minimum 25 € et je gagne 5 € à chaque fois » = carnet « 75 euros » (j’ai gagné 75 euros !)
2) Soit  » Je viens deux fois par mois dépenser au minimum 10 € et je gagne 2 € à chaque fois » = carnet « 30 euros » (j’ai gagné 30 euros !)

Pourquoi l’épicerie des Massennes participe à cette action ?

Depuis l’an passé, avec la crise énergétique, plusieurs personnes fidèles ne font plus leurs courses aux Massennes. Par cette action, je souhaite leur permettre de bénéficier à nouveau d’une alimentation délicieuse et pleine de nutriments. Il y a évidemment celles et ceux qui sont là chaque semaine et qui m’encouragent à continuer à y croire. Par cette action, je souhaite les remercier de tout cœur. Et puis il y a les nouvelles « recrues »… Vous avez des voisines/voisins qui aiment cuisiner et à qui cela ferait vraiment plaisir de découvrir l’épicerie ? Parrainez-les et recevez non pas 1 mais 2 carnets de bons. Une fois les premières courses réalisées par les nouveaux membres, recevez « un bon pour un verre » à la terrasse des Massennes.

Pourquoi la Wallonie a-t-elle choisi les Massennes ?

L’épicerie des Massennes a été sélectionnée sur base de son modèle d’approvisionnement fondé sur 4 valeurs : l’environnement, le social, l’ancrage territorial et la transition alimentaire. Le soutien de la Wallonie est conditionné par 4 critères cumulatifs : point de vente proposant une majorité d’aliments frais, dont la majorité est issue d’un circuit court, dont la majorité est certifiée bio et proposée en vrac. L’épicerie des Massennes est une alternative au modèle dominant : il est possible de réaliser toutes les courses essentielles (légumes, fruits, crèmerie, boucherie, poissonnerie, épicerie en vrac….) Il n’est pas donc demandé aux citoyennes et citoyens de se déplacer dans différents endroits pour se procurer une alimentation locale de qualité. Ce projet consacre une part importante à la sensibilisation de manger/cuisiner local et bio avec la création de recettes réalisées exclusivement à partir des produits de l’épicerie.


 

Six bonnes adresses pour se procurer des fruits et légumes bio locaux

Six bonnes adresses pour se procurer des fruits et légumes bio locaux

Où trouver de bons fruits et légumes frais, cultivés en bio, en région dinantaise ?

Le Réseau RADiS a rassemblé pour vous six bonnes adresses pour un approvisionnement en direct chez les producteurs.

 

 

Abonnements à des paniers de légumes bio

Deux maraichers en dernière année de conversion bio proposent des abonnements à des paniers de légumes.

Les abonnements sont payables anticipativement, mais n’hésitez pas à les contacter pour conclure d’un arrangement si nécessaire. Attention, il ne reste que quelques abonnements disponibles chez les maraichers. Ne tardez pas à les contacter pour réserver vos paniers !

Les Jardins du Frech-Try

Chez Julien et Jean Baivy, à Awagne (Dinant), des paniers hebdomadaires seront confectionnés dès mi-mai avec les bons légumes du maraichage. L’abonnement revient à 550 euros pour deux personnes pour un approvisionnement jusque mi-décembre environ.

Rue des Bayets 1, 5501 Awagne (Dinant)

lesjardinsdufrechtry@gmail.com

Facebook :  « Les Jardins du Frech-Try »

Amarantes.bio

Philippe Gilbert, à Lisogne (Dinant), propose des souscriptions sur le principe de l’agriculture soutenue par la communauté (CSA). Les mangeurs bénéficient des récoltes pour un montant d’un euro par jour par adulte, et ce, pendant toute l’année.

Rue du Forbo 1B, 5501 Lisogne (Dinant)

info@amarantes.bio

Facebook « Amarantes.bio »

www.amarantes.bio

Vente au détail

Voici également des adresses de producteurs proposant des fruits et légumes au détail en saison.

Les délices du Jardin

Florence et Philippe Lambert, à Mesnil-Saint-Blaise (Houyet), vous proposeront des légumes d’été ainsi que des pommes de terre et des oeufs. En saison, leur petit magasin est ouvert le mercredi et le samedi, mais vous pouvez aussi prendre rendez-vous par téléphone.

Rue des Ecoles 8, 5560 Mesnil Saint Blaise (Houyet)

phillambert@hotmail.com – 0479 72 23 69

Facebook : « Les délices du jardin »

Le verger de la Molignée

A Anhée, Grégoire de Changy cultive des fraises, des melons, et une diversité de légumes qu’il propose aux consommateurs à la bonne saison. Il produit aussi des oeufs, du jus de pommes-poires, et des pâtes aux oeufs. Un distributeur est accessible à la ferme.

Rue de la Molignée 39, 5537 Anhée

gdechangy@hotmail.com

Facebook : « Le Verger de la Molignée »

Elevage bio de Frumont

A Onhaye, la famille De Groote propose de la viande bovine, ovine et de volailles bio, mais également, en saison, des tomates et des fraises. Une épicerie à la ferme permet de se procurer leurs produits ainsi qu’un assortiment de produits régionaux.

Rue de Frumont 19, 5520 Onhaye

Facebook : @Elevagebiodefrumont

www.elevagebiodefrumont.be

Au Pré des Saveurs

A Thynes (Dinant), la famille Piette propose, en saison, les fruits de son verger : pommes, poires et cerises. La saison est courte, ne ratez pas le moment de la cueillette ! Des jus sont aussi confectionnés avec les fruits. La ferme propose aussi des farines, des pommes de terre et des colis de viande porcine. Les commandes se font par email.

Chemin de Lisogne 34, 5501 Thynes (Dinant)

clothildepiette@gmail.com

Facebook : « Au Pré des Saveurs »

Aussi dans vos épiceries de proximité

Vous retrouverez aussi régulièrement les fruits et légumes bio locaux à l’épicerie des Massennes (Awagne, Dinant – https://www.e-massennes.be/), aux Trois Comptoirs du Rocher (Dinant) et aux Trois Petits Poids (Yvoir).


 

[Epicerie mobile] A votre contenance, une expérience d’épicerie mobile rurale

[Epicerie mobile] A votre contenance, une expérience d’épicerie mobile rurale

Ce vendredi 10 mars, j’ai rencontré Sonia Vannier, initiatrice de l’épicerie mobile « A votre contenance » qui a sillonné les villages de la région de Vresse-sur-Semois pendant plusieurs mois, mi-2022. Le projet de Sonia, c’était de proposer des produits locaux en vrac aux habitants de sa région, pour soutenir les producteurs artisans dont elle appréciait déjà les produits, et qu’elle voulait mettre en valeur. Elle souhaitait mettre en avant la qualité, la saisonnalité, une autre manière de consommer. Elle s’est lancée grâce à un système de couveuse d’entreprise en mai 2022.

Le véhicule et les équipements

Sonia a racheté un camion d’occasion, d’un commerçant ambulant de textiles. Il présentait l’avantage d’être de grande dimension (7 m de long) avec un auvent coulissant (5 m supplémentaires). Le véhicule lui a coûté 20.000 euros, et son aménagement, 8.000 euros. La mise en place du véhicule prend environ 30 minutes. L’auvent est parfois capricieux à ouvrir, notamment quand le terrain n’est pas plat, ce qui est courant en région Ardennaise. Le camion est bien adapté à une vente sur les marchés, mais peu pour l’itinérance (vente de porte à porte). Sonia restait 3 heures sur les emplacements dans les villages, auxquels il faut ajouter 1 heure de montage-démontage. Le véhicule devait être branché à l’électricité pour refroidir les frigos, ce qui était généralement possible dans les églises, parfois moyennant un dédommagement. L’inertie des frigos maintenait le froid pendant les 15-20 minutes de déplacements entre lieux de vente. Lors des épisodes de canicule, le matériel a beaucoup souffert, notamment les frigos d’occasion. A son domicile, Sonia dispose de deux chambres froides et de deux frigos pour le stockage des produits.

 La gamme

Sonia proposait un peu de tout dans son épicerie mobile : des fruits, des légumes, des laitages, des salaisons (mais elle attendait d’avoir bien développé son commerce pour prendre des charcuteries), du pain uniquement sur commande, des tartinades, des produits secs, mais aussi des produits d’entretien et cosmétiques, et des croquettes pour chien. Elle choisissait rigoureusement les artisans avec qui elle travaillait, et gardait le cap du zéro emballage. Le sucre était remplacé par du sirop de betterave, et elle n’avait pas de sel ni de café (elle souhaitait trouver de la chicorée). Les produits d’appel étaient le fromage, les saucisses sèches, les gaufres/brioches mais surtout le pain, sur lequel elle prenait peu de marge et qu’elle proposait uniquement sur commande pour réduire les invendus. Les clients complétaient les récoltes de leur potager avec les légumes de l’épicerie. Parfois, des produits habituellement derrière et placés à l’avant étaient considérés comme des nouveautés et beaucoup mieux vendus, ce qui montre l’importance de bien faire connaitre sa gamme et de la faire varier (ou en tout cas en donner l’impression). Sonia recommande de disposer d’une liste des produits, qui lui était souvent réclamée par des personnes âgées. Les invendus étaient gardés pour son ménage.

 La logistique

Sonia avait à cœur d’aller chercher ses produits chez les producteurs, et ne passait pas par des grossistes. Elle y allait le plus possible avant, pendant et après ses tournées, mais ça lui prenait beaucoup de temps. Elle travaillait 72 h par semaine.

Les lieux et moments de vente

L’épicerie mobile sillonnait les villages et se rendait sur des marchés. Il faut toujours demander une autorisation à la commune pour valider les emplacements de vente. La météo influençait beaucoup l’affluence.

La rentabilité

L’épicerie mobile de Sonia approchait dès son démarrage les chiffres de rentrées permettant sa rentabilité (12.000 euros de chiffres d’affaire à atteindre). Les rentrées du mois d’août étaient beaucoup plus faibles, la canicule ayant présenté une difficulté supplémentaire. L’automne s’annonçait sans doute plus prometteur avec les retours de vacances, d’après les échos qu’elle a reçus. L’activité a cependant été abandonnée en septembre, pour d’autres raisons. D’après Sonia, la présence sur quelques gros marchés (minimum 3) permet de rentabiliser la présence dans les villages. Attention, dans son plan financier, l’amortissement du véhicule n’était pas pris en compte (système de couveuse d’entreprise peu compatible avec les outils mobiles).

Au niveau de la marge, Sonia travaillait avec les prix recommandés par les producteurs, soit à un prix de vente généralement autour de 1,4 (34 % de marge) pour les produits alimentaires (1,1 pour le pain) et parfois supérieurs à 1,6 pour les produits d’entretien (vendus en moindres quantités). Les magasins franchisés travaillent en général avec une marge de 20 à 30 %. Le panier moyen était très variable. Une cliente qui venait chercher ses légumes pour la semaine en avait en général pour une cinquantaine d’euros.

Les causes de l’arrêt

Sonia a arrêté son activité d’épicerie mobile car le projet ne prenait pas la tournure qu’elle souhaitait. Elle ne se sentait pas utile et efficace, car les clients n’étaient pas dans la mouvance qu’elle espérait. « J’étais l’attraction des villages ». Les personnes âgées restaient cantonnées dans leurs habitudes (supermarché) et trouvaient ses produits trop chers. Il est possible que l’arrivée tardive des supermarchés dans les zones rurales ait été associée à la modernité, d’où l’attachement des habitants à ce mode de vente. La démarche zéro déchets n’était pas comprise. Certains clients venaient avec des emballages plastiques jetables et voulaient lui en laisser « pour l’aider, pour les clients suivants ». Sur les douze emplacements réguliers de Sonia, seuls deux étaient assez dynamiques, elle y était connue et reconnue par les clients. Bien plus attachée à ses valeurs qu’à son activité économique, Sonia a été démotivée par ce manque d’engouement. Elle pense qu’avec une gamme « classique » de supermarché, le commerce aurait pu fonctionner et être rentable, mais ce n’est pas ce qu’elle voulait faire.

La lourdeur de l’activité a également affecté sa motivation, car la logistique était très lourde à gérer.

Aujourd’hui, Sonia travaille plus directement avec les producteurs, en jouant le rôle de « couteau suisse ». Elle aide à la production (par exemple, elle a travaillé dans l’atelier de boulangerie du Moulin de Vencimont pour un remplacement), elle fait des livraisons et du démarchage, notamment de petites surfaces en franchise. Elle se sent vraiment utile dans ces fonctions, et voit le résultat auprès des producteurs dont elle aide à renforcer les activités. Ici aussi, certains gérants de commerce sont peu sensibles aux valeurs qu’elle promotionne, mais elle parvient à s’adapter et à enrichir son argumentation : fraicheur > qualité (manuel, pâtes aux « vrais » œufs…) > local > zéro-déchets. Le sans emballage est évidemment compliqué avec les grandes surfaces.

Et si c’était à refaire ?

Sonia ne s’est pas séparée de son camion, son « gros loulou ». Et si c’était à refaire ? Ces derniers mois lui ont permis de prendre du recul, et son nouveau travail, de porter un autre regard sur son expérience avec l’épicerie mobile. Peut-être était-elle trop « extrême » dans les valeurs qu’elle proposait, qui nécessitaient trop de changements chez les clients. Si c’était à refaire, elle irait plus progressivement. Elle observe dans ses discussions avec les gérants de grandes surfaces qu’il faut pouvoir argumenter (peut-être partait-elle trop vite du principe que les gens comprendraient et suivraient ses idées), faire tester, progresser. Elle ré-étudierait aussi les lieux et moments de vente, et se concentrerait sur ce qui fonctionne.

A retenir…

Il faut bien penser le véhicule avant de se lancer. Pour faire du porte-à-porte, comme les Marchés d’Elo à Paliseul (commerce ambulant arrêté), il faut un véhicule adapté (sans auvent, plus maniable).

Bien se rendre compte de la lourdeur de la logistique et de l’activité (72 h / semaine) : le gérant doit être motivé et avoir les reins solides.

Être conscient de la réalité des consommateurs, souvent peu intéressés par les produits bio et locaux, qui seront plutôt à la recherche des produits auxquels ils sont habitués, dans leurs budgets habituels, quand ils le souhaitent (soir, w-e), sans système de commande, avec emballages…

Plus d’informations et photos sur la page facebook : https://www.facebook.com/avotrecontenance/ 


 

[Epicerie mobile] Ignace, produits bio, sillonne les marchés

[Epicerie mobile] Ignace, produits bio, sillonne les marchés

Ce lundi 6 mars 2023, j’ai rencontré Ignace Sepulchre, gérant de « Ignace produits bio », commerce ambulant de produits bio desservant les marchés matinaux de Bruxelles, Auderghem, Waremme et Verviers. Il ouvre également son commerce mobile dans son village à Barsy (Havelange) le vendredi soir. Une occasion de découvrir son activité et de bénéficier de 25 ans d’expérience dans la vente de produits bio et locaux.

Les équipements

Ignace et son épouse ont commencé à faire les marchés avec une remorque de vente attachée à une camionnette. Ils ont ensuite choisi un petit camion, et plus récemment, ils ont investi dans un plus grand camion de vente. Tout le nécessaire pour la découpe est présent dans le camion, ainsi que les balances, un évier pour se laver les mains, le paiement mobile, etc. Lors des déplacements, les frigos bénéficient de l’inertie thermique. Sinon, ils sont raccordés à l’électricité sur le marché et au domicile. Dans son garage, Ignace dispose d’une chambre froide pour la conservation des produits frais, et de quelques étagères pour le stock d’autres produits.

Concernant notre idée d’épicerie mobile, Ignace nous conseille de bien réfléchir au type de véhicule, car le commerce ambulant de village en village nécessite un équipement particulier, pratique, ne nécessitant pas de passer du temps à la mise en place des produits à chaque arrêt. Des modèles bien adaptés existent notamment en France où ce genre de commerce ambulant est encore fréquent. Une bonne adresse de vendeur spécialisé est Etalmobil (https://www.vehicule-magasin.com/). Ils proposent du neuf et de l’occasion.

La gamme

Leur spécialité est sans conteste les fromages. Leur étal comprend une très belle diversité de fromages bio wallons, mais également quelques incontournables provenant de pays voisins comme le Comté ou la Fêta qui leur est livrée en tonneaux. Vache, chèvre, brebis, les amateurs de laitages sont servis, et ils peuvent même y trouver du lait cru. La fraîcheur est assurée par des approvisionnements deux à trois fois par semaine, soit en direct auprès des producteurs, soit via un grossiste, selon la localisation des fournisseurs. Ignace propose également de la viande fraîche et de la volaille, des œufs d’un poulailler mobile du village, du pain et des pâtisseries (donc une partie sont confectionnées par son épouse avec beaucoup de passion), un peu d’épicerie sèche, quelques bocaux et des boissons. Il ne propose pas de fruits et légumes, laissant ce créneau aux autres exposants.

La gestion des invendus

Le pain et la viande sont les invendus les plus difficiles à gérer. Ignace en garde une partie pour la consommation de son ménage, certains fournisseurs lui en rachètent occasionnellement, mais il n’a pas encore trouvé de solutions pour les fournir aux colis alimentaires car il devrait aller les déposer loin de chez lui.

La commande

Sur le site internet de l’entreprise se trouve un e-shop permettant aux clients de commander des produits. Ils paient lors de l’enlèvement de leur colis sur le marché. Ignace va désactiver la réservation en ligne car c’est très difficile à gérer : il faudrait actualiser les prix chaque semaine, et la gamme des produits vendus est très étendue. Par contre, les clients peuvent commander sur les marchés pour les semaines suivantes, ou par sms ou par mail. Ce système est très pratique car il leur permet d’être assurés de la disponibilité des produits.

Les vendeurs

Le commerce d’Ignace nécessite 3 personnes pour servir les clients. En effet, le camion propose une gamme très importante de produits, et les fromages et viandes sont découpés et emballés par les vendeurs, ce qui nécessite du temps. Il est important que les personnes qui gèrent la vente soient formées, notamment en ce qui concerne la manipulation des denrées et les bonnes pratiques permettant d’assurer une bonne conservation des produits (emballage des fromages sous film plastique pour les conserver entre les moments de vente, etc.).

Dans le cas du projet du Réseau RADiS, il trouverait intéressant que les producteurs assurent de temps en temps la vente. Les avantages seraient à la fois une économie sur les coûts salariaux et la convivialité offerte aux consommateurs de pouvoir rencontrer et découvrir les acteurs de leur alimentation. Il est en effet important d’associer le visage et la petite histoire aux produits.

La logistique

Auparavant, Ignace fournissait en produits quelques commerces, mais cette activité a cessé. Les grossistes demandant de grosses commandes pour atteindre le franco de livraison, les commerces préfèrent limiter le nombre de fournisseurs. Ignace livre encore quelques restaurants.

C’est principalement le mardi matin qu’il consacre à sa tournée chez les producteurs. Si ce n’est pas rentable en termes de temps et de frais, Ignace tient à rendre visite aux producteurs pour s’enrichir d’anecdotes et de conseils sur les produits, et relayer des éléments intéressants à ses consommateurs. Il ne serait par contre pas capable de payer une personne pour réaliser cette tournée, cela reviendrait vraiment trop cher. Il utilise une petite camionnette plutôt que son camion pour des raisons de praticité et de maniabilité.

Il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire pour préparer les vitrines de l’épicerie et ranger les produits après les jours de vente.

Une semaine type pour Ignace :

  • Lundi : gestion administrative du commerce
  • Mardi : tournée chez les fournisseurs et préparation de l’épicerie mobile pour les jours de vente
  • Mercredi au samedi : vente sur les marchés le matin (et le vendredi soir à Barsy).
  • Dimanche, c’est le jour de repos !

 

La vente

D’après Ignace, on peut considérer le panier moyen du consommateur entre 25 et 30 euros. La ferme du Peuplier, qui vend ses légumes à coté de lui, fait à peu près le même chiffre.

Ignace prend une marge allant de 60 % à 70 % environ. C’est relativement faible par rapport à d’autres exposants. Pour les autres exposants comme des boucheries, les marges peuvent aller jusque 150 %. En général, les fournisseurs pratiquent un prix BtoB. Certains ne souhaitent cependant pas descendre leurs prix sous le tarif BtoC. Ignace renonce alors à acheter leurs produits, car ils seront trop chers pour ses clients. De nombreux producteurs ne savent pas ce que leurs produits leur coûtent, et ont du mal à définir un prix, notamment pour la vente en gros.

Les meilleurs jours de vente selon Ignace sont le week-end, quand les gens ne travaillent pas. Certaines personnes actives viennent faire leurs courses tôt le matin, parfois en déposant les enfants à l’école, et sur le temps de midi. En général, il est plus facile de vendre des produits comme des fruits et légumes le matin, car ils ont tendance à se défraichir plus vite l’après-midi (chaleur).

La vente mobile permet de répondre à des opportunités. Ignace a été sollicité pour proposer un buffet zéro déchets à une marche gourmande. Il a préparé des pains garnis et des boissons à bouteilles consignées. C’était très chouette mais aussi beaucoup de préparation et de travail sur place. Les brocantes sont aussi un créneau intéressant, et les festivités de village. Il avait été invité à Bruxelles sans voitures et à la Fête de l’environnement du Cinquantenaire, mais les prix demandés par les organisateurs ont rebuté les artisans et petits commerces. C’est à présent une majorité de forains qui y vendent des produits.

La situation des marchés

Ignace pense que les marchés situés en zones urbaines, se rapprochant des consommateurs, sont une voie d’avenir. Les coûts du transport individuel pourraient devenir si importants que cela provoquerait un retour d’une partie de la population vers les zones urbaines. Les marchés ont connu des difficultés ces dernières années : fermeture liée à la crise covid, baisse de fréquentation ensuite notamment liée aux départs en vacances, faillites de nombreux exposants… Il observe que les ventes de pain sont à la baisse mais ne peux pas expliquer pourquoi. Pour Ignace, il est important que les villes réinvestissent dans leurs marchés hebdomadaires en les facilitant : mieux les situer dans certains cas (à Ciney, il est pour le moment éloigné du centre commerçant), éviter autant que possible de limiter leur accès par des travaux, etc.

Les marchés permettent de rencontrer une diversité de personnes d’origines variées et de leur permettre d’accéder aux produits bio locaux qu’ils ne trouveraient peut-être pas sinon. On y retrouve aussi un public de personnes gourmandes, qui aiment manger. La qualité d’un marché dépend de sa fréquentation et de la gamme proposée par les autres exposants.

Pour rejoindre un marché, il est nécessaire de demander une autorisation à la Ville concernée. Un règlement communal dicte combien d’exposants de chaque catégorie de produits le marché peut accueillir, afin d’éviter les trop fortes concurrences. En général, ils manquent de boucheries et de poissonneries. Il y a parfois des listes d’attente. Il faut payer une taxe communale s’élevant environ à 3 euros par mètre et par marché. Il y a un supplément à payer pour l’électricité.

Les recommandations d’Ignace

Ignace pense que l’épicerie mobile du Réseau RADiS peut fonctionner. Il serait intéressant que les producteurs s’y investissent pour tenir cette épicerie à tour de rôle, au moins pour une partie de ses activités. Il sera important de prévoir une bonne communication, car c’est en général le point faible des commerces ambulants sur les marchés.

Photos (c) Ignace Produits BIO


 

[Epicerie mobile] Wallocale, l’épicerie ambulante des artisans wallons

[Epicerie mobile] Wallocale, l’épicerie ambulante des artisans wallons

Ce vendredi 3 mars, j’ai rencontré Didier Sperandieu, fondateur de Wallocale, une épicerie ambulante de produits locaux. Elle a fonctionné de juin 2018 à février 2019. À la suite d’un souci avec son véhicule, Didier a modifié son activité en se concentrant sur la promotion d’une quinzaine de producteurs et d’artisans (rôle de délégué commercial et livraison de produits dans des épiceries spécialisées). Il a ensuite été recruté chez Rob The Gourmet’s Market à Bruxelles pour développer leur gamme de produits. Didier nous a partagé son expérience avec l’épicerie ambulante Wallocale, et nous a donné de précieux conseils pour la mise en place d’une épicerie mobile du Réseau RADiS.

La naissance du projet

Didier Sperandieu a fondé « Wallocale, l’épicerie ambulante des produits d’artisans wallons » en 2019. Après un début de carrière dans le secteur de la grande distribution et un passage par le magasin « D’Ici », Didier a décidé de créer son propre projet mettant en valeur les artisans locaux. « Chez Match, j’étais frustré, car les aliments sur lesquels je travaillais étaient beaux, certes, mais sans visage, sans histoire, on ne savait pas dire qui était le producteur ou l’artisan qui était derrière. Le travail chez D’Ici m’a permis de découvrir un tas d’artisans et les valeurs qu’ils portaient. J’ai été séduit. Avec Wallocale, j’ai voulu mettre en valeur le travail de nos artisans wallons en présentant leurs produits à Bruxelles et dans le Brabant wallon ». Pendant deux ans, Didier a imaginé et construit son projet d’épicerie ambulante, alliant convivialité et toutes les valeurs qu’il souhaitait porter. Enfin, en juin 2018, le véhicule était sur la route.

Le modèle

Didier a démarré avec un petit budget : 6.000 euros d’économies qui lui ont permis d’acheter un ancien food truck de hamburgers, et 5.000 euros d’une bourse Job In qui lui ont permis de le transformer et d’acheter ses premiers stocks de marchandises. Après des mois de travail sur sa camionnette pour en faire un outil de vente à la fois pratique et convivial, Didier se lance sur les routes en février 2019.

Les lieux de vente

La vente a lieu sur différents marchés : Saint Gilles, Uccle, Etterbeek, Woluwé et Wavre. Grand coup de stress pour son premier marché à Ottignies : 50 euros de vente à peine sur la matinée ! Dépité, Didier s’est demandé comment son projet pourrait tenir avec de si faibles rentrées. Mais tout est une question de stratégie, que ce soit le choix des lieux de vente, ou la gamme proposée à la clientèle. L’avantage d’un outil mobile, c’est qu’il peut se déplacer là où les ventes fonctionnent, et si un quartier est intéressant à un moment donné, il peut ne plus être un bon spot quelques années plus tard. Les marchés rassemblent du monde, mais il n’est pas facile de s’y faire une place et ça peut être assez coûteux. Les week-ends sont un bon créneau de vente car il y a plus de monde, et les nocturnes sont intéressantes pour leur côté convivial (proposer alors des boissons, apéros…). Parfois, une association avec un commerce local qui met à disposition son parking peut être intéressante, c’est ce que Didier a fait avec la banque Axa de son village. Il n’y a alors pas d’autorisations à demander à la Commune et pas de frais de location d’emplacement. Une maison de repos de haut standing lui a proposé de venir une fois par semaine pour les pensionnaires, ce qui était un moment riche du point de vue social. La présence sur des événements peut être aussi très intéressante. Il faut aussi créer ses événements, inviter des producteurs, etc. Didier n’a pas expérimenté la vente de village en village, mais recommande de proposer des systèmes de pré-commande pour s’assurer d’avoir assez de clients sur l’itinéraire.

L’art de définir sa gamme

D’après Didier, le succès d’une épicerie ambulante dépend surtout de la gamme de produits qui y est proposée. Ses produits phares étaient les fruits et légumes, les fromages, le miel, et certains produits comme la mousse de truite qu’il a fait découvrir à ses clients. Il faut de la fraicheur (trois approvisionnements en fruits et légumes par semaine) et surtout de la qualité et de la diversité. Il est important de se démarquer des produits vendus par les autres commerces avec des choses originales et la mise en valeur de la « petite histoire » du produit. Dans l’épicerie, on trouvait aussi de la viande, des charcuteries (saucisson, boudins…), des bières, des limonades, du vin, du pain… La gamme doit changer régulièrement pour proposer des nouveautés. Il vaut mieux ne présenter en routine qu’une sélection des produits des producteurs, et en « nouveautés » le reste de la gamme en tournant régulièrement. La gamme change aussi avec la saison, notamment pour les fruits et légumes ! C’est un bon moyen de sensibiliser le consommateur, de le conseiller. Pour la période des fêtes, on peut aussi se concentrer sur des produits de bouche.

La conservation des produits

L’épicerie est munie d’un frigo renfermant les laitages et la viande. Tout est emballé sous vide ce qui permet de ne pas devoir manipuler les produits sur le marché (pas d’évier pour se laver les mains…) et réduit les obligations AFSCA. Les légumes sont présentés dans des bacs en bois. Il faut éviter de les placer au soleil. Sinon, ils tiennent facilement le temps d’un marché, soit 4 à 6 heures. Il y a des légumes plus sensibles que d’autres, comme les salades. La vente de salades n’est pas intéressante, car elles prennent de la place, flétrissent vite, et ne rapportent pas de marge. Il vaut mieux préférer les racines et les poireaux. Les pommes de terre sont appréciées à Bruxelles, mais prennent de la place et du poids, et génèrent peu de marge. Hors des périodes de vente, Didier stockait les fruits et légumes dans une cave, et laissait les laitages et la viande dans le camion, le frigo étant alors branché sur le secteur de son domicile. Les invendus sont peu nombreux quand on connait les habitudes de sa clientèle et quand on travaille en flux tendu. Ils étaient valorisés dans la consommation du ménage.

La logistique

Pour s’approvisionne en produits d’artisans, Didier a privilégié le contact direct avec les producteurs et allait se ravitailler en direct chez eux. Ceci demande beaucoup de temps et d’énergie. Le passage par un intermédiaire peut réduire ce besoin logistique, mais ce dernier prenant son pourcentage, les marges seront moins importantes pour ne pas arriver à des produits inaccessibles. Il est donc nécessaire de faire ses calculs pour définir la meilleure stratégie. Parfois, les choses se mettent en place d’elles-mêmes. Sur un marché, une boulangère a proposé à Didier de vendre ses pains car elle n’était pas forte dans la commercialisation. Une épicerie ambulante pourrait proposer en parallèle un service logistique pour fournir d’autres commerces, mais attention à la concurrence si les clients y trouvent les mêmes produits !

Le véhicule

La conception du véhicule doit être bien pensée pour s’assurer que rien ne bouge pendant le transport. Didier peut laisser certaines choses sur les étagères, mais doit ranger des articles plus fragiles à chaque déplacement. Il faut pouvoir proposer le plus de diversité de produits possible, donc avoir du volume, valoriser chaque espace. Didier a eu beaucoup de soucis avec sa camionnette, et passait beaucoup de temps à la réparer. C’est finalement une explosion du moteur qui a provoqué l’arrêt des activités.

Un métier difficile

On idéalise souvent le métier d’ambulant, mais c’est une activité qui peut être très lourde. A coté des moments de vente, il faut mettre beaucoup d’énergie pour aller chercher les produits, pour s’installer (1/2h) ou replier son matériel et le stocker dans de bonnes conditions, vendre par tous temps (dans le froid de l’hiver ou sous le cagnard de l’été), et gérer l’administratif (il a commencé par gérer seul la comptabilité). Être seul, ce n’est pas facile, et Didier recommande d’essayer d’être à deux pour assurer les marchés (et pourquoi pas un gérant et un bénévole en tandem ?), et se répartir les tâches logistiques et administratives. Mais il faut alors aussi que le commerce fonctionne suffisamment pour payer deux salaires. Il faut que la personne qui gère la vente ait la fibre commerciale et arrive à attirer le client, parler de produits, varie la gamme, etc. La qualité de cette personne est déterminante pour tout projet de commerce.

L’importance de la communication

Didier n’avait pas de gros budget de com-marketing pour son activité. Il a d’abord pris soin de réaliser un food-truck attractif, beau, donnant une ambiance originale, reflétant les artisans et producteurs. Il faut que les clients admirent le décor, pour s’intéresser ensuite aux produits. Pour le reste, la communication était concentrée sur la page facebook et le compte instagram, en prenant soin de montrer le quotidien, les visites aux producteurs, les présences et événements sur les marchés, les contre-temps… Pour donner un visage à son activité. Didier juge que sa communication n’a pas été suffisante, notamment pour signaler sa présence dans son village, Wépion, un soir par semaine.

Le fonctionnement économique

Il est difficile de donner la valeur d’un « panier moyen » pour l’activité de l’épicerie ambulante, car tout dépendait du marché, de la gamme et du contexte (à Bruxelles, les clients ont en général plus de moyens). Du point de vue des marges, il tournait autour de 40 à 50 %, mais c’était trop peu. La marge peut être plus importante pour les légumes, mais elle sera moindre pour les laitages et produits d’épicerie. D’après JobIn, avec qui Didier était en couveuse d’entreprise, le modèle était économiquement rentable.

Aujourd’hui, Didier n’a aucun regret : « Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. Peut-être un peu différemment. J’ai beaucoup appris ». Wallocale est aujourd’hui à l’arrêt, mais un feu de passion couve sous ses cendres. Peut-être nous reviendra-t-il bientôt avec un nouveau projet ?

Photos (c) Didier Sperandieu


 

Publication : Un outil d’aide au démarchage en BtoB pour les producteurs bio locaux

Publication : Un outil d’aide au démarchage en BtoB pour les producteurs bio locaux

Ce printemps 2022, le GT maraichage s’est penché sur les différents canaux de vente en BtoB, débouchés potentiels pour les producteurs bio locaux du territoire.

Grâce au travail conjoint de Kathleen Voyeux, stagiaire en éco-conseil, et de Sylvie, chargée de projet pour le Réseau RADiS, et grâce au soutien des agences ADL d’Anhée et de Dinant, et de personnes-ressource, une caractérisation des débouchés en BtoB et un inventaire des acteurs en région dinantaise ont été réalisés. Enfin, des conseils de démarchage issus d’autres structures d’encadrement ont été compilées.

Cet outil se veut être une aide à la prospection et au démarchage des intermédiaires de vente, des restaurateurs, traiteurs et collectivités pour les producteurs individuellement et/ou par le collectif.

Lien vers la page des publications

 

Une épicerie mobile pour la vente des produits bio & locaux et région dinantaise !

Une épicerie mobile pour la vente des produits bio & locaux et région dinantaise !

Lundi 1er août, une vingtaine de citoyens et producteurs bio se sont rencontrés à Loyers pour réfléchir ensemble à la vente des produits bio & locaux vers le consommateur en région dinantaise. Nous avons étudié les avantages et inconvénients de quatre formes de vente : un magasin de producteurs, une épicerie mobile, des points de distribution (genre « points de R’aliment ») et un distributeur automatique. Après des discussions passionnées, est arrivé le moment du vote. C’est l’épicerie mobile qui remporte haut-la-main l’engouement de chacun ! Sont mis en avant : son coté convivial, sa réponse élégant aux enjeux de mobilité qui sont particulièrement importants sur le territoire, la possibilité d’utiliser cet outil pour d’autres tâches comme de livrer des épiceries ou autres acteurs….

Il n’y a plus qu’à… résoudre les questions pratiques pour pouvoir vérifier la faisabilité de cette initiative :

  • Quelle offre proposera-t-on ?
  • Où l’épicerie mobile se postera-t-elle ?
  • Comment optimiser sa convivialité ?
  • Fonctionnera-t-on aussi sur commande ?
  • Comment gérer les invendus ?
  • Quel modèle de camion et quel coût ?
  • Comment gérer la logistique pour aller chercher les produits des producteurs ?
  • Etc.

Des petits groupes de travail constitués de citoyens volontaires tenteront de résoudre ces questions dans les prochaines semaines.

Affaire à suivre !


 

Une épicerie mobile pour la vente des produits bio & locaux et région dinantaise !

Epicerie mobile ? Magasin de producteurs ? Points de distribution ? Vendre nos produits bio locaux – réunion le 1/8

Avec le Réseau RADiS, nous installons des maraichers, nous produisons de la farine, nous fournissons des écoles… Passons maintenant à la vitesse supérieure ! Il est temps d’organiser la vente des produits bio et locaux du territoire, de les rendre accessibles au plus grand nombre.

Nous démarrons donc une réflexion sur la forme à donner à la vente des produits du Réseau. Plusieurs idées ont déjà fusé parmi nos forces vives.

  • Une épicerie mobile permettant d’acheminer les produits vers les villages plus isolés ?
  • Un magasin de producteurs fixe ?
  • Ou encore, des points de distribution des produits disséminés sur le territoire ?

Que développer sur le court, le moyen et le long terme ? Nous vous proposons de nous réunir pour en discuter et décider ensemble de ce que nous souhaitons mettre en place dans le cadre de notre coopérative en construction. Nous aboutirons à la constitution de groupes de travail dont l’objectif sera d’avancer dans la concrétisation de cette vente. Appel aux forces vives !

La réunion est fixée le lundi 1er août, de 19h-21h. Thomas et Virginie nous accueilleront dans leur grange, 14, chemin du Buc, 5501 Loyers (Lisogne). Covoiturage possible, merci de préciser vos besoins. Nous vous invitons à vous inscrire dès que possible auprès de Sylvie, qui coordonnera ce volet (sylvie.laspina@natpro.be – 0487 34 60 78). Bienvenue !

Illustration : (c) Le Pinceau du Dindon